Conférences - Cours - Formations
Dr JEAN-FRANCOIS CHICOINE MD PÉDIATRE
Pédiatre - Professeur et Enseignant - Auteur - Animateur
DÉTAILS & CONTENUS DES ACTIVITÉS DE
- Conférences et formations pour les professionnels
- Conférences et cours pour les parents
- Ateliers et groupes de discussion
Mise à jour : Mai 2018
Calendrier des événements de Dr Chicoine sur notre compte Facebook
Photo Nancy Lessard, 2007, Montréal (Qc)
Demande de conférence ou d'activités de formation :
Pour toutes démarches de conférences, de cours pour les parents et familles ou de formations pour les professionnels avec
le Dr Jean-François Chicoine, veuillez faire votre demande à M. Rémi Baril : remibaril@lemondeestailleurs.com ou 1-514-901-0622
Titres professionnels :
Dr. Jean-François Chicoine, MD, FRCPC, Pédiatre, professeur, éducateur & auteur
Professeur agrégé de pédiatrie, Université de Montréal, Montréal
Directeur de la clinique d’adoption & de santé internationale, CHU Sainte-Justine, Montréal
Service hospitalier de pédiatrie & de maladies infectieuses, CHU Sainte-Justine, Montréal
Directeur scientifique, Le Monde est ailleurs, Montréal
Auteur & directeur de collection, Éditions Québec-Amérique, Montréal
Activités :
Interventions pour les parents, les familles, les associations, les organisations, les agences :
Conférences pour les parents, les familles, le grand public, les entreprises – 1 heure à env. 3 heures
Cours pour les parents et les familles – 1 journée
Ateliers : groupe de parole pour les parents et les familles – env. 3 heures
Interventions pour les professionnels et intervenants, les corporations, les universités, les ministères, les services :
Conférences pour les professionnels et les intervenants – env. 3 heures
Formations pour les professionnels et les intervenants – 1 à 3 jours
Ateliers : groupe de parole pour les professionnels et les intervenants – env. 3 heures
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CONFÉRENCES - FORMATIONS - INTERVENTIONS PÉDAGOGIQUES :
PÉDIATRIE - Adoption internationale :
- Le devenir des enfants adoptés à la lumière des nouveaux savoirs
- Désir des parents, démarche adoptive et évaluation médicale préadoptive
- Apprivoisement, adaptation et attachement de l’enfant à ses parents d’adoption
- Accueil familial, médical & social de l’enfant adopté
- Développement sensori-perceptif, moteur, cognitif, langagier, affectif et social de l’enfant adopté
- Sommeil, comportement, discipline, autonomie, socialisation et autres défis quotidiens avec l’enfant adopté
- Difficultés et troubles de l’attachement : la prescription du pédiatre
- Troubles de l’intégration sensorielle, troubles de l’attention, de l’inhibition, de la lecture, de l’écriture et autres troubles d’apprentissages en adoption
- L’adolescence adoptive : attachements et ruptures
- Les enfants adoptés à besoins dits spéciaux : du pays d’origine à la vie de famille
- Les enfants adoptés en Asie de l’Est et du Sud-est : accueil, suivi et devenir
- Les enfants adoptés en Fédération de Russie et en Europe de l’Est: accueil, suivi et devenir
- Les enfants adoptés en Afrique sub-saharienne, à Haïti et dans les Caraïbes : accueil, suivi et devenir
PÉDIATRIE - Développement de l'enfant :
- Conciliation famille-travail, de la première enfance à l’école primaire
- Adolescence, comme dans Attachement, Altérité et Aventure : trois incontournables pour bâtir une grande personne
- Difficultés et troubles d’apprentissages de l’écolier
- Médias sociaux, jeux et écrans : Guide de survie pour parents et intervenants
- Comment faire au mieux avec les enfants nouveaux ?
- Infectiologie, vaccination, nutrition, développement, milieu familial, milieu scolaire, milieu social de l’enfant
PÉDIATRIE - Dimensions médicales associées du Trouble de l’attachement :
- Les troubles sensoriels
- Les troubles cognitifs
- Les troubles moteurs
- Le TDAH,
- Les médications nécessaires au Trouble de l’attachement
- Les thérapies familiales pour les enfants
- Les signalements à la Protection de la jeunesse
- Les manières « d’appeler les autorités d'intervention »
- Les placements volontaires
- Les appartements supervisés
Parmi les moyens de "prévenir" le Trouble de l'attachement :
- Prévention de la prématurité
- Prévention de l’alcoolisme fœtal
- Prévention de la séparation parentale
- Prévention nombre d’éducatrices en crèche - garderie / préscolaire
- Prévention de la négligence et de la maltraitance
- Prévention de l’indiscipline
- Support aux familles d’accueil
PÉDIATRIE MÉDICALE DE L'ADOPTION
Tout ce qui est en lien avec la pédiatrie médicale de l'adoption - ses aspects nutritionnels, médicaux, infectiologiques, psychosociaux, développementaux,
comportementaux, scolaires, etc. ainsi que toute « rencontre » en terme d'expertise diagnostique, de conseils et d'orientations… à savoir :
- Éléments de discussion avec les parents du projet de préadoption (adoption internationale)
- Éléments de discussion de l'accompagnement particulier des parents ayant un projet d'adoption d'enfants à besoins spéciaux
- Éléments de l'évaluation et de l'analyse du dossier médical de la proposition d'adoption
- Éléments de l'évaluation et de l'analyse du dossier médical de la proposition d'adoption d'un enfant à besoins spéciaux
- Éléments de discussion ouverte avec les parents en fonction de leur situation d'adoption dans le but d'obtenir des outils d'intervention,
des solutions, des recommandations et des conseils de la part d'un pédiatre expert
Plus particulièrement, en quoi consiste :
- L'examen de santé d'un bébé ou d'un enfant adopté
- L'examen de santé physique & psychologique d'un enfant adopté dans sa normalité adoptive
- L'examen d'un enfant adopté accusant une problématique médicale ou comportementale (de sommeil, d'anxiété,
de trouble de l'attachement, de difficultés d'apprentissage scolaires, etc.)
- L'examen d'un enfant adopté accusant des déficits de l'attention ou des marginalités comportementales à
l'adolescence (troubles de l'attachement, troubles de l'apprentissage, problèmes familiaux, effets de l'alcool sur le fœtus, etc.)
- L'examen d'un enfant adopté accusant différentes carences, blessures ou traumatismes reliés au vécu préadoptif ou postadoptif
(ruptures familiales, échecs adaptatifs ou encore poursuite de l'excellence et de la réussite du projet de vie, etc.)
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Également d’autres idées de sujets de formation / conférence :
1. La grossesse, le stress infantile précoce et leurs effets sur la mémoire et les comportements
2. La blessure primitive, le stress post-traumatique de l’enfance, la fracture
3. Les attachements insécurisés, la colère, la peur, le déni
4. Les ruptures, les hospitalisations
5. Le développement de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte adoptés
6. Les troubles de l’attachement, médications, thérapies, pronostics
7. Les problématiques sensoriperceptives, les troubles moteurs, les troubles langagiers
8. Les déficits de l’attention, les troubles d’apprentissage, l’emploi
9. Les mensonges, les vols, les troubles de sommeil
10. L’éducation culturelle, l’éducation ethnique, le racisme
11. Les manques (OMNI), les retrouvailles, les origines
12. L’identité
13. Les liens avec la famille adoptive, les amis, les conjoints, les enfants des enfants adoptés
14. Les services médicaux ou paramédicaux
15. Thérapies inefficaces et efficaces
16. Points forts sur le langage et l’imagination
17. Le trafic d’enfant, ou l’impression d’avoir été manipulé
18. Les qualités multi, inter ou transculturelles
19. Les forces et faiblesses des parents par adoption ( types de parentalité, attachement, etc.)
20. Les forces et faiblesses des groupes d’enfants adoptés par pays, par âge, par sexe, par âge d’arrivée
21. Nouveautés : Le quasi-autisme en adoption, le TDAH en adoption, les personnalités
22. Les familles d’adoption : maman célibataire, homoparentalité. Etc.
23. Comparatifs Suède, États-Unis, Québec, Angleterre, France
24. Autres thématiques et sujets au choix des organisateurs ou participants
Détail du contenu des activités de conférences et formations :
CONFÉRENCES
POUR LES PARENTS, LES FAMILLES, LES ASSOCIATIONS, LES ORGANISATIONS, LE GRAND PUBLIC
Notes :
Durée d’une conférence : 2h à 3h de conférence avec 30 min. de questions à la fin
Au besoin, pour les entreprises ou les interventions du midi, un condensé de certaines de ces conférences peut se faire sur une heure.
Les conférences adressées aux parents, aux familles et à l’ensemble de la communauté se repèrent par la lettre C
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Titre : Conciliation famille-travail, de la première enfance à l’école primaire
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, intervenants scolaires et spécialistes de la première enfance
Rien n’est plus important dans une société que la qualité des soins qu’elle offre à ses enfants nouveaux et la qualité des services qu’elle dispense à leurs familles. L’estime de soi, les relations avec les pairs, les problèmes émotifs et comportementaux, l’attitude en classe, les frasques de l’adolescence, le sens du bien et du mal, les succès en amour, les perspectives d’avenir, tout cela va largement dépendre de la qualité de l’encadrement développemental des premières années, à la maison comme à la garderie ou à la maternelle. Les découvertes neuroscientifiques et cliniques des deux dernières décennies nous amènent ainsi à considérer avec certitude les premières années de la vie, comme étant les plus importantes de la vie, leurs pères et les mères, comme étant les personnes les plus importantes au monde pour les bébés, et les métiers de nourrice et d’éducatrice, comme étant des travails parmi les plus fondateurs des peuples. Alors, quand, comment, combien d’heures par jour, par qui, avec quel diplôme, et à quel âge faire garder ses enfants pour pérenniser le travail des mamans ou des papas à domicile et magnifier les revenus et la participation des familles à collectivité, mais sans nuire au développement physique et affectif du bébé? Comment reprendre le travail le plus rapidement possible, sans pourtant faire souffrir sa progéniture? Comment sauver et sa carrière et sa vie de famille? Vaut-il mieux choisir une gardienne à domicile, l’accueil convivial d’une voisine, faire garder l’enfant à l’entreprise? Quel est le rôle potentiel des grands-parents? Comment ne pas se culpabiliser comme parent? Comment profiter au maximum du temps retrouvé avec son tout-petit au retour du gardiennage? Le placement précoce en collectivité a-t-il des conséquences, positives ou négatives, sur le développement du bébé? Que sait-on de l’effet de cette expérience sur leur cerveau? Que peut-on proposer pour que le passage en crèche des bébés ne nuise pas au bébé et, au contraire, le favorise? Comment les liens qui se tissent entre l’enfant et l’éducatrice peuvent-ils permettre des conditions de développement satisfaisantes? Quelle organisation du lieu d’accueil protégera le mieux des risques inhérents à un placement précoce? Quels sont les bébés qui pourraient bien profiter d’un placement précoce? Quels sont ceux qui devraient bénéficier d’un placement précoce? Comment donner une place à la vie active et à l’expérience parentale quand vient le temps de l’école primaire avec en sus, les services de grade. Le Dr Chicoine aborde ici aussi bien les impacts négatifs d’un placement erratique forgé aux séparations multiples dans des écosystèmes de garde inadéquats que la nécessité d’un encadrement professionnel non parental pour sortir de l’adversité et favoriser le développement cognitif et social de bébés à risque. À partir des choix de garde des familles, de la structure du mobile familial, la discussion s’ouvre sur les premières années d’école, sur la découverte des insécurités affectives, des difficultés d’apprentissage, sur les modes d’organisation pratique en semaine et les week-ends à prioriser pour les familles nucléaires, monoparentales, nombreuses et ainsi de suite. La théorie de l’attachement, la philosophie féministe, le rôle des pères, les facteurs de défavorisation, les justes mesures de l’intelligence et de l’adaptation, l'imapct des séparations parentales, bref, entre science, humanisme, conseils cliniques et tabous, la conférence apporte aussi son lot d’interrogations et d’idées à débattre sur une grande, une importante question.
