CONFÉRENCES & COURS

SANTÉ, NUTRITION, DÉVELOPPEMENT, VACCINATION, DROITS DES ENFANTS & ABANDON/ADOPTION

 

Conférencier: Dr Jean-François Chicoine

Gestion: Rémi Baril

 

Le monde est ailleurs & partenaires

Québec, France, Belgique, Luxembourg & Suisse

2002-2012


 

Photo LMEA: Pommes et grenouilles 2008

 

 

D’une saison à l’autre, Dr Jean-François Chicoine donne des conférences ou des cours aux parents sur la santé de leurs enfants, sur leurs familles, sur la vaccination, sur la nutrition, sur le développement et sur les differents aspects médico-sociaux de sa grande expertise en abandon/adoption. Ces rencontres éducatives extremement animées visant l’outillage à la parentalité se déroulent successivement au Québec ainsi que dans plusieurs villes de France, de Belgique, du Luxembourg et de Suisse.

 

La majorité des commentaires relatifs à ces interventions sont colligés sur les forums des différentes associations adoptives, des ministères impliqués ou sur les différents sites WEB éducatifs s’intéressant à l’adoption, à la santé et au développement ainsi qu’à la cause ou aux droits des enfants du monde. Pour l’occasion, nous transmettons les suivants.

 

Adolescence comme dans altérité, aventure : trois incontournables pour bâtir une grande personne

Collectif d’associations de la maison de l’adoption du Nord, Lille, France, octobre 2011

Le mot de la présidente

Petales France Bulletin 51, avril 2012

Par Caroline Debladis, présidente

 

Depuis deux ans, l’association organise des Journées Parentales dans différentes régions de France. Nous avons rencontré les parents à Rennes, Bordeaux, Arras, Lyon et dernièrement à Paris. Le thème de ces journées était « La violence au quotidien » et les parents sont venus partager leur souffrance avec nous et trouver un apaisement à leur situation familiale.

 

Le partage sincère de ces vécus nous a beaucoup touchés. Le courage et l’énergie des parents nous ont impressionnés. J’ai quitté ces rencontres avec une certaine tristesse car vivre dans un climat de violence est terrible et ces familles, pour la plupart, n’ont pas été préparées à assumer ce quotidien douloureux.

 

La majorité des enfants est dans la période de l'adolescence… Une étape de construction qui n'est jamais facile et particulièrement quand le jeune est un ado adopté. Je pense également à la réaction des parents présents lors d'une conférence du Dr Chicoine quand ce médecin a annoncé que le cerveau d’un ado n’est pas terminé avant l’âge de 23 ans !!! Il y a eu un « oh non ! » collectif dans la salle. Ces exemples montrent combien certaines périodes sont difficiles à vivre. Mais il est important de savoir que les choses peuvent aller mieux avec le passage des années. Une histoire touchante qui renforce le discours du Dr Chicoine me revient : celle de Marie, racontée par un ami psy, il y a quelques années. Au moment de leur rencontre, Marie, enfant abandonnée et adoptée à un an, avait 19 ans.

 

Elle est allée voir ce psy, accompagnée de son copain qui « n'en pouvait plus » de ses comportements bizarres et surtout de ses mensonges quotidiens. Le copain, visiblement très aimant, était poussé à bout par cette jeune fille si charmante, mais si difficile à vivre. Lors de l'entretien, mon ami psy ne perçut ni attention ni implication de la part de Marie. Et puis il ne l’a plus vue.

 

Plus de deux ans plus tard, il la retrouva dans sa salle d'attente. Elle lui dit ne pas aller bien et avoir envie de parler. Et ils ont beaucoup parlé : Elle était très triste de voir que ses mensonges agacent tant son entourage. Petit à petit elle a pris conscience qu'elle a très peur que la vérité fasse fuir ces personnes qui l’aiment… Et petit à petit elle s'est rendu compte que son abandon a eu un impact sur sa vie et en parlant, ses larmes se mettaient à couler.

