Notre expertise

 

Denis Blais, infirmier clinicien en maladies infectieuses & en tuberculose, formateur

 

DENIS BLAIS


Infirmier clinicien en maladies infectieuses et tuberculose

Formateur

Montréal, Québec, Canada


 

 

Denis Blais

Notice biographique

2014


Denis Blais a complété un baccalauréat en sciences infirmières à l'Université de Montréal en 1993. Il pratique au CHU Ste-Justine de Montréal. Depuis 1999, où il coordonne la clinique externe des maladies infectieuses et de tuberculose.


Denis Blais s'est intéressé au domaine de la vaccination, notamment en élaborant un projet de recherche sur les compétences des infirmières en vaccination en 2001 puis, par la création d'un groupe de travail sur la loi 90 et la vaccination au CHU Ste-Justine en 2003. Il a dressé des bases de données sur les enfants ayant fait l’objet d’un dépistage préventif de la tuberculose dans les écoles du quartier Côtes-des-Neiges (1998-2007) de Montréal et les enfants s’étant piqués accidentellement avec une seringue abandonnée (1995-2007). Il est l’auteur de plusieurs protocoles cliniques de prise en charge de clientèles.

 


Denis Blais

Formations aux infirmiers & infirmieres

2014

 

Les interventions de M. Blais sont pratiques et visent à augmenter les savoir-faire dans des domaines cliniques; elles sont tout particulièrement adressées au nursing ou la formation continue médicale,

 

Formation en vaccinologie et maladies infectieuses pédiatriques


Durée: deux temps de 60 minutes, idéal pour un après-midi de formation professionnelle

Public cible: professionnels de la santé

 

La vaccination est un volet majeur des activités de prévention des maladies et de promotion de la santé. Elle a contribué à réduire de manière importante la transmission d’agents pathogènes. La présente formation vise à poser un regard général sur différentes dimension de la vaccination, en particulier un aspect pratique des injections multiples,  la discussion sur les mythes et croyances avec les parents et les manifestations cliniques pouvant survenir après la vaccination.

 

Le test cutané tuberculinique (TCT) ou communément appelé purified protein derivated (PPD) est un outil diagnostique précieux servant entre autres à déceler une infection antérieure ou active au Mycobacterium Tuberculosis. Utilisé depuis près de cent ans maintenant, ce test de dépistage de la tuberculose demeure méconnu de plusieurs professionnels de la santé tant au niveau de l’injection que de la lecture.


Bloc 1: la vaccination ( 60 minutes)

 

Objectifs d'apprentissage:

Le participant devra être capable de :


1. Comprendre en quoi la vaccination à contribuer à diminuer la prévalence de maladies infectieuses

2. Nommer les principaux éléments concernant la pratique d’injections multiples

3. Capable d’amener des éléments de réponse face aux parents ayant certaines croyances reliées à la vaccination

4. Différencier les termes lien temporel et lien de causalité suite à une réaction vaccinale

 

Période de questions


Pause


Bloc 2: Le test cutané tuberculinique ( 60 minutes)

 

Objectifs d'apprentissage:

Le participant devra être capable de :


1. Nommer les facteurs qui peuvent influencer le résultat final du TCT

2. Décrire les étapes essentielles à une bonne technique d’injection et de lecture du TCT

3. Comprendre en quoi les recommandations face au TCT sont divergentes

4. Déterminer les grandes lignes de la revue de la littérature et en quoi celles-ci peuvent modifier le jugement professionnel


Période de questions

 

Pour des renseignements sur les disponibilités de M. Blais et l’organisation éventuelle de cette formation professionnelle d'une demie journée , communiquer avec nos bureaux administratifs.

 

 

Denis Blais

Extrait choisi

2007

 

 

ARTICLE

Seringues souillées dans les parcs: danger de contamination?

2007

 

Par Denis Blais, infirmier en maladies infectieuses, CHU Sainte-Justine, Montréal, Québec, Canada

Avec Le monde est ailleurs

Extrait de Servicevie.com/Transcontinental

Dernière révision : 29 octobre 2007

 

 

Une seringue souillée trouvée dans le parc où joue notre enfant : vision triste du monde! Il y a même des parents qui changent de quartier après un tel incident. Que faire si votre enfant se pique? Aura-t-il le sida, l’hépatite ou le tétanos? Quoi faire avec la seringue souillée? 

 

Lorsqu’un enfant se pique accidentellement avec une aiguille abandonnée dans un parc, une ruelle ou dans la cour de l’école, on assiste souvent à la panique des parents et des intervenants. Ce qui inquiète, évidemment, c’est que l’aiguille puisse contenir du sang contaminé et transmettre des infections causées par le virus de l’hépatite B (VHB), l’hépatite C (VHC) ou du VIH/SIDA.

 

Quels sont les risques de transmission?

Les seules données fiables concernant le risque de contracter une infection transmissible par le sang suite à une piqûre accidentelle nous proviennent des études faites chez les travailleurs de la santé. Ces données démontrent, primo, que le risque de transmission est très faible et, secundo, que les principaux facteurs de risque sont la présence de sang frais dans la seringue et la profondeur de la blessure.  Chez les toxicomanes, la transmission du virus est plus fréquente, car ils se passent des seringues fraîchement souillées et ils se les plongent profondément dans les veines.  Dans la population, les risques de transmission des hépatites et du VIH/SIDA sont rares puisqu’il s’agit le plus souvent de piqûres avec des aiguilles abandonnées depuis un certain temps, où le sang est habituellement séché et en infime quantité.

 

À l’hôpital Sainte-Justine, aucun cas de transmission n’a été observé chez une centaine d’enfants suivis à la suite d’une piqûre accidentelle.