C2
Titre : Adolescence, comme dans Attachement, Altérité et Aventure : trois incontournables pour bâtir une grande personne
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, grand public
Dès l’âge de deux ans et demi, l’enfant acquiert la notion de « Dehors ». À l’âge de 3 ou 4 ans, il s'oriente dans les itinéraires simples. À six ans, il prend le chemin de l'école. À 11 ou 13 ans, il risque d’être absent lorsque papa et maman rentrent à la maison: c’est le début de l’aventure, la vraie, celle qui va challenger l’intimité, puis parfaire l’identité de la personne. La séparation d'avec les parents, autant que la conquête d’une certaine autonomie, accompagnent ici la reconnaissance du corps, l’émergence de la sexualité et des identifications affectives, de nouvelles pulsions créatives et l’investissement d’un idéal académique et humain. Cela ne va pas sans anxiétés, sans dépressions, sans souffrances, sans oppositions, sans transgressions plus ou moins risquées, d’autant que la puberté survient de nos jours très, trop hativement. L’adolescent attaché à ses parents, celui qui a eu l’opportunité de confier sa survie à des adultes est celui-là même qui sera assez sûr et fier de lui pour écouter l’autre: sa famille, ses professeurs, ses amis… du bon groupe d’amis ! Son sens de la communication aura ses conséquences comportementales, scolaires, humaines et morales. Peu importe ses explorations, ses échecs et ses excentricités, s’il a eu l’opportunité de grandir dans la confiance aux adultes, il générera de la confiance en lui, aux autres et en l’humanité. Dans cette conférence, le Dr Chicoine documente, explore et revisite le parcours de la première enfance vers l’adolescence au moyen de la théorie de l’attachement, des découvertes en neurosciences et des expériences cliniques des éducateurs et des pédiatres. L’empathie étant la fille de la sécurité affective, il s’intéresse tout particulièrement aux modulations du cerveau en construction, à ses infinies possibilités, mais aussi à ses limites développementales en termes de planification, d’organisation et de jugement. Effectivement, l’adolescence est plus longue qu’on ne le croirait d’où des dispositions particulières nécessaires pour les jeunes contrevenants, les jeunes soldats et les jeunes conducteurs automobile. Et des savoirs à jour pour leurs adultes parentaux. Dans les faits, on désire des enfants, mais on vit plus longtemps avec des adolescents. Comment faire au mieux au quotidien, dans l’autorité et l’autorisation? Comment mieux les construire pour qu’ils puissent et se responsabiliser et se libérer? Les parents qui donnent toujours le bon exemple, dialoguent et interagissent avec confiance avec leur progéniture en croissance verront émerger des jeunes plus confiants, plus altruistes et mieux capables de tirer leur épingle du jeu. Les autres pourraient trouver ça difficile. Comment essayer de faire mieux? Garanti : du cortex préfrontal, on causera.
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Titre : Difficultés et troubles d’apprentissages de l’écolier
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, intervenants scolaires
Les familles, le voisinage, les journaux, les télés et, bien entendu, la recherche scientifique, font de plus en plus état des difficultés scolaires des enfants, ailleurs dans le monde, et dans les pays industrialisés en particulier, au Québec, au Canada, comme ailleurs en Amérique, en Europe et dans la francophonie. Comment tenter d’expliquer cet état de fait? En regardant du côté des sociétés contemporaines, de l’école actuelle et des profs, du côté des parents et des familles nouvelles? Des modèles d’attachement, de gestion du temps, de l’éclatement des familles? Du côté du monde virtuel, des écrans omniprésents et des déficits en sommeil? En s’appliquant à mieux comprendre nos enfants et la construction de leur cerveau au contact de l’environnement et des épiphénomènes? En ciblant spécifiquement les difficultés particulières des garçons ou des enfants aux besoins en éducation spécialisée? Toutes ces réponses sont bonnes, évidemment. À la lumière des recherches les plus récentes, le Dr Jean-François Chicoine s’applique ainsi à revoir avec les parents les différentes étapes sensorielles, affectives, sociales, langagières et cognitives qui favorisent le bon déroulement du cursus scolaire. La naissance de l’empathie, les capacités d’autorégulation, le développement de l’imaginaire par le jeu libre, la discipline contenante, l’âge d’entrée en première année, les défis particuliers de la scolarisation des garçons, les effets de la défavorisation, le gout pour la lecture, le développement de la pragmatique du langage, l’encadrement accru des enfants agressifs se retrouvent parmi les thèmes abordés. Des pistes concrètes de solutions sont discutées face aux difficultés disciplinaires, notamment en abordant le concept NASA. Enfin, il y est beaucoup question des difficultés et de troubles d’apprentissage, des complications diagnostiques et du saupoudrage de services en place, notamment en matière de dyslexie et de problématiques comportementales. À l’occasion de la rencontre, les parents peuvent également poser toutes les questions qui les animent sur le Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et l’usage d’une médication stimulante, d’ailleurs extrêmement utilisée en Amérique du Nord. Pour finir, sont aussi abordés les valeurs à transmettre aux écoliers et les jeux de rôles essentiels entre parents, professeurs… et pédiatres! À des fins de discussion à venir, cet extrait d’une entrevue faite à l’auteur Philippe Claudel parue dans Le monde du 14 octobre 2010 : « On devrait vénérer ceux qui transmettent le savoir. C’est la chose la plus importante du monde : il n’y a pas d’humanité sans cette transmission. Quand une société n’est plus capable de reconnaître le rôle civilisateur de l’éducation, de comprendre que cette fonction est essentielle et qu’elle doit s’exercer dans des conditions satisfaisantes, elle marche sur la tête (…) Dans le film Entre les murs (Laurent Cantet 2008), on voit un type à la ramasse qui essaie d’intéresser ses élèves, mais qui, dans un invraisemblable foutoir, est incapable de transmettre quoi que ce soit. On y a vu un film sur l’éducation. Il montre en réalité la faillite d’un individu qui ne comprend pas comment exercer son métier… Ce film donne une image lamentable du professeur : quelqu'un qui n’est pas là pour amener les enfants vers quelque chose, mais qui va vers eux en flattant leurs goûts, leur paresse, leur vulgarité. ». Culture de la différence ou de l’excellence, ou des deux? Du conseil et de l’outillage à l’ouverture sur les valeurs éducationnelles en général, on s’en promet.
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Titre : Médias sociaux, jeux et écrans : Guide de survie pour parents et intervenants (18 ans et +)
Contagion et magnétisme de la Télé, du cinéma, des DVD, des Jeux vidéo, du WEB, des réseaux sociaux et des téléphones intelligents chez les enfants et adolescents (regards du pédiatre et conseils aux familles)
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, intervenants scolaires, grand public
De nouvelles technologies ont fait irruption dans le parler, le coucher, le jouer, l’apprendre et le divertir des familles forgées à la télé maitre. L’épigenèse des cerveaux en croissance ressemble dorénavant à une visite aveugle à l’épicerie. L’enfant à nourrir choisit une boite colorée et séduisante sans trop de considérations pour le parent alimenteur, les groupes alimentaires ou l’étiquetage nutritionnel. Le pédiatre à la caisse se contente d’encaisser. De fait, tandis que les grandes associations médicales européennes ou nord-américaines recommandent environ deux heures d’écran par jour aux écoliers en apprentissage, les statistiques rapportent des heures d’écoute, tous médias compris, de plus de près de 8 heures par jour, voire même 10 heures par jour dans certains groupes vulnérables, notamment chez les enfants issus des milieux moins favorisés, chez ceux qui souffrent de déficits de l’attention ainsi que chez ceux dont les parents sont trop absents. La pédiatrie, comme les parents, est-elle dépassée par la machine? Nos recommandations sont-elles désuètes ou moralistes? Des heures complémentaires prescrites à des fins éducatives ou thérapeutiques ne seraient-elles pas envisageables? Exemples : les jeux vidéo ont du bon, pour la coordination motrice ou l’attention. Le Web aussi certainement tout plein de qualités éducatives et pédagogiques. Autre exemple, un groupe de discussion participe de toute évidence à l’élargissement du groupe social et de ce fait, à l’identité même de la jeune fille ou du jeune garçon en croissance. Quelles recommandations pratiques pouvons-nous faire sur la télé, les DVD, le WEB et les jeux vidéo en termes de durée ou de lieu d’utilisation? Et ce, pour éviter que les enfants deviennent agressifs, violents, insomniaques, inattentifs, racistes ou obèses? À quel âge devrait-on surfer seul sur le WEB, posséder un cellulaire et ainsi de suite? Est-il sain qu’autant d’enfants possèdent du matériel électronique dans leur chambre à coucher? N’est-il pas attendu que leurs parents soient exigeants dans ce qu’il conviendrait d’appeler : l’hygiène électronique? Ne devrait-on pas réagir en termes de valeurs à protéger et de compétences parentales endurcies face à l’horreur extrême à l’hyperviolence, à la sexualité explicite et au langage vulgaire imposés à des enfants de moins de 13 à 16 ans? Du coup, l’enfant nouveau dont l’efficience se profile sera-t-il porteur des attributs classiques de l’espèce humaine : la parole, le jugement, l’empathie et l’altérité? Une revue de la question permet pourtant aux parents de guider scientifiquement et humainement leurs enfants et leurs familles dans le cyber/télé/médias apprentissage de cette science-fiction ordinaire. Et devenir des moteurs actifs pour influencer l’industrie et les politiques de santé publique face à l’usage des médias. Il ne faut plus voir les écrans comme un besoin, besoin de jouer ou de s’informer, mais comme un droit, droit d’y accéder et droit d’en être protégé.
C5
Titre : Comment faire au mieux avec les enfants nouveaux ?
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, intervenants scolaires et spécialistes de la première enfance, grand public
De la naissance (ex. désir d’enfant, déni de grossesse, métamorphose de la famille) à l’adolescence (conduites à risque, permis de conduire, sexualité précoce, aventures extrêmes, appauvrissement) en passant par la première enfance ( ex. paternalité, enfermement, écrans, crèche, séparation parentale) la vie scolaire ( ex. troubles d’apprentissage, transmission de valeurs, obésité, sédentarisation) et les manières de société ( ex. antivaccinaux, nouveaux régimes alimentaires), le Dr Chicoine transporte son auditoire vers différents points d’honneur qui lui tiennent en cœur dans l’élevage et l’éducation des enfants. Pour ce faire, il vulgarise différents modèles théoriques écosystémiques et les données récentes de l’Unicef sur les facteurs de défavorisation dans les sociétés bien nanties. Les facteurs de protection et d’éducation sont évidemment mis en relief en termes pragmatiques et porteurs pour le quotidien des familles qui écoutent (ex. souper en famille, technologies, sport, loisir, lecture). L’hygiène du temps, le réapprentissage des rythmes de vie et le respect des droits fondamentaux sont au centre de toutes les thématiques abordées autour de l’enfant nouveau.
CONFÉRENCES
POUR LES FAMILLES ADOPTIVES & LES FAMILLES D’ACCUEIL
Notes :
Durée d’une conférence : 2h à 3h de conférence avec 30 min. de questions à la fin
Les conférences adressées aux parents, aux familles et à l’ensemble de la communauté adoptive se repèrent par la lettre A
A1
Titre : Le devenir des enfants adoptés à la lumière des nouveaux savoirs
Public cible : Parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives, familles d’acceuil
Complément à la conférence : Possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’approche professionnelle des familles adoptives et le soutien nécessaire qui lui est apparenté se sont trouvés modifiés par les éclairages pratiques de la théorie de l’attachement, par les progrès des neurosciences, par la reconnaissance des syndromes post-traumatiques de l’enfance et par une meilleure connaissance du devenir des enfants adoptés en termes moteurs, cognitifs, langagiers, scolaires et, bien évidemment, sociaux et affectifs. Autant les ressentis des parents, leurs illusions et désillusions face à l’actualisation de leurs projets de vie, que les déterminants des progrès des enfants, leurs récupérations nutritionnelles ou en termes de croissance, ont été pris en compte par les soignants et les accompagnants. Leurs plans communs, aux chercheurs ou aux cliniciens : mieux arrimer les facteurs pouvant contribuer à la résilience de l’enfant traumatisé, négligé ou délaissé, et mieux garantir le bonheur de leurs familles dans leurs différents écosystèmes, notamment dans les crèches, les écoles, avec les groupes d’amis et ainsi de suite. Dans les cinq dernières années à peine, de nouvelles recherches rétrospectives et d’autres, prospectives, établies avec des suivis d’enfants sur du long terme, et donc plus fondamentales en termes pédiatriques, sont venus éclairés plusieurs des zones d’ombres qui encombraient encore l’aide à apporter aux enfants, à leurs relations avec leurs parents et à leurs cheminements scolaire et social. En Scandinavie, aux États-Unis, au Québec, en Belgique, etc., de plus en plus de professionnels de l’enfance arrivent maintenant à mieux reconnaitre des déficits neurologiques plus ou moins subtils comme autant de petites ou plus importantes séquelles à l’abandon, à l’isolement et à la malnutrition et comme facteurs explicatifs des troubles oppositionnels, comportementaux et des conduites. Parmi ceux-ci : les déficits attentionnels, de la mémoire et de la flexibilité mentale. Par exemple, en présence d’un attachement insécurisé ou d’un trouble de l’attachement compliquant la vie de famille ou la vie scolaire, bref aux côtés de la prise en charge des deuils ou des révélations et de toute la santé psychique, les spécialistes de l’enfance adoptive se doivent de rechercher activement du côté des apprentissages sensoriperceptifs. L’enfant accepte-t-il d’être touché ou pas? Cherche-t-il à s’autostimuler? Des couvertures lourdes, des séances de brossage, des machins à triturer sont proposés pour amenuiser le stress et magnifier les capacités attentionnelles de l’enfant en recherche de sensations vestibulaire et proprioceptive. Des déficits des fonctions exécutives nuisant au décodage de la pensée décodage et à la production orale, écrite ou motrice doivent également être appréciés. Des études saisissantes concernant la prévalence des déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité dans les populations adoptives, invitent aussi les pédiatres à rechercher activement, et à un âge précoce, les troubles des fonctions attentionnelles & exécutives : mémoire de travail, capacité d’inhibition, de planification, etc. À ce chapitre, les enfants nés avec un petit poids de naissance, pris en charge dans un orphelinat d’Europe de l’Est ou adoptés à un grand âge paraissent clairement plus à risque. En fait, si la ou les ruptures ont été effectivement assez sévères pour affecter la sécurité émotive, elles auront été assez sévères pour atteindre les systèmes adaptatifs et les fonctions cognitives de l’enfant. Ainsi, un enfant adopté qui fonctionne mal en famille à l’école n’a pas obligatoirement un problème psychologique. Il risque aussi de souffrir d’une condition plus ou moins subtile en rapport avec le développement de son cerveau, souvent de son cerveau droit, notamment de l’hippocampe, du gyrus cingulaire et de son cortex préfrontal, au centre des actions empathiques et du jugement. Des interventions spécifiques et complémentaires s’imposent comme autant de processus réparateurs concrets. Pratiquement, avec humour et humanisme, le Dr Chicoine raconte ces sujets complexes pour que l’assistance trouve les mots, ses mots, pour se raconter une histoire qui fait sens et enfin pouvoir la rapporter à ses familles de soins et d’éducation. À la suite de la conférence, toutes les questions pouvant servir d’exemples exemplaires sont les bienvenues.