 

Mon ami l'a rencontrée régulièrement pendant six mois, épaté par la capacité de Marie à comprendre et à agir. En deux ans, elle a acquis une maturité qui lui manquait cruellement à 19 ans. Elle découvre avoir fait souffrir ses parents qui, heureusement, ne l’ont jamais lâchée… Mon ami lui a suggéré, avec un sourire aux lèvres et en pensant aux nombreux parents qui souffrent, d'aller dire exactement ces mots-là aux siens !

 

Marie ne trouvait pas de travail et le psy lui a conseillé de s’investir dans le bénévolat pour remplir ses journées. Lors de la prochaine rencontre, elle était tout fière d'annoncer qu’elle s’est inscrite au « Secours Populaire » pour distribuer des repas ! Coïncidence, elle a découvert que sa maman adoptive était aussi bénévole dans cette association. Quand Marie a vu le psy pour la dernière fois, c'était pour annoncer, - en compagnie de son copain depuis 4 ans - qu’elle attendait un heureux événement. Peut-être que ce petit bébé désiré apportera l’apaisement et le bonheur à cette jeune femme tellement touchante.

 

L’histoire de Marie reste dans un coin de ma tête comme un drapeau d’Espoir. Nous rencontrons souvent des « Maries » à PETALES France. Parmi les parents qui ont adhéré à l’association depuis des années et qui ont traversé des années houleuses, beaucoup racontent que la maturité s’installe petit à petit et amène un apaisement dans ce vécu qui était plutôt un tourment.

 

Je suis contente, après 10 ans d’existence de PETALES France, que nous puissions hisser ce drapeau d’Espoir.

 

 

Développement sensoriperceptif, moteur, cognitif, langagier, affectif et social de l'enfant adopté.

EFA, Tomblaine/Nancy, France, octobre 2011

 

Cette conférence était organisée conjointement par EFA 54, Destinées, Fleurs-Blanche et Médecins du Monde. Elle a rassemblé plus de 200 personnes des 4 coins de Lorraine et du Luxembourg. Jean-François Chicoine est un orateur passionnant et passionné. Nous nous sommes régalés !!!

EFA 54, 26 octobre 2011

 

Hier nous avons pu participer à une conférence qui a été animée par le Dr CHICOINE Jean-François sur le développement sensoriel-perceptif, langagier, cognitif, affectif et social de l'enfant adopté. Cela nous a fait plaisir de le voir en chair et en os, en effet on a pu lire son bestseller. Je peux vous dire que son discours était captivant avec beaucoup d'humour et une belle façon de voir le monde des adoptés et adoptants. Il nous a scotché, 4 heures de conférence sans notes !!! Incroyable, c'est une personne qui connait très bien le sujet.

Petit doudou du bout du monde, 12 octobre 2011

 

Sommeil, comportement, discipline, autonomie, socialisation et autres défis quotidiens

EFA 86, Poitiers & EFA 13, Martigues/Marseille, EFA Rouffach /Colmar, Paris, France, octobre & novembre 2011

Le devenir des enfants adoptés à la lumière des nouveaux savoirs

EFA 30 & Conseil régional du Gard, Nîmes, France, octobre 2011, Adoptons-nous, La Maladière /Neuchâtel, Suisse, octobre 2011

Adaptation, attachement et empathie dans l’aventure de l’adoption,

Adopte.ch, Lausanne, Suisse, novembre 2011

 