 

La survie des virus dans l’environnement

La viabilité, ou capacité d’un organisme à demeurer vivant, n’est pas la même pour tous les virus. Les données démontrent que les virus sont souvent sensibles aux variations de températures et par conséquent, survivent peu dans l’environnement. D’ailleurs, on a rarement retrouvé des virus vivants (VHB et VHC) dans des seringues abandonnées, et le risque de transmission par le biais de ces piqûres demeure improbable.

 

Agir vite pour bloquer le virus

Les enfants s’étant piqués accidentellement avec une seringue abandonnée doivent néanmoins être référés le plus tôt possible dans un établissement de soins pour une évaluation médicale.

 

La rapidité de la prise en charge permettra au médecin de débuter, s’il y a des facteurs de risque de transmission, une prophylaxie antitrétrovirale contre le VIH. L’efficacité de la prophylaxie anti-rétrovirale est inconnue lorsqu’on la débute plus de 24 à 36 heures après l’exposition.

 

Évaluer les risques

Le médecin évaluera les facteurs de risque de l'enfant: type de blessure, staut vaccinal. Aussi, ceux reliés à l'aiguille: taille, provenance, présence de sang frais, etc. Si connus, les facteurs de risques concernant l'utilisateur de seringues seront également évalués. Apres avoir receuilli toutes les informations, le risque établi et les interventions suivantes pourront étre mises en oeuvre:

 

Vacciner : une prophylaxie contre l’hépatite B sera indiquée si l’enfant n’a pas  déjà reçu la série vaccinale ou si la réponse immunitaire est inadéquate. Ainsi, le vaccin contre l’hépatite  et/ou les immunoglobulines anti-hépatiteseront administrés par voie intramusculaire. Il  faudra alors s’assurer de compléter la série vaccinale dans les prochains mois.

 

Tester : un test sanguin afin de rechercher les différents virus (VHB, VHC, VIH) sera effectué au moment de l’évaluation initiale de l’enfant et jusqu’à 6 mois après l’exposition afin de couvrir la période d’incubation des différents virus.

 

Traiter : une prophylaxie anti-rétrovirale (une médication donnée en prévention) contre le VIH sera discutée si, et seulement si le risque infectieux est jugé important. Généralement, une combinaison de deux anti-rétroviraux       (zidovudine ou AZTMC et lamivudine ou 3TCMC) sera prescrite pour 28 jours avec des suivis et des prises de sang : surveillance de la formule sanguine et des enzymes hépatiques. Dans de rare cas, on ajoutera un troisième anti-rétroviral.

 

Et vacciner encore : une mise à jour, si nécessaire, du statut vaccinal contre le tétanos et la diphtérie est également recommandée. C’est bien beau de penser au VIH mais il ne faut pas oublier le bon vieux tétanos qui risque aussi de se transmettre suite à une blessure causée par une aiguille contaminée non seulement par du sang, mais aussi par de la poussière ou de la terre.  

 

Un enfant se pique : que faire?

Examinez la blessure de l’enfant. Faites saigner la plaie légèrement avec le moins de pression possible et nettoyez celle-ci avec de l’eau et du savon.

 

Si possible, prévenez les autorités municipales ou la police, dont les patrouilleurs sont généralement équipés pour ramasser les seringues souillées. Sinon, avec de grandes précautions, placez-la seringue dans un contenant rigide afin d’éviter qu’une autre personne ne se pique, et portez-la à la pharmacie ou au poste de police les plus proches. Idéalement, manipulez l’objet avec des pinces. Notez l’absence ou la présence de sang dans la seringue ou sur l’aiguille ainsi que l’endroit exact où la seringue a été trouvée.

 

Si les parents sont absents au moment de l’accident, avisez ceux-ci de la situation et des démarches à suivre.

 

Référez l’enfant sans délai, dans un établissement de soins pour évaluation médicale accompagné de son carnet de vaccination.  Si les parents étaient absents au moment de l’incident, communiquez-leur tous les détails afin qu’ils puissent informer le personnel médical. 

 

Éducation dans la communauté

Les parents et les professionnels de la santé qui travaillent auprès des enfants, particulièrement les éducatrices dans les services de garde à l’enfance et les infirmières en santé scolaire, ont un rôle essentiel dans la prévention des piqûres d’aiguilles chez les enfants.  Quelques conseils :

 

Rappeler aux enfants de ne jamais toucher aux seringues abandonnées qu’ils pourraient trouver.  

 

Mettre bien en vue les affiches du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS).

 

 

SOURCES

 

BLAIS D. Un enfant s’est blessé avec une seringue… Perspective infirmière, vol.3, no1, sept-oct. 2005, p.27-8.

CENTERS FOR DISEASE CONTROL, CDC. Antiretroviral Postexposure Prophylaxis After Sexual, Injection-Drug Use, or Other Nonoccupational Exposure to HIV in the United States. MMWR, 2005;54 (RR02);1-20.

LAFERRIÈRE C., BLAIS D., Exposition accidentelle à des liquides contaminés en milieu communautaire : protocole post-exposition appliqué à la Pédiatrie, Montréal, Hôpital Sainte-Justine, Mai 2001. [En ligne : www.rmeweb.org  /ressources professionnelles/information clinique/maladies infectieuses

Ministère de la Santé et des Services sociaux. La récupération des seringues et des aiguilles usagées : une responsabilité à partager. Rapport et recommandations du Groupe de travail sur la récupération des seringues usagées au Québec, Québec, MSSS, 2005.

ZAMORA AB and al. Detection of infectious human immunodeficiency type 1 virus in discarded syringes of intravenous drug users. Pediatr Infect Dis J. 1998 Jul;17 (7):655-7.

 


Dernière révision : février 2014

 

 

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