A2
Titre : Désir des parents, démarche adoptive et évaluation médicale préadoptive
Public cible : Parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives ou de candidats potentiels à l’adoption
Complément à la conférence : Possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
L’adoption est un mouvement du désir, mais c’est aussi un désir responsable, la réalité adoptive s’inscrivant dans une conjoncture mondiale et un processus à tiroirs permettant de garantir, au mieux, l’intégrité morale de tous les partis en cause, en commençant par celui de l’enfant dans son unicité. L’enfant — Comment se positionner comme parent adoptif sur l’abandon et ses principales causes? Comment s’assurer, au mieux toujours, que l’enfant est réellement abandonné? Y a-t-il trafic d’enfants en adoption? Comment distinguer l’humanitaire du geste d’adoption et pourquoi est-il si fondamental d’avoir à faire cette distinction? Que penser dorénavant de l’adoption à Haïti? Comment mieux connaître l’enfant en regard de ses conditions de naissance ou de son pays d’abandon? Les parents — Les postulants cheminent, évaluent les possibilités, les limites de leur propre désir. Pourquoi adopter? Qu’est-ce le parent a à offrir à l’enfant? De l’amour? Et si l’enfant n’en avait plus besoin, s’il cherchait simplement un peu de confiance à la place? À quoi s’attendre comme parent, jusqu’où pousser le risque, pourquoi garder la force de pousser ce risque? Avoir des enfants, c’est faire le choix de prendre certains risques. Les imprévus positifs ou plus difficiles font partie de ce choix. Dans la vie, comme dans le droit, nous avons une obligation de moyens, pas de résultats. Au-delà de l’évaluation psychosociale ou de l’agrément, quels sont les préalables pour être une meilleure famille possible? Comment transformer les croyances en connaissances? Un parent adoptif devrait-il être formé par des professionnels ou trouver seul son chemin par instinct? Comment envisager la monoparentalité en adoption? Comment inscrire la démarche adoptive dans la fratrie, la famille élargie? Que pense la recherche en sciences humaines sur la question? Quelles sont les blessures et les forces visibles et invisibles des adultes et des enfants au sein de la dynamique de la nouvelle famille? Comment s’assurer que la greffe réussisse? Ne peut-on jamais savoir? L’apparentement — l’éclairage de la pédiatrie internationale dans le processus de matching entre les enfants et les candidats adoptants est abordé, notamment la classification internationale clinique proposée par le Dr. Chicoine sur une base complémentaire à l’évaluation psychique : qui est adoptable, sur quelles bases, par qui et comment? Quelles sont les données disponibles au niveau mondial? Quels sont les risques anticipés de difficultés postadoptives reliées reliés respectivement à l’abandon, au traumatisme, à l’institutionnalisation, à l’âge de l’enfant, au poids de naissance, à la documentation, à la fiabilité des prélèvements sanguins, à la santé de l’enfant, à ses besoins médicaux spéciaux? Comment interpréter telle ou telle donnée dans une proposition d’enfant? Peut-on exiger ou non d’avoir un enfant en santé, de tel ou tel âge, de tel ou tel sexe? Est-ce légitime, un peu, beaucoup, passionnément? Qu’en pense le conférencier? Que pense-t-il des listes partagées d’enfant chinois à adopter sur WEB? Faut-il faire avec, s’en accommoder culturellement? Quels éléments prendre en compte dans l’examen, l’observation et l’anamnèse des enfants à l’étranger? Comment tenter de les obtenir? Histoire familiale de schizophrénie, petite tête à la naissance, séjour hospitalier prolongé, autostimulation, niveau d’activité inapproprié, etc., quoi en penser? Comment apparenter un enfant porteur de handicaps? À qui s’adresse l’adoption d’un enfant dit « à besoins spéciaux »? À quel besoin soit disant spécial faut-il se rattacher? Qu’est-ce qu’un besoin spécial dans le contexte d’un besoin de base déjà surchargé par les ruptures, l’abandon, la négligence? Le point de vue de la pratique québécoise sur ces questions fondamentales.
A3
Titre : Apprivoisement, adaptation et attachement de l’enfant à ses parents d’adoption
Public cible : Parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives
Complément à la conférence : Possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les processus d’apprivoisement, d’adaptation et, ultimement, d’attachement de l’enfant à ses nouveaux parents sont mis en perspective dans le contexte des carences, des négligences et des ruptures subies aux premiers temps de sa vie. Comment se mettre dans la peau d’un enfant dont les écosystèmes se sont rapidement métamorphosés? Comment s’explique-t-on qu’un bébé meurtri puisse refaire confiance aux adultes et qu’un autre soit moins porté à le faire? Comment se développe chez l’un le cycle de la confiance et chez un autre, celui de la méfiance? Le pays d’origine et sa culture de soins face aux enfants abandonnés ont-ils quelque chose à y voir? Les mémoires de l’enfant sont elles à ce point déjà développé pour influencer d’une quelconque façon la solidité du lien à forger? Quelles sont les influences respectives de la génétique, de la vie fœtale et de la vie en orphelinat sur l’apaisement éventuel de l’enfant? Comment, sur des bases neurophysiologiques, se développe l’attachement adulte-enfant, d’abord envers une nourrice, puis ensuite envers des parents? Qu'est-ce qui pourrait l’empêcher de le faire? Dans quel coin de la tête de l’enfant, dans quel coin de la tête de son parent? Comment, comme parent adoptant, stimuler et magnifier l’accordage émotionnel? Quels sont les exercices pratiques à encourager pour favoriser la qualité du lien avec le nouvel arrivant? Comment mettre l’enfant en confiance à 1 an, à 3 ans, à 5 ans? Quoi faire à table, en promenade, la nuit pour mieux gagner la confiance de l’enfant nouvellement adopté? Peut-on permettre la télé, les voyages à l’étranger, les réunions familiales? En quoi, et comment, les deuils parentaux et les insécurités parentales peuvent complexifier l’instauration et la solidité du lien? Comment la mère peut-elle se faire trop intrusive et le père, trop absent… et vice-versa? Comment distinguer l’enfant bien adapté de l’enfant bien attaché? Quelles sont les conséquences probables des déficits graves d’attachement? Y-a-t-il des risques spécifiques pour l’adoption en solo ou en ce qui a trait à l’adoption homoparentale? Que dit la recherche sur ces questions? Quand prévoir la « crèche » pour un enfant forgé à la vie en crèche plutôt qu’aux relations intrafamiliales? Quels sont les problèmes particuliers de l’enfant adopté à la crèche, notamment sur les plans affectif et comportemental? Quels sont les défis particuliers des enfants grands, des enfants à risques particuliers, de ceux qui auront à subir des chirurgies ou des hospitalisations dans les mois subséquents à leur adoption? Quand prévoir l’école pour l’enfant grand tout en créant un lien d’attachement? Dans le temps, comment pourrait bien évoluer l’insécurité affective? Quand soupçonner un trouble d’attachement, un trouble des fonctions exécutives, un retard cognitif? Comment distinguer tous ces diagnostics? Qu’arrivera-t-il aux liens instaurés advenant une séparation parentale ou quelque orage de la vie? Comment se poursuit l’attachement parent-enfant à l’âge de latence, puis à l’adolescence? Comment se fondent l’identité et l’intimité chez l’enfant adopté? Pourquoi une majorité d’adolescents adoptés vont bien, et pourquoi tant d’entre eux souffrent encore et longtemps? Comment, et en quoi, la myélinisation de la substance blanche cérébrale peut-elle venir au secours du bonheur familial? Toutes ces questions, une ouverture aux questions de l’assistance et les réponses d’un pédiatre.
A4
Titre : Accueil familial, médical & social de l’enfant adopté
Public cible : parents adoptants, familles adoptives élargies et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Comment l’accueillir? Dans la chaleur, la contingence, la prévisibilité et la constance, mais encore? Comment trouver toujours l’audace d’agir, sans toujours réussir? Comment devenir parent, et pas simplement tuteur de l’enfant, et assurer ce passage le plus rapidement possible? Comment devenir un adulte fort, aimant et réparateur dans la fatigue, à l’étranger, dans une chambre d’hôtel? Quels sont les facteurs de protection, de risque, individuels, de couple, situationnels? Comment assurer la survie de l’enfant en souffrance et par delà la survie de la relation-parent-enfant? Pourquoi choisir d’élever avant d’éduquer? Comment faire de l’accueil de l’enfant une renaissance, voire un merveilleux départ vers la résilience. Comment tracer les limites de l’intimité avec la famille, les amis, le voisinage? Quand obtenir de l’aide, d’un parent, d’un professionnel, d’un médecin, d’une association? Quand faire examiner l’enfant, et pourquoi? Alimentation, nutrition et croissance — comment estimer l’état nutritionnel de l’enfant? Comment le situer par rapport à la malnutrition des enfants du monde? À l’état nutritionnel des orphelins du monde? Comment mettre en contexte le poids, la taille et le périmètre crânien de l’enfant? Quels sont les problèmes particuliers des enfants de petits poids de naissance? Quelle courbe de référence pondérale et staturale utiliser? Qu'est-ce que le Kwashiorkor? Comment interpréter les incertitudes quant à l’âge? Comment réalimenter un enfant dénutri? Que prévoir en termes de laitage, de céréales, de purées? Quand présenter des aliments solides à un bébé nouvellement adopté? Comment ajuster les textures, l’éduquer au gout? Quand prévoir, ou pas, des suppléments alimentaires tels les vitamines, le fer, le zinc et les oméga-3? Comment anticiper les allergies alimentaires? Existe-t-il un lien entre déficit nutritionnel et carences affectives? Comment mettre à table l’enfant grand? Quels sont les aliments à favoriser? Que faut-il faire quand il ne veut plus rien manger? Comment faciliter son attitude à table? Quels sont les paramètres d’importance en matière de suivi de croissance? Comment anticiper la puberté précoce, le surpoids, l’obésité? Comment stimuler les intérêts de l’enfant pour la cuisine? Comment assumer le passage pour la crèche ou la cantine scolaire? Comment anticiper l’intolérance au lactose? À long terme, quels sont les risques comportementaux, immunitaires, cognitifs et sociaux de la malnutrition? Quelle est l’importance du périmètre crânien? À sa mesure, comment le parent peut-il contribuer à la récupération cérébrale de l’enfant négligé? Infections et immunisation — acquises durant la grossesse, chez la nourrice ou en institution, différentes infections sont coutumières chez les enfants adoptés, alors, comment les repérer? Ces infections sont d’autant plus fréquentes quand les enfants vivaient entassés, sous la chaleur, dans la pollution, quand leurs fièvres, éruptions ou diarrhées s’accompagnent d’une malnutrition chronique : infections des voies respiratoires, otites moyennes, impétigo, gale, parasitoses digestives. Que doit-on faire pour le rhume, contre la diarrhée? Quand administrer des antipyrétiques ou des antibiotiques de présomption? Comment traiter les principales parasitoses? La plupart de ces affections microbiennes sont mineures et faciles à soigner. Les parents adoptants en seront parfois quittes pour vivre un peu de contagion. D’autres infections sont plus cependant plus importantes, soit traitables comme une syphilis congénitale vite prise en charge ou comme une tuberculose pulmonaire, soit plus préoccupantes comme certaines hépatites B, l’Hépatite C ou, bien sur, le VIH/SIDA. Que savons-nous du paludisme et de l’adoption, de l’hépatite A et de l’adoption? Comment dépister ces infections, quand s’en soucier, pour l’enfant, pour soi, pour la famille élargie? Quel bilan suggérer en postadoption? Que doit-on prévoir pour la famille proche ou élargie? Quels vaccins faut-il respecter dans le carnet d’immunisation de l’enfant adopté? Doit-il être vacciné contre le pneumocoque, l’hépatite B et la varicelle? À quel pays peut-on faire confiance en matière d’immunisation, qu’en pensent les spécialistes français et américains? Apprivoisement, adaptation, vie quotidienne, développement, comportement- Comment apprivoiser les premiers moments, le choc de la rencontre? Comment réagir aux pleurs, à l’agressivité ou à la passivité de l’enfant? Comment surmonter la sensation de le kidnapper, mieux saisir les fondements du moment présent, comment s’enligner vers le meilleur, le plus constructif et le plus sécurisant pour l’enfant? Comment contrer les troubles de sommeil de cet enfant nouvellement adopté? Le coucher dans son lit, avec soi? Comment contrôler ses petites et ses grandes colères? Comment intervenir face à ses anxiétés? Comment dépister et intervenir précocement face aux troubles neuropsychologiques, neurocognitifs et des difficultés et troubles d’apprentissage prévalents chez l’enfant ayant subi des carences précoces, notamment les troubles de l’attachement, les troubles du comportement, les troubles neurosensoriels, les troubles du langage, la déficience intellectuelle, le syndrome d’alcoolisation fœtale, les syndromes adaptatifs, l’autisme institutionnel, le déficit auditif central, les troubles de la lecture et de l’écriture. Comment mettre en lumière des perceptions des parents par rapport aux besoins de leur enfant, son caractère, sa personnalité/à leurs propres besoins, aux réactions/comportements de l’enfant, à leurs propres réactions/comportements et au type de relation qui en découle? Questions et réponses pour compléter ces interrogations déjà bien riches et pertinentes.