Nous voici revenus d’un super méga top week-end enrichissant!!!!!!!!!!! Je connaissais ses écrits, son site internet mais de pouvoir assister à ses conférences alors là! C’est le top!!! Je vous ferai un compte rendu mais il va falloir être patients…peut être à la fin des vacances scolaires…mais promis je vous ferai partager son savoir, ses recherches! (…) Depuis la rentrée notre Zozo n’est pas bien, on sent un mal être en elle, nous essayons de savoir mais ne savons pas…nous avons vu notre pédiatre spécialiste en adoption et endocrino…il nous propose de consulter un psychologue…je suis sortie du rendez-vous très mal et le moral bien bas…et aussi pas mal de culpabilité…Puis samedi à Martigues, je “bois” chaque parole du docteur Chicoine, qui nous parle du développement du cerveau de l’enfant adopté, bien différent du cerveau de l’enfant biologique…au fur et à mesure de ses dires, j’y reconnais ma fille…ses difficultés au quotidien etc…il parle des 7 sens!!!!!!!!!! Et nous pensons qu’il y a bien un sens que notre fille n’a pas trop développé, celui du psycho sensoriel, neurosensoriel…et aussi le vestibulaire! Car oui il n’y a pas que la vue, l’ouïe, l’odorat, le touché, le gout… mais bien 7!!!!!!!!!! Il conseille beaucoup de techniques en cas de crises etc…et déconseille vivement les punitions!!! Car l’enfant qui a été abandonné se dit “mauvais” (ben oui puisqu’il a été abandonné…vous voyez ce que se disent nos petites têtes!!! même inconsciemment)…et donc en prouvant qu’il est mauvais (la conséquence: les punitions!) il se prouve à lui-même qu’il a raison!!!!Il conseille d’appliquer 2 choix…en commençant la phrase face à l’enfant à son niveau en le regardant dans les yeux…”maman t’aime mais je n’aima pas ton comportement, tu arrêtes ta crise ou tu vas au coin de la bonne humeur…”…si l’enfant continue sa crise…il donne une 2eme chance et répètes sa question…si l’enfant choisit de continuer il dit “tu vas au coin de la bonne humeur avec maman (ou papa!!) ou tu y vas en premier et je te rejoins?”…et ensuite donc on est au coin de la bonne humeur avec l’enfant (l’enfant ne DOIT JAMAIS être seul mais toujours accompagné!!) et le parent attend que la crise cesse…une fois la crise passée, avec un chronomètre, on calcule 1 minute par année de l’enfant pour le temps calme…donc par exemple pour zozo: 6 minutes car elle a 6 ans…si l’enfant recommence la crise on remet le chronomètre à 0….Il a également parlé de plein d’autres techniques!!!! En ce qui concerne l’école il dit que l’enfant adopté ne doit aller à l’école qu’à l’âge de 7 ans et de demander une dérogation! Avant il doit JOUER JOUER JOUER!!!!!! L’enfant doit d’abord combler sa carence en nourritures affectives etc…. avant d’aller à l’école! la crèche pour jouer à la rigueur mais après avoir passé 18 mois avec ses parents…En ce qui concerne les congés d’adoption! au Québec ils ont 12 mois!!!!!! Et au Danemark (je crois?) 18 mois!!!!!!!!!!!!!! Ça laisse rêveur par rapport à nos malheureuses 10 semaines!!!!!!!!!!! Et conseille vraiment aux parents de rester avec l’enfant pendant 12 mois et mieux 18 mois….point de vue culturel ça coince avec la France! Ben oui vous savez!!! Si nos enfants ne vont pas en maternelle ils n’arriveront jamais à faire de hautes études (je plaisante bien sûr!!!)…Il conseille aussi de bercer l’enfant!!! Jusqu’à ses 10 ans! vive le hamac!!!!!!!!!!!! On va vite en mettre un dans le salon! Trop chouette!!! Ett il y a encore tant à partager avec vous!!!!!!!!!!! La suite au compte rendu! Donc voilà je suis reboostée! Nous allons prendre rendez-vous pour Zozo chez un praticien EMDR et voir aussi pour un ergothérapeute…j’ai demandé un rdv avec la maitresse aussi…Ces conférences m’ont redonné confiance en moi, en nous, en notre façon de faire qui est à priori la bonne!!! Juste à remettre un peu de structure et rematerner encore car lorsque l’enfant grandit…etc…on pense que tout est réglé….plus ou moins acquis mais non….et ça revient à chaque changement etc….Il a également parlé d’AMOUR INCONDITIONNEL pour son enfant…ce qui n’est pas donné à tout le monde hélas! Et il m’a bien fait rire dans le vrai sens du terme, j’ai rigolé!!! en disant “même si vous être épuisée!!! vous dites sur un ton calme…Maman t’aime mais je n’aime pas ton comportement…tu arrêtes ou tu choisis d’aller au coin». Le tout avec un ton TOUJOURS très CALME”….voilà je vous laisse méditer sur cette belle phrase…j’y travaille et je m’améliore…et de l’avoir entendu me donne encore plus envie d’y arriver  à chaque moment de notre vie…A tout bientôt!!!!!!!!!!!!

Emma. Blog 佐李 花 Zoëlie Hua,  France, 17 octobre 2011,

 

J'ai oublié d'expliquer qui est le docteur Chicoine, pour ceux qui ne nagent pas dans les eaux troubles de l'adoption: c’est un pédiatre québécois qui s'occupe depuis de nombreuses années d'enfants adoptés dans sa consultation. Et bien elle était super (sa conférence)! J'ai beaucoup ri, parce qu'il est très drôle, déculpabilisant et très cash. L'accent québécois moi j'adore, je ne m'en lasse pas! J'en ai retenu plein de pistes sur le développement sensoriel de notre (nos) futur (s) enfant (s), sur le rôle des papas, sur la gestion des conflits... C'était plein de bon sens, très juste, simple et à la fois appuyé par des recherches très scientifiques. Bref, plus de 3 heures et je ne me suis pas ennuyée, j'ai bu ses paroles! Je vais me commander son livre.

doni-n-doni.blogspot, 24 octobre 2011, France

 

Difficultés & troubles d'apprentissage chez les enfants adoptés d'Europe de l'Est

Adopte-Russie, Paris, France, octobre 2011

 

Jeudi soir, j'ai enfin pu sortir un peu de ma prison maison dorée, me libérer de la logistique de famille nombreuse et le pouponnage de notre junior, et filer vers Paname pour m'accorder un petit plaisir perso, une douceur bien sucrée....Je suis allée assister à la conf' de Dr. Chicoine sur les troubles de l'apprentissage. Et franchement, malgré les bouchons sur la route, mes pics à "200 à l'heure" pour rattraper le retard, les parigots qui font la tronche dans le métro, je n'ai vraiment, mais alors vraiment par regretté ce petit plaisir perso. La salle de l'APAER était pleine à craquer (200+ personnes ?), beaucoup de parents adoptifs (et sans doute peu de postulants au vu du thème de la conf') et sûrement aussi des "pros" anonymes. La conf' fut longue et intense (démarrage vers 20 h 30 et finie vers 23 h 30 avec une petite pause de 5 minutes), et surtout passionnante. Nous avons tous bu ses paroles comme on avalerait un tas de pancakes baignant dans du maple syrup frais ! Je n'y ai trouvé aucune banalité, généralité réductrice, et j'y ai appris plein de choses. J'ai apprécié les explications médicales basées sur les théories de la "neuro-science". A défaut de donner des solutions, cela permet aux parents qui se trouvent face à des enfants en difficulté de comprendre le pourquoi des difficultés et de déculpabiliser. Le style du docteur est concis, clair et précis, pointé d'anecdotes drôles. Et cherry on zeu cake, ou plutôt maple syrup sur le pancake, j'ai craqué grave ma race pour son accent et expressions québécoises inimitables. J'ai aussi bcp appréciée son côté "non français" qui jette un regard critique sur notre société, nos rapports à nos enfants, nos systèmes de soin... Un vent nouveau venant de l'autre côté de l'atlantique balayant certaines de nos évidences françaises, voilà quelque chose d'intéressant ! Je ne vais pas vous résumer la conf', non, mais par contre je peux vous dire tout simplement que j'ai trouvé très intéressante la "classification" des troubles et difficultés d'apprentissage (perception, langage, dyslexie, mémoire, intégration sensorielle, TDA/TDAH,  etc.), les autres difficultés qui peuvent venir fausser le diagnostic. J'ai bcp mais alors bcp aimée l'approche à base de conclusions d'études et d'explications "neuroscientifiques" (développement du cerveau). Cela permet de comprendre certaines conséquences prévisibles du passé difficile de son enfant, comment les enfants en sont arrivés là, avant de les juger ou juger leurs parents et leurs méthodes d'éducation... J'y ai retrouvé pas mal de comportements vu chez pas mal d'enfants adoptés ici et là, mais aussi d'enfants "bios" de mon entourage ! La deuxième partie de la conférence traitait des différents suivis possibles pour les enfants, et nous avons tous constaté que... notre système français est archi nul (pt de vu qualitatif et quantitatif) par rapport aux soins proposés au Canada...En conclusion je vous dirai sans surprise que je suis devenue archi fan de ce pédiatre et de ses confs, et je vous les conseille chaudement !!!