A5
Titre : Développement sensori-perceptif, moteur, cognitif, langagier, affectif et social de l’enfant adopté
Public cible : parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou intervenants auprès de l’enfance et des familles à risque
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Le développement d’un enfant se fait par étapes, on pourrait même dire en escalier. En adoption, certaines de ces étapes auront été escamotées. Stress utérin, isolement sensoriel, négligence, traumatisme, dénutrition, maladies intercurrentes, etc., quoiqu’il en soit, l’enfant aura sauté une marche. Par exemple, il aura été insuffisamment regardé ou bercé et, plus tard, à moins d’intervention parentale ou professionnelle, il évitera le regard de son prof ou trépignera sur sa chaise durant le repas familial. Ainsi, un parent adoptant doit réaliser que certains maillons auront été moins bien concrétisés que d’autres chez l’enfant forgé aux carences et aux ruptures à la chaine. En médecine de l’adoption, on peut donc parler d’un concept de « normalité adoptive » et de retards attendus et récupérables sur les plans sensoriels, moteurs, cognitifs ou langagiers pour une majorité d’enfants dénutris ou sous-stimulés. Ces retards sont dorénavant documentés et on en parlera d’autant qu’une certaine partie d’entre eux peuvent donner lieu à des troubles à long terme. Pour les endiguer, des lunettes et tout un outillage parental permettent de réinventer l’age de la marche, du pointé du doigt ou des premiers mots juxtaposés. Comment le parent adoptant peut-il revenir en arrière, non pas pour effacer le passé, mais pour le revoir et le réaménager au maximum des possibilités de l’enfant et de sa famille? Quand doit-il consulter un kiné? Comment peut-il encadrer lui-même le développement des 6 sens de son enfant? À quoi doit-il s’attendre sur le plan moteur, du côté de ses capacités et de son avenir social? À quel âge s’assoit un enfant adopté? À quel âge commence-t-il à mentaliser son parent? Comment stimuler son langage? Quand s’inquiéter d’un retard? Quand consulter une orthophoniste? À quel age l’enfant récupère-t-il toutes ses facultés? Que peut-on attendre dans les mois, les années après l’adoption? Quel enfant, et de quels pays, et adopté à quel age, est-il le plus à risque de trouble développemental non récupérable? Quel est le lien entre les carences préadoptives, le syndrome de Gilles de la Tourette et l’autisme? Que surveiller dans le comportement de l’enfant, dans sa façon de se réguler, de réagir? Comment s’assurer qu’il développe une bonne attention, une meilleure motivation? Comment gagner sa confiance? Comment s’arrimer à son enfant, stimuler un dialogue interactif avec lui? Comment l’apaiser, le sécuriser? - Toute la sécurité affective d’une personne se bâtit dans ses premières années de vie. Son estime de soi, ses rapports avec les autres, son sens du bien et de l’honneur, tous ces éléments déterminants de l’adulte ont des racines dans son passé. Peu importe leur poste au sein de l’entreprise, certains sont anxieux, d’autres plus solitaires, enfin un troisième groupe est plus combatif. Le fameux flight, fright and freeze est inscrit dans le cerveau et explique neurophysiolgiquement les rapports avec soi et avec l’autre. Mieux connaître cet aspect de sa personne facilite grandement les succès d’estime et la réussite en général. Comment amener l’enfant à bien se construire? Lui donner des souvenirs? Pourquoi multiplier les jeux libres? Comment l’élever avant de l’éduquer? Dans le contexte d’un retard, les questions de la séparation et de la scolarisation se complexifient. Quels sont les rôles respectifs du pédiatre, de l’éducatrice, des différents intervenants professionnels? Les écrits autour du développement de l’enfant carencé et traumatisé sont révisés, éclairés, vulgarisés pour en faire une leçon de choses.
A6
Titre : Sommeil, comportement, discipline, autonomie, socialisation et autres défis quotidien avec l’enfant adopté
Public cible : parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les premiers instants de la vie et les premiers moments avec son papa et sa maman sont affaires du passé. Mais ces momentums inspirent et déterminent toujours la mémoire de l’enfant et de ses familles. Chez l’enfant adopté grand, ils sont aussi la part déterminante de ses souvenirs, bons ou mauvais. Toute sa vie au quotidien risque encore d’en être profondément teintée. Cette conférence interactive se propose de faire un tour d’horizon pratique en termes de guidance de tous les aspects déterminants de la vie de l’enfant : la table, le sommeil, la propreté, la garde, etc. De plus en plus de recherches en sciences sociales et en sciences sociales permettent dorénavant de répondre clairement à plusieurs interrogations. Une part importante du discours est également consacrée au principe NASA pour Nature de l’enfant, Attachement, Structure et Aventure. Ainsi, tous les conseils de discipline ou relatifs à l’autorité ainsi qu’à l’autorisation parentale sont discutés, pesés, soupesés : coin de la mauvaise humeur, choix et conséquences, punitions, réparation, espace-temps pour le jeu libre, etc. La résolution de conflits, la prévention de l’agressivité, l’encouragement à la lecture, le contrôle sain de la vie virtuelle devant les écrans en tout genre sont au programme des sujets d’autant que des études longitudinales démontrent aujourd’hui leur importance fondamentale dans le développement de la confiance en soi, de l’autorégulation des conduites, de la socialisation et pour la bonne réussite scolaire.
A7
Titre : difficultés et troubles de l’attachement : la prescription du pédiatre
Public cible : parents, parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles en difficultés comportementales ou d’enfants avec trouble de la régulation sensorielle, d’enfants insécurisés ou souffrant d’un trouble réactionnel de l’attachement
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les premières expériences de vie, notamment faites de stress intra-utérin, d’alcool, de malnutrition, de négligence, de maltraitance ou de ruptures à la tonne, bref de non-respect des droits et besoins fondamentaux s’engramment dans la substance cérébrale, en modifient le développement, la neurogénese — fabrication de nouveaux neurones — ainsi que la synaptogénèse — connexions entre neurones. Les attitudes de l’enfant dès sa naissance, sa manière de se contenter, ses rythmes de vie, son tempérament, sa capacité de s’intéresser aux adultes et au monde qui l’entoure s’en trouvent ainsi modifiés. Des enfants réagissent ainsi trop peu aux sensations du monde, d’autres trop. À mesure que le nourrisson s’ouvre au monde, il apprend ensuite de l’autre qui lui télécharge l’essentiel de ce qu’il sait, à condition que l’autre soit là pour le nourrir d’une part, mais aussi pour l’apaiser et le sécuriser. L’incapacité de pouvoir rentrer en confiance soutenue avec un ou des adultes de référence, les ruptures répétitives des lignes de vie, un écosystème chiche ainsi que certaines conditions prédisposantes, notamment un petit poids à la naissance et une génétique particulière vont précipiter l’enfant dans une insécurité affective, d’autant plus permanente quand les circuits sensoriperceptifs se sont bizarrement développés. L’amygdale cérébrale, l’hippocampe, les fonctions attentionnelles et exécutives apporteront respectivement leurs bons fonctionnement ou leurs dysfonctionnement au portrait comportemental identifiables par les soignants et éventuellement par les futurs parents adoptants. Qu'est-ce qu’un trouble neurosensoriel? Qu'est-ce qu’une insécurité affective? Comment la caractériser : comme ambivalente, résistante, évitante? Comment décrire et aider les enfants sumo, velcro et solo? Comment intervenir avec eux? Comment distinguer l’insécurité affective du trouble réactionnel de l’attachement. Quels sont les principaux symptômes des troubles de l’attachement? Quels sont les principaux troubles psychiques et comportementaux qui lui sont reliés? Comment évoluent-ils dans le temps, en première enfance, en latence, à l’adolescence puis dans la vie adulte? Comment les endiguer? En famille, à l’école? Comment supporter les parents, la fratrie, les amis de ceux qui en souffrent? Des prescriptions au quotidien, majoritairement comportementales, parfois médicamenteuses. Puis un forum de questions autour de cette pathologie grave reconnue de manières fort différentes dans le monde anglo-saxon et dans l’Europe francophone.
A8
Titre : Troubles de l’intégration sensorielle, troubles de l’attention, de l’inhibition, de la lecture, de l’écriture et autres troubles d’apprentissages en adoption
Public cible : parents, familles, professeurs, éducateurs, intervenants scolaires
La majorité des enfants adoptés, souvent bien appuyés par le sac d’école familial, multiplient les succès académiques. Mais les vingt dernières années nous ont appris qu’un enfant abandonné, négligé puis adopté est par définition à très haut risque de se retrouver avec des séquelles comme des problèmes d’attachements, des symptômes post-traumatiques, des atteintes neurologiques, des problèmes de santé, bref de nombreux défis qui peuvent nuire à son développement, à son cheminement scolaire et causer des difficultés et des troubles d’apprentissages. Ainsi, si la plupart des écoliers fonctionneront cognitivement, émotivement et socialement dans la bonne moyenne des enfants de leur âge, il n’en demeure pas moins que le tiers d’entre eux, un bon dix % de plus que dans une population moyenne, présenteront de fait des défis importants, trop importants pour laisser les parents et les milieux scolaires sans outils pour comprendre, décoder et intervenir efficacement auprès de cette clientèle. Dans un souci d’équiper l’auditoire dans le savoir, le savoir-faire et le savoir être, on aborde ici les origines biopsychosociales très spécifiques des difficultés d’apprentissages, souvent transitoires, et des troubles plus ou moins spécifiques d’apprentissages, permanents par définition. Le réseautage du cerveau d’un bébé abandonné puis négligé en relation avec certains retards de développement et problèmes spécifiques d’apprentissages est expliqué. On souligne comment la théorie de l’attachement, celle des chocs post-traumatiques, comment les diagnostics de dyslexie, de dyspraxie et déficit de modulation ou d’intégration sensorielle peuvent être appliqués au contexte scolaire surtout dans la mise en relation de confiance entre l’enseignant et l’enfant adopté. Finalement, on donne des pistes de solutions et des stratégies pour aider les enfants à aller au bout de leur potentiel. Tout au cours de la conférence, un trouble d’apprentissage secondaire, le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, est discuté en priorité. Les dernières études effectuées sur des populations d’enfants adoptés à l’internationale évaluent la prévalence de ce trouble à environ 10 % chez les enfants adoptés d’Asie ou d’Amérique du Sud et à 20 % chez ceux venus d’Europe de l’est. Les retards diagnostics et de prise en charge de la maladie expliquent donc une majorité des problématiques rencontres à la période scolaire par des enfants venus d’ailleurs. De fait, avec les attachements insécures et les intelligences frontières, les déficits de l’attention et des fonctions exécutives sont probablement les grands responsables des cursus compliqués de certains enfants adoptés. Autant que faire se peut, on tente d’y remédier.
A9
Titre : L’adolescence adoptive : attachements et ruptures
Public cible : parents, parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants et d’adolescents adoptés ou de familles en difficultés comportementales ou d’enfants avec trouble de la régulation sensorielle, d’enfants insécurisés ou souffrant d’un trouble réactionnel de l’attachement
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Adopté ou non, l’adolescent met à l’épreuve son corps en transformation, investit le sport et la sexualité. L’adolescent explore le monde environnant, se dépayse, fait de la vitesse, se saoule entre amis. L’adolescent repousse les limites des constructions mentales, s’improvise dans des fraternités, des philosophies et empoigne des causes plus grandes ou plus abstraites que nature. La transition est prodigieusement rapide, asynchrone, insécurisante et risquée. Tous les jeunes n’en sortent pas gagnants, car tous n’y sont pas arrivés avec le même équipement d’émotions et de talents. D’une ritualité traditionnelle et d’expériences attendues pour l’age, d’autres basculent dans le défi et la vie hors-limite. Non sans raison, plusieurs proches sont pantois et envahis d’inquiétudes par ces passages liquoreux à la vie adulte, dont le parent, toujours le premier en liste à renégocier l’autonomie émergente du petit qui grandit. On dit bien renégocier : on pourrait résumer les premiers 18 ans de la vie en trois temps similaires dont l’un en appelle successivement de la réussite de l’autre. Les premiers mois de l’enfant adopté le mettent à risque d’insécurité affective, de mauvaise confiance en soi et de difficultés identitaires à l’adolescence. Plus ou moins que d’autres enfants faits maison? C’est ce que se propose de voir avec vous le Dr Chicoine à la lumière des centaines de publications qui existent actuellement sur le devenir des enfants adoptés, sur leurs facteurs de risque et leurs facteurs de protection. La théorie de la frontalisation est également exposée. Les adolescents n’auraient pas encore les capacités de planification, d’organisation et de jugement des jeunes adultes. Voilà donc de l’espoir pour les parents aux prises avec des adolescences hors-normes, avec une perte d’autorité et une sorte de second souffle à retrouver à l’occasion d’une conférence.