Le charabia de Mouchette, 15 oct 2011, France

 

L’estime de soi de l’enfant adopté

EFA, Nantes, EFA & Éthiopie Valence (Peyrins), France, novembre 2009

 

 

Le samedi 7 novembre 2009, EFA 26/07 et Passerelle Enfants d’Éthiopie ont invité Jean -François Chicoine à la salle polyvalente de Peyrins, dans la Drôme pour une conférence-débat sur le thème : « L’estime de soi face à l’abandon, ou comment véhiculer une estime de soi positive chez les enfants adoptés, malgré l’abandon initial. » (…) Monsieur Chicoine nous a accueillis chaleureusement dans une salle comble. Avec son accent québécois très chantant, difficile à rendre à l’écrit, il nous a rappelé son amour de la francophonie et sa différence avec nous, les Français de France… En effet, les Canadiens comme lui sont baignés dans un esprit anglo-saxon où la culture américaine est importante. Il se trouve donc que M. Chicoine partage avec les Américains, les Australiens, les Anglais, mais aussi les danois et les Nordiques, une certaine façon de penser, plus pragmatique peut-être que la pensée dominante dans notre vieille France. Après un bref rappel du thème : l’estime de soi face à l’abandon ou comment favoriser une estime de soi positive chez les enfants abandonnés, M. Chicoine nous a entraînés dans une conférence passionnante dont je vais m’efforcer de rappeler l’essentiel. Seul bémol, il me sera impossible de partager ici les talents artistiques de notre conférencier qui nous a dessiné de magnifiques bébés, des neurones et des arbres sur un tableau de papier. Ces oeuvres d’art sont hélas éphémères… (…)

Fabienne Amoussou-Adéblé, EFA 26/07, Drome, France, 2010

 

En effet, lire son livre est une chose, mais pouvoir l'entendre, bénéficier de son expérience de pédiatre, son analyse médicale des choses, sa vision de l'accueil d'un enfant par adoption.... tout ça avec beaucoup d'humour... et parfois, des « p'tits coups de gueule »..., c'est encore mieux! (…) On en sort avant tout rassurés! J'ai beaucoup pensé à mes filles bien sûr pendant la conférence, mais aussi à des élèves, non adoptés, et pour lesquels des comportements peuvent trouver leurs explications dans tout ce qu'il a expliqué. Ah, les neurones! L'amygdale cérébrale! Je n'ai pas vu le temps passer! Quand il a dit « je parle depuis 2 heures », je n'en suis pas revenue ! Et ensuite, il s'est rendu disponible pour près d'une heure et demie de questions. Le baptême de Coline avait lieu ce week-end, et avec le boulot lundi en plus, j'avoue que j'ai hésité. C'est sans regret que j'y suis allée et me suis couchée bien tard... rassurée !

Anita, France, 2009

 

Oui, j'y étais également et arrivée de bonne heure pour être sûre d'avoir de la place! (…) Lorsque j'ai lu le bouquin de Monsieur Chicoine, j'avais un peu trop focalisé sur l'énumération de toutes les maladies et parasites dont les enfants pouvaient être porteurs. Je vais le relire autrement. L'intitulé de la conférence m'a interpelé et qu'est-ce qu'il a bien expliqué, schémas à l'appui, comment le stress et le manque de stimulation pouvaient expliquer des comportements (et quels schémas! Genre gribouillis qui se superposent au fur et à mesure qu'il illustre ses propos, impossibles à reproduire et pourtant très parlants). Alors, on repart avec une énorme envie de câliner nos enfants et de les bercer (important le mouvement pour appréhender le monde!) et de prendre notre temps en essayant que le congé (bien trop court en France!) soit aussi bien utilisé que possible. Et puis parfois même quand on manque de temps savoir arrêter toute activité pour s'intéresser à ce qu'a fait notre enfant au moment où on le retrouve (après l'école, la crèche...). Je pense qu'on a tous ressenti cela un jour qu'il faut s'arrêter et prêter attention quand quelque chose d'important se passe. J'ai trouvé les conseils qu'il donnait très simples et accessibles. Ce Monsieur est un grand pédagogue, d'ailleurs il dit qu'au Québec les futurs parents suivent des cours, et quelle facilité pour répondre aux questions avec l'expérience dont il nous a fait profiter lors de la conférence. Nous avons toujours à apprendre, il fait bon de s'imprégner de tout cela. Courageux à toi Anita, un lendemain de baptême, mais comme tu dis nous n'avons pas vu le temps passé.

Gwénola et Jean Yves, France, 2009


Comme l'a dit Gwenola, j'étais à la conférence à Nantes avec une amie (qui 3 enfants adoptés) et ma maman. Nous avons toutes les 3 trouvé cette conférence vraiment super à plein de niveaux : la facilité avec laquelle le Pr Chicoine parle du sujet, son implication, son engouement pour les enfants adoptés! Il donnait des pistes pour réaliser certaines choses (le coup du coin en carton, le coin de la mauvaise humeur!!!!), il a bien expliqué le pourquoi du comment.... Et certains problèmes peuvent très bien s'appliquer à des enfants non adoptés.... D'ailleurs, c'est fou à quel point j'ai pu faire le parallèle avec mon fils qui est polyhandicapé et qui a donc un cerveau en souffrance par certains côtés..... Lorsque le Pr Chicoine a parlé des massages, du toucher, du balancement, cela m'a replongé des années en arrière lorsque nous avons fait tout cela pour Victor et qu'effectivement nous l'avons vu se transformer, apprécier son corps et s'ouvrir alors sur l'extérieur..... Je me suis alors dit que nous avions déjà certaines clés. Cela fait du bien d'entendre ces choses, même si on les connait déjà, une piqure de rappel est toujours intéressante! Et d'ailleurs, je réfléchis, depuis, à mon congé parental : je pensais prendre 1 mois en + du congé d'adoption, mais finalement ce sera peut-être 3 ou 4 mois pour être avec ma puce pratiquement 6 mois.... Une chose m'a surpris : à l'occasion des questions, lorsqu'il a parlé de la crèche et qu'il a dit qu'il fallait qu'une seule éducatrice s'occupe de l'enfant. Jusqu'ici, on avait toujours entendu dire qu'il valait mieux la crèche qu'une nounou pour que l'enfant ne s'attache pas plus à la nounou qu'à nous (1 seule personne en nounou/ plusieurs en crèche) Une dernière chose : cette conférence devrait être obligatoire pour tous les parents (adoptants ou non d'ailleurs) et pour les professionnels

Julie, France, 2009

 

Nous avons assisté à la conférence du Docteur CHICOINE, pédiatre québécois spécialiste de l'adoption internationale. Le thème était "L'estime de soi chez l'enfant adopté, malgré l'abandon". Il nous a expliqué avec beaucoup d'humour, de pédagogie et d'exemples concrets quels étaient tous les mécanismes neurologiques qu'un enfant doit développer depuis sa naissance. Et ainsi montré que souvent les enfants adoptés n'ont pas forcément développé tout çà et peuvent donc rencontrer des difficultés d'attachement ou de confiance en soi à cause de ces étapes manquantes pendant leur petite enfance. Il nous a également rassurés sur le fait que rien n'est irrémédiable et qu'il est important de reprendre ces étapes même si l'enfant est déjà grand. Comme il le dit si bien, la famille adoptive doit être réparatrice. Il est important de répondre aux besoins essentiels de l'enfant (nourriture, sommeil), de lui apporter toute l'affection dont il a besoin, mais aussi de l'aider à se structurer et à se discipliner, sans jamais l'humilier et en lui laissant toujours le choix. Cette conférence nous a donné des pistes d'éducation pour notre enfant et quelques éléments qui pourraient nous permettre de détecter des problèmes particuliers, qui nécessiteraient alors l'intervention de spécialistes.