A10
Titre: Les enfants adoptés à besoins dits spéciaux : du pays d’origine à la vie de famille.
Qu’est-ce au juste qu’un enfant « à besoin spécial » tel qu’on le propose dorénavant aux parents potentiels du monde, en porte à faux avec les images d’enfants mythiques, parfois entretenues durant de longues années d’infertilité? Définir le concept d’enfants « à besoins spéciaux », c’est déjà fausser la donne en suggérant aux acteurs de l’adoption et aux familles adoptives que les autres enfants adoptables n’ont et n’auront aucun besoin spécifique relié à leur passé difficile et aux liens à bâtir avec leurs tuteurs de résilience. Qu’est-ce au juste qu’un besoin spécial dans un contexte où l’abandon et le Kwashiorkor n’en sont plus un? Parle-t-on d’un enfant porteur d’une maladie génétique ou d’un handicap ou de toute autre particularité? S’agit-il d’un handicap majeur ou mineur, corrigible ou non corrigible? Parle-t-on d’un enfant de petit poids de naissance, prématuré? Ou fait-on simplement référence au fait que l’enfant soit plus âgé, qu’il ait été plus longuement institutionnalisé ou qu’il appartienne à une fratrie? Parle-t-on d’un enfant nécessitant une prise en charge médico-hospitalière soutenue? D’un enfant qui supposera des couts additionnels pour la famille et son réseau de sécurité sociale, des changements de vie pour la fratrie, un changement de domicile de la maisonnée afin de se rapprocher de soins plus spécialisés? Parle-t-on d’un enfant à l’espérance de vie diminuée par rapport à celle des enfants de sa communauté d’accueil? À quelle « option supplémentaire » se réfère-t-on tenant compte que le « modèle de base » de l’enfant adopté est lui-même annonciateur de différences Comment de fait, parler honnêtement de besoin d’exception dans un contexte d’abandon/adoption qui, bien que courant, est par définition exceptionnel. En quoi et pour qui, en fonction de quelle grille évaluative et comparativement à quelle population de référence se passe-t-on le mot, sans égard pour la lettre, en privilégiant l’efficience— « adoptez plus vite! » — plutôt que l’éthique — « On vous propose un enfant « aux besoins spéciaux », sinon, désolé, aux suivants! »? Comment parler d’apparentement dans un contexte où les parents adoptants doivent parfois se remuer en 72 heures pour décider de leur avenir familial avec un enfant porteur de syphilis congénitale, d’une surdité ou d’une diplégie spastique? Les pères et mères en devenir ont beau multiplier les inscriptions et les organismes/œuvres d’adoption, fouiller les pedigrees des orphelins subsistants, ce ne sont pas d’adultes contraints par une conjoncture, mal outillés et ultimement résignés à les adopter en deuxième ou en troisième intention dont les enfants ont besoin. Les enfants dits « à besoins spéciaux » sont en droit de nous voir recueillir à leur intention des facteurs de protection véritables à la hauteur de leurs impératifs documentés ou potentiels. Sur ces facteurs de protection en lien avec l’expérience clinique, la conférence prend son envol.
A11
Titre : Les enfants adoptés en Asie de l’Est et du Sud-est : accueil, suivi et devenir
Public cible : parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés en Chine, en Corée du Sud, à Taiwan, au Cambodge, en Thaïlande, aux Philippines, en Mongolie et au Vietnam.
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les distinctions préadoptives, peradoptives et postadoptives entourant l’adoption d’enfants en Asie de l’Est et en Asie du Sud-est sont au programme, et sous leurs multiples aspects, notamment en termes de procédures ( enfants à besoins spéciaux en Chine ou au Vietnam), en termes culturels (ex. abandon des bébés filles en Chine, perçage d’oreilles des enfants destinées à l’adoption aux Philippines), anthropologiques (ex. familles nourricières en Corée du Sud et au Vietnam), nutritionnels (ex. malnutrition chronique en Chine et au Vietnam, intolérance au lactose partout en Asie), infectieux (ex. hépatite B en Chine et en Corée du Sud), hématologiques (ex. Hémoglobine E au Cambodge), développementaux (ex. petits poids de naissance au Vietnam et au Cambodge) et autres. À cette occasion, le Dr Chicoine aborde le sujet des caractéristiques physiques des différents groupes ethniques (ex. la position des oreilles, les particularités des articulations et les implications pour l’éducation physique, la forme des crânes) et ne se gène surtout pas pour parler de génétique, d’écosystèmes, de racisme. Les répercussions respectives de la vie en orphelinat ou auprès d’une nourrice ou d’une famille d’accueil sont discutées, de même que l’identité naissante de l’enfant, sa double culture et les retours au pays d’origine. Sont également présentées les principales études de suivi de cohortes d’enfants asiatiques adoptés en termes d’évolution psychique, cognitive, comportementale, scolaire et adaptative ainsi que les observations des groupes de parole réalisées entre enfants adoptés. Des considérations spécifiques à l’outillage parental précis, la conférence se veut en quelque sorte une leçon de choses autour de l’adoption internationale en Asie de l’Est et du Sud-est pour que naisse plus assurément l’expérience parentale.
A12
Titre : Les enfants adoptés en Fédération de Russie et en Europe de l’Est: accueil, suivi et devenir
Public cible : parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés de Fédération de Russie, d’Ukraine, de Moldavie, de Roumanie, de Hongrie, du Kazakhstan et d’Asie centrale, d’Estonie et des républiques Baltes.
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les distinctions préadoptives, peradoptives et postadoptives entourant l’adoption d’enfants en Europe de l’est et en Asie Centrale sont au programme, et sous leurs multiples aspects, notamment en termes de procédures, en termes culturels, anthropologiques, nutritionnels, infectieux, développementaux et comportementaux. Une révision extensive des études scientifiques ou sociales obtenues auprès des enfants adoptés à l’est et leurs familles est proposée. En quoi, les expériences fœtales (ex. syndrome d’alcoolisation fœtale, stress maternel, toxicomanie) ou les soins à l’orphelinat (ex. massages, négligence) peuvent influencer le devenir des enfants, leur insécurité affective, leur résilience ou leurs écarts comportementaux, voire leurs troubles de conduite. Comment interpréter les dossiers médicaux présentés de manière nosologique en Europe de l’est? En postadoption, quelles sont les attitudes préventives ou constructives à adopter comme parent adoptant ou comme tuteur? À quoi peut-on s’attendre en termes de risques ajoutés avec un enfant de petit poids de naissance, avec une fratrie, avec un enfant plus âgé, avec un enfant porteur d’un handicap spécifique? En termes d’apprentissage ou d’affect? Que dit la recherche en adoption internationale sur les succès et les difficultés d’adopter un enfant en Europe de l’Est? En quoi l’adoption en Asie centrale et dans les républiques baltes se distingue-t-elle de l’adoption en Fédération de Russie? Quel recul avoir sur les adoptions des années 1990 en Roumanie? Comment aborder les troubles spécifiques des enfants négligés en Europe de l’Est? L’identité naissante de l’enfant, sa double culture et les retours au pays d’origine sont au programme de l’intervention. Entre les considérations spécifiques et l’outillage parental, la conférence se veut en quelque sorte une leçon de choses autour de l’adoption internationale en Europe de l’est pour que naisse plus assurément l’expérience parentale.
A13
Titre : Les enfants adoptés en Afrique sub-saharienne, à Haïti et dans les Caraïbes : accueil, suivi et devenir
Public cible : parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés des pays de l’Afrique subsaharienne, des Caraïbes, notamment d’Haïti.
Complément à la conférence : possibilité d’ajouter à la suite de la conférence, en soirée ou en matinée, un groupe de paroles et de questions de 3 à 4 heures à coanimer par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
Les distinctions préadoptives, peradoptives et postadoptives entourant l’adoption d’enfants en Afrique sub-saharienne, à Haïti et dans les Caraïbes sont au programme, et sous leurs multiples aspects, notamment en termes de procédures, en termes culturels, anthropologiques, nutritionnels, infectieux, développementaux et comportementaux. Le regroupement thématique transcontinental est rendu possible en raison des similarités prénatales et postnatales rencontrées dans les trajectoires de vie des enfants qui y ont été déliassés ou abandonnés. Si les enfants adoptés de ces régions les plus pauvres du monde sont plus souvent que d’autres épargnés des syndromes alcoolo-fœtal et des effets des drogues sur leur croissance cérébrale, en revanche, ils risquent de souffrir plus que d’autres des effets développementaux et comportementaux de la malnutrition prolongée ainsi que du SIDA, de la syphilis, de la tuberculose, de la drépanocytose et de l’anémie falciforme. Au cours de la conférence, les déficits de la sensorialité, les attachements évitants, les récupérations nutritionnelles, les expériences racistes dans les communautés d’accueil sont parmi les thèmes abordées avec un souci particulier. La revue des données cliniques obtenues à la clinique d’adoption et de santé internationale auprès des enfants adoptés après le tremblement de terre haïtien de 2010 est également au programme de la conférence. On y apprendra notamment qu’il peut s’avérer complexe de départager les symptômes psychologiques reliés à l’adaptation postadoptive versus celle explicable par le stress post-traumatique et que les familles et leurs intervenants doivent garder une grande vigilance sur ces questions. Entre les considérations spécifiques et l’outillage parental, la conférence se veut en quelque sorte une leçon de choses autour de l’adoption internationale en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes pour que naisse plus assurément l’expérience parentale.
CONFÉRENCES
POUR LES PROFESSIONNELS ET INTERVENANTS EN PREMIÈRE ENFANCE, ENFANCE & ADOLESCENCE
Notes :
Durée d’une conférence : 1h à 3h de conférence avec 30 min. de questions à la fin
Les conférences adressées aux professionnels et intervenants se repèrent par la lettre D
D1
Titre : L’attachement parents-enfant : horizon de tous les possibles (1 à 3 heures)
Depuis la fin des années 1950, la théorie de l’attachement de John Bowlby, puis l’apprentissage de ses déclinaisons en vocabulaire clinique initiées par Mary Ainsworth ont permis de mieux comprendre la construction de la confiance en soi, de l’autorégulation comportementale et du développement de l’altérité et de l’altruisme. Cette relation active, évolutive et tout en proximité, qui se développe entre l’enfant et sa mère ou un autre donneur de soin, se construit idéalement dans la sécurité et l’apaisement. Tout au long de sa vie d’enfant et d’adulte, l’apprentissage sain d’un lien sain et sécurisé permet ainsi à l’humain naissant de s’équiper d’un processus de traitement de l’information pour mieux reconnaitre le monde, mieux appartenir au monde et mieux aller au-delà du monde. Autrement, sa survie, sa santé, son comportement, sa scolarité, sa vie intime, son jugement et son sens moral en sont, ou en seront, plus ou moins affectés. Dans les deux dernières décennies, la bonne compréhension du système sensoriperceptif, de l’articulation entre les amygdales cérébrales et l’hippocampe ainsi qu’une meilleure connaissance du cortex préfrontal droit, bref toutes ces avancées neuroscientifiques, et d’autres encore, notamment l’importance épistémologique de l’épigénétique, ont su donner corps aux intuitions attachementistes. Pour les travailleurs sociaux, les pédiatres et les éducateurs, se sont enfin consolidés des modèles incontournables de prise en charge des blessures et fractures des enfants privés de trajectoire de vie heureuse. Ne reste qu’à les mettre en pratique, à la garderie, à l’école, face aux nouvelles technologies, en conduite automobile…en amour.
D2
Titre : Les professionnels de l'antivaccination ( 1 heure)
Le pouvoir ne rapporte pas à celui qui sait; il va à celui qui, souvent par stupidité, croit qu’il sait et est capable de persuader les autres (John Kenneth Galbraith, Anatomie du pouvoir, Seuil, 1985). En une heure, le Dr Chicoine fait le tour des principales idées reçues en anti vaccination à travers l’éclairage de la théorie de l’attachement et sa classification clinique de la problématique : les antivaccinaux, les altervaccinaux et les nonvaccinaux. Des pistes d’intervention et de dialogue interactif sont proposées
D3
Titre : L'ensemble des effets de l'alcool sur le foetus et le syndrome d'alcoolisation foetale ( 1 heure)
Cette conference aborde les effets de l'alcool sur le foetus, les dernieres connaissances autour du syndrome d'alcoolisation foetale, la prise en charge médicale, psychoéducative et scolaire des enfants atteints. La prévalence de la problématique dans les milieux à risque, en pré et en postadoption, en fosterage est également discutée. Des pistes d'accompagnement sont suggérées, de nouveaux programmes sont explorés. Les difficultés des parents et des éducateurs à prendre soin des enfants porteurs de SAF sont au centre du débat.
CONFÉRENCES
POUR LES PROFESSIONNELS ET LES INTERVENANTS EN PROTECTION DE L’ENFANCE ET EN ADOPTION
Notes :
Durée d’une conférence : 2h à 3h de conférence avec 30 min. de questions à la fin
Les conférences adressées aux professionnels et intervenants se repèrent par la lettre E
E1
Titre : Humanisme et industrie en adoption internationale
Public cible : Intervenants en abandon et adoption — psychologues, pédiatres, travailleurs sociaux, éducateurs, etc. — ou auprès d’enfants adoptés et leurs familles
Les institutions du monde n’étant pas des antichambres de vie, la place de la très grande majorité des enfants perdus devrait invariablement se trouver aux côtés de parents ou d’adultes parentaux aptes à bâtir leur confiance en eux, à les autonomiser et à soutenir la naissance de leur empathie de la bonne façon, c'est-à-dire inconditionnellement, chaleureusement, dans la continuité ainsi que dans la prévisibilité. L’adoption internationale est bien un humanisme, voire un encart de l’amour et du social à l’ère de notre grand devoir génomique. Mais trouver l’enfant n’est pas tout, il faut aussi pouvoir le retrouver. Ainsi, les différents acteurs politiques, juridiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, associatifs ou médicaux qui promettent ou permettent le merveilleux ne doivent pas occulter que c’est d’abord la perte, qui constitue la fondation première de l’identité adoptive. L’occasion a beau être belle, elle commande de faire ce qui n’est pas fait d’office : de saisir les misères, les détresses, les racismes, les eugénismes, les dénis, etc. qui se situent en amont de l’abandon; d’endiguer au mieux la traite ou le trafic du petit de l’homme; de soulager l’enfant de sa malnutrition, de ses infections et de ses carences multiples; d’outiller impérativement les parents adoptifs appelés à panser au quotidien la matière cérébrale des enfants blessés; et de redonner aux nouveaux arrivants du temps pour jouer. Fort de son expérience clinique auprès de milliers de familles adoptives, le docteur Chicoine en profitera pour ajouter que l’occasion commande enfin, et surtout, de ne jamais confondre charité, humanitaire et parentalité.
E2
Titre : Évaluation médicale préadoptive
Public cible : Intervenants en abandon et adoption — particulièrement les généralistes, les pédiatres, les travailleurs sociaux, les psychiatres, les infirmières— ou auprès d’enfants adoptés et leurs familles
L’évaluation médicale se situe dans une sorte de continuum souhaitable avec l’agrément. Aux États-Unis, Dr Margaret Hostetter, Dr Jerry Jenista, Dr Dana Johnson, Dr Laurie Miller parlent ouvertement de santé de l’enfant adopté à coup d’articles scientifiques et de colloques depuis la fin des années 1970. Au Québec, le sujet gagne en importance vers la fin des années 1980. Des publications de la clinique de santé internationale du CHU Sainte-Justine influencent directement les milieux cliniques et conduisent incidemment à des changements de procédure. Dans les années 1990, peu de parents en processus d’adoption consultent alors un médecin pour lui demander son avis sur la santé de l’enfant à adopter et sur les dispositions familiales à prévoir pour mieux répondre à ses besoins et à ses droits, mais de plus en plus d’entre eux souhaitent maintenant le faire. Malheureusement, il aura d’ailleurs fallu attendre jusqu’en 2005 pour que l’Association des pédiatres de langue française ajoute le sujet de l’adoption internationale au programme de son congrès et stimule ainsi les milieux académiques à la prise en charge pré, per et postadoptive. C’était attendu, d’autant que de plus en plus d’enfants prématurés, âgés ou porteurs de handicaps sont dorénavant proposés aux adoptions nationales et internationales. Pour chacun de ces enfants, il faut trouver une famille, non seulement disposée à adopter et compétente, mais également une famille capable de prendre en charge UN enfant en particulier. Sur la question, le professionnel de la santé est un intervenant de choix dès la mise en branle du processus, que ce soit dans la guidance des parents en général ou dans l’évaluation spécifique d’une proposition d’adoption en particulier. La conférence se promet de démontrer que les évaluations médicales nord-américaines des examens physiques et de laboratoire effectués à l’étranger ont non seulement permis d’éclairer des familles adoptantes sur la teneur de leur projet de vie familial, mais également permis de prévoir une guidance appropriée de la prise en charge des particularités physiques et mentales de l’enfant à accueillir. Il suffit de se rendre compte qu’une évaluation médicale précoce permet l’adoption de candidats qui, autrement, en raison de leurs différents antécédents, n’auraient pas passé le test à l’immigration ou au sein de leur famille potentielle : par exemple, un enfant atteint d’une infection tuberculeuse moins contagieuse qu’il n’y paraît au départ, d’une maladie cardiaque finalement facilement opérable ou encore d’un trouble de comportement envisagé comme un défi par des adoptants éducateurs outillés pour intervenir positivement dans ce cas bien précis. L’évaluation médicale en préadoption permet aussi d’éviter des échecs prévisibles, en permettant à des enfants autistiques ou présentant des troubles d’opposition, quasiment impossibles à prendre en charge en dehors d’un cadre institutionnel, de continuer à grandir dans leur patrie d’origine, de ne pas tout perdre en quelque sorte, ce qui est leur droit le plus fondamental. On se doute que le rôle du médecin consulté en préadoption ne consiste pas à révéler si l’enfant est bon ou mauvais, mais bien à souligner les meilleurs et les pires scénarios à envisager pour une famille et à mettre de l’avant ses propres capacités de prendre en charge les points mis en lumière par le dossier médical : par exemple, l’hépatite B, la fente labio-palatine ou un retard développemental de modéré à sévère. Dans un même état d’esprit, il faut réaliser que l’évaluation de la documentation concernant un enfant potentiel ne devrait en aucun cas être confondue avec la démarche diagnostique qui accompagne l’examen traditionnel. Cette consultation n’est pas événementielle, elle n’a d’autre but que d’ouvrir des pistes, tantôt rassurantes, tantôt inquiétantes. On en appelle ici à la notion de risque. En opposition avec le caractère réel de l’événement, la notion de risque permet d’avancer l’éventualité que certains faits et gestes surviennent, ou pas. Nos sociétés contemporaines ont horreur des risques. Il ne s’agit pourtant pas de les nier, plutôt de les maitriser avec tout ce qui est humainement et scientifiquement possible à mettre de l’avant. Sont discutés : les risques reliés à l’institutionnalisation, reliés au dépistage diagnostique, reliés au poids de naissance, reliés à la véracité de la documentation, reliés aux particularités médico-chirurgicales des enfants ou aux manières sociales de leurs pays. Par exemple, l’adoption d’enfants à besoins spéciaux, doublement spéciaux devrait-on dire, car l'adoption est déjà bien spéciale, des enfants en provenance de la Chine, la « réservation » d’un candidat à l’adoption à partir d’une liste commune partagée sur Internet par différents organismes d’adoption, la réponse rapide attendue des futurs adoptants dans un délai de 72 heures, et ce, dans un contexte ou l’apparentement d’enfants devrait pourtant se faire avec énormément de tac et de subtilité, bref, cette situation de fait impose aux sociétés d’accueil une façon chinoise de faire qui est en porte à faux avec l’éthique médico-sociale propre à l’adoption et à la pédiatrie familiale occidentale.
E3
Titre : Accueil et suivi médiconursing de l’enfant adopté
La conférence se propose d’aborder les principes à établir pour accueillir concrètement les enfants adoptés et leurs familles en fonction de leurs besoins spécifiques selon leurs âges et leurs problématiques. Le rôle de l’équipe interdisciplinaire, notamment celui de l’infirmière, sont abordés. L’approche écosystémique de Bronfenbrenner, celle de la pédiatrie des enfants retrouvés, le modèle McGill de nursing, celui du principe dit de la table de cuisine de Weatherston, le modèle de pédiatrie familiale de Doherty ainsi que celui de l’Agir communicationnel d’Habernas sont mis à profit. Il y a beaucoup à faire et à apprendre lors d’une consultation : des mesures anthropométriques, des questionnaires, une mise à jour du carnet de vaccination, une évaluation des compétences parentales, un dépistage des maladies génétiquement transmises et de la tuberculose, un examen de l’enfant, des prélèvements sanguins, des recommandations en matière de discipline ou de maternage ou de paternage, des références en audiologie et en ophtalmologie, enfin des contacts avec d’autres spécialistes, ergothérapeutes, physiothérapeutes, orthophonistes, orthopédistes, physiatries et ainsi de suite. L’arrivée massive d’enfants avec des besoins spéciaux complique également la donne : cardiopathies congénitales, fentes labio-palatines, etc. Selon le temps qui nous sépare de l’arrivée de l’enfant dans son pays d’accueil, une évaluation développementale ou des apprentissages sont également nécessaires. Dans les cinq dernières années à peine, de nouvelles recherches rétrospectives et d’autres, prospectives, établies avec des suivis d’enfants sur du long terme, et donc plus fondamentales en termes pédiatriques, sont venus éclairés plusieurs des zones d’ombres qui encombraient encore l’aide à apporter aux enfants, à leurs relations avec leurs parents et à leurs cheminements scolaire et social. En Scandinavie, aux États-Unis, au Québec, en Belgique, etc., de plus en plus de professionnels de l’enfance arrivent maintenant à mieux reconnaitre des déficits neurologiques plus ou moins subtils comme autant de petites ou plus importantes séquelles à l’abandon, à l’isolement et à la malnutrition et comme facteurs explicatifs des troubles oppositionnels, comportementaux et des conduites. Parmi ceux-ci : les déficits attentionnels, de la mémoire et de la flexibilité mentale, et qui font dorénavant partie de la pratique courante de la médecine d’adoption. Le suivi et la réponse téléphonique aux parents sont également au programme. L’importance d’un réseau de soins et du travail concerté avec les associations parentales sont discutées. Toutes les questions concernant le bilan d’accueil et le suivi pédiatrique périodique adapté à l’adoption font de la période de question un moment vif et riche.
E4
Titre : Difficultés, troubles et marginalités d’apprentissage chez l’enfant adopté
Malgré leurs blessures, les ruptures et les flous filiatifs, au-delà de ces séquelles ou de ces « autrement » de vie, les enfants adoptés, souvent bien étayés par un sac d’école parental riche et volontaire, sont capables de grands succès académiques. Pour les parents, les éducateurs et tout l’écosystème autour, la première enfance des arrivants, ainsi que les années de latence, sont l’occasion de « racheter » le malheur, de profiter en quelque sorte de la plasticité cérébrale, des activités de neurogénèse et d’élagage neuronal, pour renverser, peu ou prou, les effets délétères de la négligence et de la malnutrition sur le développement, notamment sur ses versants cognitifs et socioaffectifs. Malheureusement, les succès ne sont parfois que lacunaires. Des problématiques neurocognitives ou neuropsychologiques – image d’Épinal : les troubles d’attachement — se retrouvent d’abord chez ceux qui ont vécu longtemps en orphelinat, multiplié les ruptures, chez ceux venus d’Europe de l’Est et chez les orphelins qui n’auront pas trouvé une famille adoptive capable d’amour inconditionnel. Les récentes publications nord-américaines et d’Europe du nord confirment également la prévalence des difficultés et des troubles d’apprentissage observés dans la clinique de l’enfant adopté. Du côté des difficultés : l’insécurité affective, des retards d’autorégulation, la peur du rejet, le manque de motivation intrinsèque, les conflits de loyauté, les attentes parentales irréalistes ainsi que les déficits en jeu libre, des conditions qui justifient souvent une prolongation de la maternelle ou des accompagnements adaptés dans les premières années du primaire. Parmi les problématiques spécifiques répertoriées, solitaires ou contingentes : les troubles d’intégration sensorielle — nettement sous-estimés — les troubles attentionnels et mnésiques, le TDAH— d’ailleurs trois à quatre fois plus fréquent en adoption que dans la population générale— ainsi que différents troubles spatio-temporels ou d’abstraction. Ces différences adoptives— des « options » vous dira ma consœur Johanne Lemieux- non anticipées par de nombreuses familles, faute d’outillage et de formation préalable à l’adoption, doivent être reconnues et prises en charge, autant par le pédiatre, ses parents que par le professeur. L’enfant, pour sa part, a déjà beaucoup à faire. À cet âge, le passage de la pensée concrète à la pensée logique le conduit vers une recherche fondatrice, celle de ses racines. Tandis que sa famille et les professionnels de la santé et de l’éducation se préoccupent de sa scolarité, il réalise enfin, VRAIMENT, qu’il est adopté : c’est là sa belle marginalité. La reconnaitre, c’est déjà l’aider, mais comment faire plus encore dans le respect de ses droits les plus fondamentaux? Au risque de troquer une négligence préadoptive dans son pays d’origine pour une négligence postadoptive dans son pays d’accueil.