MB, France, 2009

 

 

Table ronde sur la préparation parentale à l'adoption

Adoptons-nous & MdM, Neuchâtel, Suisse, novembre 2009

Les parents adoptants doivent avoir des connaissances spécifiques 

Par Florence Veya, L’Express, Mardi 1 décembre 2009, Suisse

 

Référence mondiale en matière d’adoption, le professeur canadien Jean — François Chicoine a animé une table ronde à Neuchâtel. L’occasion d’expliquer les enjeux d’une telle démarche.

 

«L’adoption est une parentalité, pas un acte humanitaire », insiste Nicole Binggeli. Mère de trois adolescents adoptés, cette habitante de Cortaillod préside, depuis six ans, l’association Adoptons-nous (lire encadré).Dernièrement, elle a organisé, à Neuchâtel, une table ronde en partenariat avec Médecins du monde (MdM). A cette occasion, le pédiatre canadien Jean-François Chicoine,«véritable référence mondiale en matière d’adoption », comme le relève Nicole Binggeli, a fait le déplacement de Montréal.«Tous les enfants adoptés sont blessés, mais pas forcément traumatisés. J’ai beaucoup aimé cette phrase du professeur Chicoine. » Cette habitante de Cressier a assisté à la table ronde. Elle poursuit: «Partant de ce principe, il s’agit de dépister où sont les déficits chez son enfant pour les combler au plus vite, puisque, comme le dit aussi le professeur Chicoine, nous sommes à la fois parent et soignant de la blessure.» Parents de deux filles biologiques, Laure Persoz et son époux ont adopté Maxine, une petite Rwandaise, cet été. À son sens, « il est très important de souligner que les parents adoptifs ne sont pas responsables de la brisure de leur enfant. Certains médecins ou autres thérapeutes peinent à le comprendre et mettent le problème sur le dos des parents.»

 

Laure Persoz s’étonne, du reste, de n’avoir vu aucun pédiatre assister à cette table ronde. Pourtant, selon le professeur canadien, 50 % des enfants adoptés pourront se construire correctement, tandis que le 50 % restant conservera des séquelles. Parmi ces derniers, 10 % souffriront de graves troubles de l’attachement et 40 % d’un déficit d’attachement engendrant des troubles du comportement. Raison pour laquelle, assure Nicole Binggeli, « les parents adoptants ont besoin d’être coachés. Ils doivent avoir des connaissances spécifiques.» Des connaissances pour permettre, par exemple, à leur enfant, quel que soit son âge, de régresser, d’être bercé, de recevoir le biberon, de reconstituer ces passages qu’il n’a pas vécus et qui le sécurisent. Des connaissances également de la manière dont il faut parler de ses racines à un enfant adopté.

 

« Bien plus que la culture ou la géographie de son pays natal, ses racines sont primordiales. Il veut et doit savoir d’où il vient, qui sont ses parents biologiques, quelle est son histoire », explique Jean-François Chicoine. « Et ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas tout qu’il ne faut pas en parler. Car avant d’être des enfants adoptés, ce sont déjà des enfants abandonnés.»

 

Aider et informer

«En soi, l’adoption c’est magnifique. Mais cette démarche comporte aussi beaucoup de détresse de part et d’autre.» Nicole Binggeli n’y va pas par quatre chemins. Si un quart des parents adoptants ont déjà un ou des enfants biologiques, les trois quarts restants rencontrent des problèmes de stérilité. « Avec toute la souffrance, l’espoir déçu et surtout l’interminable attente que cela implique.» Mère de trois enfants nés en Roumanie, Nicole Binggeli a repris, voici six ans, les rênes de l’association Adoptons-nous. Forte de 120 membres, elle a pour but d’aider, par le biais d’ateliers et de conférences, les parents pré-adoptants. «Nous souhaiterions mettre sur pied des ateliers pour les parents ayant passé ce cap. Mais la demande est faible.» La présidente d’Adoptons-nous le regrette. «Les parents adoptifs ne souhaitent généralement qu’une chose, que leur enfant soit comme les autres. Mais en réalité, jamais il ne sera comme les autres. C’est essentiel de le comprendre!»