FORMATIONS
POUR LES PROFESSIONNELS ET INTERVENANTS EN PREMIÈRE ENFANCE
Notes :
Durée d’une formation : une journée
Les formations adressées aux professionnels et intervenants se repèrent par la lettre F
F1
Titre : Attachement, défis, difficultés et troubles d’attachement : contextualisation à la naissance, en première enfance, en garderie, à l’école, dans les loisirs, à l’adolescence, en rééducation, en conduite automobile, en perspectives de vie et de valeurs
FORMATIONS
POUR LES PROFESSIONNELS ET INTERVENANTS EN PROTECTION DE L’ENFANCE ET EN ADOPTION
Notes :
Durée d’une formation: 1 ou 2 ou 3 jours, de 9 h à 17 h et pause sur le midi
Participants : Minimum 20 et Maximum 50
Titre : La pédiatrie des enfants retrouvés : Accueil pédiatrique de l’enfant
Choix à faire :
Choisir SIX (6) chapitres par jour et bâtir une formation adaptée aux besoins d’un groupe, notamment orientée sur les aspects psychosociaux ou plutôt psychoéducatifs ou plutôt médiconursing. La formation peut s’étendre de 1 à 3 jours.
Public cible : Intervenants en abandon et adoption — particulièrement les généralistes, les pédiatres, les travailleurs sociaux, les psychiatres, les psychologues, les psychomotriciennes et les infirmières— ou auprès d’enfants adoptés et leurs familles
Chapitre 1 : Introduction à la pédiatrie des enfants retrouvés
Connaitre la notion de pédiatrie des enfants perdus, trouvés et retrouvés
Pouvoir donner un portrait des enfants perdus selon le lieu et la cause
Saisir l’empreinte de l’abandon/des ruptures/de la négligence sur l’enfant trouvé
Connaitre quelques contextes d’adoption d’enfants à travers le temps et le lieu
Reconnaitre l’influence de l’environnement préadoption sur le devenir de l’enfant adopté
Reconnaitre les effets pervers de l’abandon/salvateurs du maternage sur l’enfant retrouvé
Situer les parts respectives des théories évolutionnistes, sociales, développementales et neuroscientifiques sur la prise en charge de l’enfant retrouvé
Chapitre 2 : Évaluation et guidance médicales préadoptives
Revoir les rapports, ou leurs absences, entre l’humanitaire, l’abandon et l’adoption
Connaitre les préceptes de l’évaluation médicale préadoptive telle qu’effectuée en Amérique du Nord
Situer ces principes en présence des différents modèles familiaux et parentaux
Situer ces principes en fonction de l’évaluation de propositions d’enfants à besoins spéciaux
Connaitre la notion de risque en adoption
Connaitre les principes de la guidance en voyage d’adoption
Connaitre les limites de l’intervention peradoptive
Connaître l’importance de la préparation de l’enfant
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 3 : Consultation postadoptive médiconursing
Contextualiser les parts respectives de la pédiatrie familiale et de la pédiatrie internationale dans l’examen d’accueil de l’enfant et sa famille
Expliquer la perspective systémique et son application en postadoption
Connaître les informations indispensables à recueillir lors de la première rencontre
Savoir réaliser le génogramme et comprendre son utilité
Comprendre l’importance de l’examen clinique
Comprendre le contexte de la « normalité adoptive »
Être capable d’identifier les épreuves diagnostiques nécessaires et pouvoir les réaliser
Être capable d’interpréter et de mettre à jour un carnet de vaccination
Savoir faire une lecture adéquate d’une intradermoréaction à la tuberculine
Être capable de faire des liens avec le réseau de soin
Comprendre et expliquer l’importance du travail en interdisciplinarité
Pouvoir assurer un suivi téléphonique
Distinguer les particularités liées à l’adoption des contextes pathologiques
Comprendre les facteurs contextuels qui contribuent à l’établissement d’un « pont » parental solide
Expliquer les principes fondamentaux nécessaires à l’encadrement des familles adoptives
Nommer les principes à utiliser pour travailler avec l’enfant en présence des parents
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 4 : Familles et parentalité adoptives
Comprendre l’importance du contexte familial en adoption internationale
Connaître les particularités des familles adoptives pour mieux comprendre leur cheminement
Dépister les croyances familiales en adoption
Pouvoir intervenir avec les différents modèles familiaux rencontrés en adoption internationale
Connaitre l’impact de l’adoption sur la fratrie
Connaître les styles d’attachement des adultes
Connaître les styles éducatifs parentaux
Connaître les axes de la parentalité en adoption
Connaître les atouts, les échecs et les défis à la parentalité adoptive
Chapitre 5 : Développement sensori-perceptif et sensori-moteur de l’enfant adopté
Savoir repérer les retards dans le développement sensoriel chez l’enfant adopté et les troubles d’intégration sensorielle
Connaître les interventions parentales à recommander lors carences tactiles, visuelles & auditives
Connaître les interventions à recommander lors de carences labyrinthiques, gustatives et olfactives
Savoir repérer les retards de motricité fine et de motricité grossière
Savoir distinguer les retards moteurs attendus des retards pathologiques chez l’enfant adopté
Être capable d’orienter les parents dans le positionnement, le maintien, la découverte du corps de l’enfant
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 6 : Développement socioaffectif de l’enfant adopté
Connaître les bases de la théorie de l’attachement
Connaître les cycles Confiance Négligence Méfiance
Connaître La dynamique de l’attachement et de l’individuation-séparation
Connaître Les styles d’attachement selon les chercheurs et les cliniciens
Connaître les patrons d’attachement relativement aux types d’abandon
Connaître les projections scolaires et sociales de l’attachement-individuation chez l’enfant adopté
Connaître l’apport des neurosciences à la théorie de l’attachement
Connaître les différences entre l’empathie affective et l’empathie cognitive
Connaître les rôles respectifs de l’amygdale cérébrale et du cortex préfrontal
Pouvoir dépister et distinguer les attachements insécurisés et des troubles de l’attachement
Chapitre 7 : Développement cognitif et langagier de l’enfant adopté
Connaitre les bases du développement cognitif et langagier et les contextualiser à l’adoption
Savoir reconnaitre les retards attendus en matière de cognition et de langage en adoption
Pouvoir guider les parents et les intervenants dans la prise en charge des retards attendus
Connaitre et orienter les retards cognitifs pathologiques
Connaitre et orienter les retards langagiers pathologiques et les troubles du langage
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 8 : Accueil nutritionnel de l’enfant adopté et suivi de croissance en adoption
Comprendre l’impact ultérieur d’un petit poids de naissance et sa prévalence en adoption
Décrire l’importance du périmètre crânien en adoption
Démontrer les liens entre la pauvreté, la malnutrition et l’état de santé des enfants du monde
Nommer les différents types de malnutrition : la malnutrition protéino-énergétique, le Kwashiorkor
Connaître les principes de l’évaluation nutritionnelle de l’enfant adopté
Connaître les interventions en lien avec la réalimentation de l’enfant adopté
Comprendre les principaux déficits énergétiques, vitaminiques et en minéraux : le rachitisme, le déficit en vitamine A
Savoir reconnaître les allergies et les intolérances alimentaires
Pouvoir discourir avec la famille sur l’alimentation, les nourritures affectives et les habitudes alimentaires de l’enfant
Connaître et expliquer les éléments essentiels du suivi de la croissance
Comprendre et pouvoir calculer les paramètres anthropométriques avec l’aide des courbes de l’OMS
Connaître les causes possibles des différents retards de croissance et savoir quand intervenir ou non
Connaître les particularités crâniennes des enfants délaissés
Connaître les différences entre thélarche précoce, pubarche précoce, puberté précoce, puberté hâtive en adoption internationale et apprécier les risques reliés
Comprendre les incertitudes sur l’âge et savoir comment intervenir
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 9 : Accueil infectieux de l’enfant adopté
Connaître les principales infections répertoriées chez l’enfant adopté, que ce soit au niveau congénital, cutané, respiratoire ou gastro-intestinal, notamment la syphilis congénitale, la gale et la bronchiolite
Se familiariser avec la ou les interventions appropriées pour chaque infection répertoriée chez l’enfant adopté
Savoir traiter ou référer une infection répertoriée chez un enfant adopté, notamment une hépatite B, une infection entérique et une parasitose
Savoir dépister les primo-infections tuberculeuses et les tuberculoses infections en adoption
Comprendre l’impact de l’adoption d’enfants VIH positifs
Connaître les liens possibles entre malnutrition et infections
Connaître les principes de prévention des infections : transmission des infections à la fratrie
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 10 : Aspects ethno- géo- médicaux de l’adoption
Connaitre et identifier quelques traits physiques de l’enfant adopté: prominauris, hernie ombilicale
Connaitre et identifier quelques traits médicaux de l’enfant adopté : cardiopathies, eczéma
Connaitre et identifier quelques traits hématologiques de l’enfant adopté thalassémies, drépanocytose
Connaitre et identifier quelques imprégnations environnementales chez l’enfant adopté insecticides, plomb
Connaitre et identifier quelques pratiques culturelles et leurs impacts sur l’enfant adopté: circoncision, mutilations sexuelles
Chapitre 11 : Adaptation, attachement et discipline de l’enfant adopté grand ou petit
Connaître les principes de base pouvant expliquer la majorité des manifestations comportementales de l’enfant adopté selon son age,
son moment d’arrivée dans la famille et son état de santé
Pouvoir utiliser le principe NASA pour Nature de l’enfant, Attachement, Structure, et aventure
Mettre en lumière les difficultés disciplinaires rencontrées avec un enfant adopté
Discuter de l’autorité parentale, des systèmes de choix et conséquences, de la punition et de la réparation
Apprendre à mettre un enfant au coin à la lumière de théorie de l’attachement
Distinguer la culpabilité de la honte
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 12 : Vie quotidienne et première enfance de l’enfant adopté
Être capable d’accompagner une famille adoptive avec le quotidien corporel, le quotidien nutritionnel, le quotidien affectif, la discipline au quotidien, l’autorégulation au quotidien, la cognition au quotidien, le sommeil au quotidien, les rythmes veille-sommeil, la propreté au quotidien, la sécurité au quotidien, le jeu au quotidien et la garde au quotidien
Discuter plus particulièrement des éléments reliés aux troubles de sommeil, endormissements et réveils nocturnes ainsi que des attitudes à table et en sorties
Discuter plus particulièrement du gardiennage et des crèches dans un contexte d’insécurité affective
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 13 : Développement de la personnalité et de l’identité de l’enfant adopté
Reconnaitre la blessure d’abandon
Pouvoir accompagner l’enfant et ses familles dans la résolution du processus de deuil
Pouvoir apprécier les enjeux de la différence ethnique dans le processus identitaire
Distinguer les épisodes de moqueries des épisodes de racisme ou de taxage
Pouvoir accompagner l’enfant et ses parents dans les retrouvailles dans le processus identitaire
Connaitre et pouvoir appliquer les enjeux de la différence adoptive selon Erickson et Brodzinsky
Pouvoir guider les parents dans l’histoire de l’adoption
Pouvoir guider les parents dans le changement de prénom
Pouvoir guider les parents dans la réalisation de la boîte à racines de l’enfant adopté
Pouvoir guider les parents dans la réalisation de l’arbre généalogique
Pouvoir guider les parents dans le maintien de la culture d’origine
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 14 : Comportement de l’enfant adopté
Être capable de bien évaluer la nature des besoins liés aux comportements opposant et colérique d’un enfant adopté
Être capable d’évaluer la gravité de l’atteinte du lien d’attachement en tenant compte des autres comorbidités possibles
Être capables d’accompagner et d’outiller les parents adoptants dans une meilleure compréhension des problèmes des difficultés de l’enfant ambivalent et ouvertement opposant.
Être capable de bien évaluer la nature des besoins liés aux comportements anxieux d’un enfant adopté
Être capable d’évaluer la gravité de l’atteinte du lien d’attachement en tenant compte des autres comorbidités possibles
Être capable d’accompagner et d’outiller les parents adoptants dans une meilleure compréhension des problèmes des difficultés de l’enfant anxieux
Être capable de bien évaluer la nature des besoins liés aux comportements dépressifs d’un enfant adopté
Être capable d’évaluer et d’outiller les parents adoptants dans une meilleure compréhension des problèmes des difficultés de l’enfant évitant et dépressif
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 15 : Adolescence et adoption
Comprendre les étapes du développement de l’adolescence
Connaître les particularités des adolescents adoptés
connaître les méthodes d’interventions à utiliser auprès de familles vivant avec des ados adoptés
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 16 : Scolarité et adoption
Comprendre les différentes composantes qui influencent l’environnement dans lequel l’enfant adopté évolue pour ses apprentissages scolaires
Comprendre les styles d’apprentissage
Apprécier l’importance de l’implication parentale, du professeur et de la communauté
Connaître les principales problématiques scolaires particulières à l’adoption
Repérer l’influence des insécurités affectives sur le cursus scolaire
Pouvoir amorcer un diagnostic différentiel de l’écolier en échec scolaire
Pouvoir intervenir avec les troubles de l’attachement et l’écolier
Chapitre 17 : Difficultés, troubles d’apprentissages, Troubles attentionnels en adoption
Connaître les différences entre difficultés et troubles d’apprentissages dans le contexte de l’adoption internationale
Connaitre les principaux troubles d’apprentissage et l’épidémiologie de ces troubles en adoption
Connaître l’impact des déficits sensori-perceptifs sur les difficultés d’apprentissage
Connaître et suspecter la dyslexie et la dysorthographie
Connaître l’importance des fonctions attentionnelles et exécutives et leurs impacts au niveau développemental
Connaitre la prévalence du TDAH en adoption internationale
Pouvoir évaluer et intervenir avec un enfant adopté souffrant de TDAH
Connaitre et suspecter la dyspraxie
- Discussion de cas cliniques
Chapitre 18 : Troubles neuropsychologiques, neurocognitifs et neurodéveloppementaux en adoption
Pouvoir reconnaitre la morbidité spécifique des enfants blessés
Pouvoir reconnaitre le continuum de gravité de cette morbidité
Pouvoir distinguer morbidité de comorbidité
Connaitre les principes diagnostiques en présence de troubles de l’attachement
Connaitre les principes diagnostiques en présence de trouble développemental
Connaitre les principes diagnostiques en présence de syndrome post-traumatique
Connaître les rôles des parents de la psychoéducation, du travail social, de la psychologie, de la neuropsychologie, de la pédopsychiatrie et de la pédiatrie en présence de troubles
Chapitre 19 : Blessures et traumatismes: syndrome post-traumatique, trouble de l’attachement et trouble des conduites
Connaitre les principes thérapeutiques en présence de troubles de l’attachement
Pouvoir supporter les parents d’enfant atteint de trouble de l’attachement
Pouvoir reconnaitre les comorbidités extériorisées et intériorisées des enfants adoptés
Pouvoir reconnaitre les troubles dans la sphère de l’autisme chez les enfants blessés
Connaitre la problématique des tics des enfants blessés
Discuter des placements à long terme des TA
Chapitre 20 : Enfants adoptés à besoins spéciaux
Connaître le portrait démographique et politique des enfants à besoins spéciaux
Connaitre les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF) en adoption internationale et le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) en adoption internationale et savoir les référer
Connaître les fentes labio-palatines et leurs prises en charge en adoption
Connaître l’évolution des petits poids de naissance
Connaître l’impact de l’adoption d’un enfant à besoins spéciaux sur les familles
COURS
POUR LES PARENTS ADOPTIFS & LES FAMILLES D'ACCUEIL
Notes :
Durée d’un cours : une journée, de 9 h à 17 h et pause sur le midi
Participants : Minimum 20 et Maximum 50
Les cours adressées aux parents, aux familles et à l’ensemble de la communauté se repèrent par la lettre B
B1
Titre : Journée d’outillage et de mise en contexte du nouveau parent adoptif
Public cible : Nouveaux parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives
C’est l’enfant qui fait le parent. Les objectifs de ce cours interactif d’une journée visent à faire obstacle à certaines idées reçues sur la filiation adoptive au moyen de réalités cliniques pédiatriques observables, physiques autant que psychiques ou sociales. La proposition, très participative, souhaite mieux outiller le parent adoptif en termes d’attitudes et de gestes concrets à poser avec l’enfant au travers d’une multitude de situations quotidiennes : soins, traitements, affection, sommeil, repas, discipline, autorégulation, lecture, langage, socialisation, maternalisation, paternalisation, grandparentalisation, etc. Fort de ses nouvelles compétences et d’une réponse anticipée de plus en plus palpable du côté de l’enfant, le parent adoptant s’en trouve profondément renforcé dans son lien filiatif. C’est l’enfant apaisé qui fait le parent sécurisé. La préparation à l’adoption est décidément un temps incontournable.
B2
Titre : Journée préparatoire à l’adoption d’un enfant avec des besoins dits spéciaux
Public cible : Parents adoptants qui désirent ou qui ont adopté d’un enfant avec des besoins dits spécifiques, dits particuliers ou dits à particularité, parents adoptants qui désirent ou qui ont adopté une fratrie ou un enfant grand, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives
La culture de l’adoption internationale s’est récemment transformée, d’abord parce qu’il y a de bonnes nouvelles : de plus en plus d’enfants « en bonne santé » trouvent de fait une famille aimante dans leur pays d’origine. Mais l’état de fait complexifie fondamentalement l’accueil de l’enfant adopté par les familles étrangères en désir d’enfant. Quelle est la nature de ce désir, jusqu’où peut-il ou devrait-il aller? De plus en plus d’enfants grands, de fratries, d’enfants avec des handicaps plus ou moins corrigibles, parfois lourds sur les plans de la santé physique ou développementale sont proposés à l’adoption internationale. Les réalités médicales spécifiques les plus couramment retrouvées dans les propositions d’enfants sont discutées : naissance de mère toxicomane ou schizophrène, syndrome d’alcoolisation fœtale, petit poids de naissance, prématurité, fente labio-palatines, pieds bots, doigts surnuméraires, cardiopathies congénitales, rein unique, diplégie spastique, microcéphalie, trisomie 21, hépatite B, hépatite C, syphilis congénitale, VIH/SIDA, etc. Les parents potentiels, qui ne sont pas des postulants à des actions humanitaires, mais à de l’adoption, ce qui n’enlève rien ni à leur humanisme ni à leur volonté, se trouvent ainsi confrontés à leurs propres ressources personnelles, familiales, économiques et sociales. Dans le secret ou la transparence, les voilà maintenant challenger dans leur capacité de prendre non seulement des risques soupesés — qui font partie de la vie et, qui plus est, de la vie adoptive — mais des risques hors-normes qui font partie d’une nouvelle vie potentielle…la leur? Les objectifs de ce cours participatif d’une journée visent ainsi à mettre en parallèle les exigences parentales et humaines reliées à l’adoption d’un enfant avec des besoins particuliers avec celles de l’adoption d’un enfant « modèle de base » qui a déjà ses défis d’abandon, de traumatisme, de maltraitance, de négligence et de malnutrition. La journée souhaite avant tout outiller les parents en la matière. Les enjeux sont à la fois discutés en termes d’anticipation, pour les parents en attente de proposition, que d’accompagnement et de soins pour les adoptants ayant déjà accueilli un ou des enfants dans des contextes particuliers. Les exigences des pays d’origine, notamment ceux de la Chine, sont abordées ainsi que les promesses éthiques de nos pays d’accueil en matière d’aide à la famille, de chirurgies, de réadaptation, de scolarisation ou d’intégration possible dans la double différence.
B3
Titre : Journée de guidance sur le quotidien et les comportements de l’enfant et de l’adolescent en adoption
Public cible : Parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives
Cette journée de guidance se propose de faire un tour d’horizon pratique de tous les aspects déterminants de la vie de l’enfant : la table, le sommeil, la propreté, la garde, etc. En matinée, une part importante du discours est également consacrée au principe NASA pour Nature de l’enfant, Attachement, Structure et Aventure. Ainsi, tous les conseils de discipline ou relatifs à l’autorité ainsi qu’à l’autorisation parentale sont discutés, pesés, soupesés : coin de la mauvaise humeur, choix et conséquences, punitions, réparation, espace-temps pour le jeu libre, etc. La résolution de conflits, la prévention de l’agressivité, l’encouragement à la lecture, le contrôle sain de la vie virtuelle devant les écrans en tout genre sont au programme des sujets d’autant que des études longitudinales démontrent aujourd’hui leur importance fondamentale dans le développement de la confiance en soi, de l’autorégulation des conduites, de la socialisation et pour la bonne réussite scolaire. En après-midi, nous faisons grandir l’enfant. On parle alors de transmission de valeurs, de jeux libres, de jeux extérieurs et de la bonne préparation à l’adolescence. S’ensuit toutes les attitudes à préconiser pour faire de la vie avec l’adolescent un moment de bonheur prolongé jusqu’à la vie adulte…au-delà de 21 ans! L’empathie étant la fille de la sécurité affective, on s’intéresse tout particulièrement aux modulations du cerveau en construction, à ses infinies possibilités, mais aussi à ses limites développementales en termes de planification, d’organisation et de jugement. On aborde la pérennité de la confiance envers le parent, la fatigue à l’adolescence, la quête identitaire, les identifications aux pairs ainsi que les échecs au passage : troubles de comportement, dépression, échec scolaire, troubles alimentaires, cyberdépendances.
B4
Titre : Journée de guidance sur l’éducation et la scolarisation de l’enfant adopté
Public cible : Parents adoptants, familles adoptives et intervenants en abandon et adoption ou auprès d’enfants adoptés ou de familles adoptives ainsi que parents et familles d’enfants en difficulté scolaire ou atteint d’un trouble sensoriel, d’attachement, d’apprentissage ou d’un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
En avant-midi, l’éducation affective nécessaire à scolarisation est abordée. On insiste sur le développement de la confiance en soi, sur l’autorégulation, sur la prise en charge de l’agressivité, sur le temps libre, les jeux, les exercices de lecture et le développement du langage, surtout la pragmatique du langage. On aborde la classification des styles d’apprentissages, des styles de lecteur. On apprend à dépister les troubles de la régulation sensorielle, la dyslexie, la dyspraxie et à préciser certains troubles du langage avec le respect des conditions préadoptives de l’enfant à scolariser. En après-midi, la prise en charge de l’enfant porteur d’un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est discutée, évidemment d’un point de vue américain, c'est-à-dire sous aspects neuroscientifiques et pédiatriques. La médication stimulante, les encadrements familiaux et scolaires, les rôles complémentaires du psychologue, du pédiatre, du neuropsychologue et des professeurs sont abordés ainsi que les mesures à prendre en classe. Toutes les questions en rapport avec les dérogations scolaires et les attentes ou déceptions académiques particulières sont également au programme.
ATELIERS / GROUPES DE PAROLE
GROUPES DE PAROLE POUR LES PARENTS
Notes :
Nombre de participants : une quarantaine de participants
Public cible: parents & familles avec problématqiues reliées à l'enfance et à l'adolescence
Thématiques : Tous les sujets abordés précédemment
Durée de l’activité : 2 à 3 heures, exemple une matinée
Les thèmes abordés dans les conférences adressées aux parents sont riches en enseignement et suscitent généralement de nombreux commentaires et de fascinantes interrogations. Pour qu’une majorité de ces questions ne demeurent pas sans réponses, une plage complémentaire interactive sous forme de groupes de paroles est souvent souhaitable, par exemple au lendemain d’une conférence, ou en soirée advenant une présentation dans l’après-midi. Idéalement, le groupe est animé par le Dr Chicoine et un représentant de l’organisme hôte.
ATELIERS POUR LES PROFESSIONNELS ET LES INTERVENANTS
Notes :
Nombre de participants : 15 à 40 participants
Public cible : Professionnels et intervenants de l’enfance : pédiatres, psychologues, infirmières, éducateurs, etc.
Thématiques : Tous les sujets abordés précédemment
Durée de l’activité : 2 à 3 heures, exemple une matinée
Des ateliers pratiques et cliniques avec les professionnels et les intervenants peuvent être organisés en collaboration avec les associations ou les organismes hôtes. Par le passé, en France, en Belgique et au Québec, ces rencontres interdisciplinaires se sont avérées extrêmement animées et pertinentes. Dans les semaines qui précédent la rencontre, les professionnels et les intervenants participants sont invités à concocter quelques exercices préparatoires et à regrouper leurs questions ou matériaux cliniques à partager en toute confidentialité. Pour sa part, le Dr Chicoine propose des vignettes cliniques ainsi que du matériel exemplaire à analyser et commenter. Plusieurs angles de travail sont possibles. Parmi ceux-ci :
Une analyse de plusieurs situations préadoptives, notamment avec les situations types rapportées par le Dr Chicoine, mais aussi avec celles qui questionnent ou posent problème à l’organisme hôte ou aux centres jeunesse. L’évaluation médicale des dossiers est abordée selon les principes développés dans les deux dernières décennies aux États-Unis et au Québec en pédiatrie internationale. Tous les éléments psychosociaux concernant l’évaluation parentale et surtout l’outillage parental nécessaire à un matching particulier sont également au programme des discussions. L’objectif principal de l’atelier est de rendre l’organisme hôte de plus en plus autonome ou confortable, selon sa mission, avec l’évaluation des candidats et avec l’apparentement d’enfants à risques plus ou moins spécifiques.
Un coaching auprès des enfants adoptés et leurs familles en situation diagnostique ou thérapeutique. Les patients doivent être accompagnés de leur thérapeute et ont donné leur consentement à l’exercice pédagogique. Des examens à travers le miroir ou au moyen de caméra sont facilitants.
Des exercices pratiques autour de l’utilisation des courbes de croissance de l’OMS, de l’ajustement du carnet de vaccination ou des réponses à anticiper face aux situations quotidiennes pratiques en adoption, notamment à travers les protocoles développés conjointement avec la travailleuse sociale Johanne Lemieux en Adopteparentalité ainsi qu’avec l’équipe des infirmières en adoption du CHU Sainte-Justine. Au programme : les peurs, l’anxiété, les colères, la discipline, les troubles de sommeil, l’attitude à table, la crèche, l’école, etc.
Des situations pratiques sur la prise en charge et le devenir scolaire d’enfants en difficultés, notamment d’enfants et d’écoliers souffrant du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, tels que pris en charge selon les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie. Les différences culturelles face aux attitudes professionnelles devant l’age de la scolarisation ainsi que face aux difficultés et aux troubles d’apprentissage servent à leur tour de tremplin à l’échange interactif et constructif.
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