 

Un mythe idéaliste

«Il faut arrêter de penser que l’adoption internationale, c’est LA solution », martèle Pascale Giron. Directrice de MdM Suisse et elle-même maman adoptante, elle a choisi de faire collaborer l’association qu’elle dirige avec Adoptons-nous. « Il faut que les gens cessent de penser que des enfants venus de pays pauvres seront forcément plus heureux ici. C’est un mythe idéaliste. Il n’y a aucune nécessité humanitaire à sauver des enfants. Il faut d’abord essayer de prévenir l’abandon dans des pays défavorisés, puis soutenir les orphelinats et autres structures d’accueil de ces mêmes pays.» Et Pascale Giron de poursuivre : « L’adoption internationale crée un appel d’air. Si elle n’existait pas, certains parents renonceraient à abandonner leurs enfants pensant qu’ils seront mieux ailleurs qu’avec eux.» La directrice de MdM Suisse rappelle qu’actuellement dans le monde, quatre demandes d’adoption sont en cours pour un enfant. Aussi la plupart des pays refusent-ils l’adoption aux parents ayant déjà un (ou des) enfant (s) biologique (s).

 

 

Les bébés à la crèche : quels risques et quelles précautions?

Journée d’étude de L’association Emmi Pikler Loczy

Formateur/conférencier Dr. Jean-François Chicoine

Journée d’étude du samedi 31 octobre 2009 à l’EESP, Lausanne, Suisse

Extrait de l’Oxygène numéro 14, 2010

Lausanne, Suisse, 31 octobre 2009

 

 

Heureuse rencontre et journée d’étude

En janvier 2007, j’ai été invitée à participer à un colloque sur le thème «Petite enfance et scolarité», organisé à Versailles par une association de parents d’élèves. Au nombre ds intervenants, il y avait un certain docteur Jean-François Chicoine, un Québécois dont je n’avais jamais entendu parler. Dans ces cas-là, Internet et Google, vous sauvent la vie en vous disant tout ce qu’il faut savoir. Je découvris ainsi que le Dr. Chicoine était l’auteur d’un livre intitulé «Le bébé et l’eau du bain», ouvrage qui avait fait un certain bruit au Québec, dans les milieux féministes en particulier : il avait l’audace de questionner le bien-fondé du placement précoce des bébés en crèche.

 

J’étais intéressée : ma sensibilité piklérienne me disait qu’il y avait là quelque chose… je me suis procuré le livre, je l’ai parcouru (il est épais!) dans le TGV. Et j’ai appris qu’En termes de développement du cerveau et de construction des attachements, les bébés mis précocement en collectivité courent bel et bien quelques dangers. Il y avait des arguments nouveaux, propres à justifier nos efforts pour améliorer la qualité de l’accueil des bébés.

 

La suite ne m’a pas déçue. Dans son intervention versaillaise, le Dr. Chicoine a parlé de la «protection absolue des trois premières années», qu’il a qualifiées de «grossesse extra-utérine». Il a stigmatisé la confusion entre vie collective et socialisation, et… et… Bref, j’ai aimé! Le courant a passé pendant les pauses; à partir de points de départs et d’expériences dissemblables, notre vision du petit enfant et de ce qui lui est nécessaire était proche.

 

La suite s’imposait : il fallait faire venir le Dr. Chicoine pour une journée d’étude de l’Association. J’ai vanté ses mérites à mes collègues du comité, lourdement insisté, subi les remarques ironiques des unes et des autres qui jugeaient mon enthousiasme excessif. Qu’importe. Après une rencontre à Lausanne, une autre à Montréal, l’affaire était faite, la journée d’étude décidée, le comité et le groupe «formation» embarqués dans l’aventure. Le reste est de l’histoire, dont ce numéro de l’Oxygène se veut le reflet.

 

Raymonde Caffari, pédagogue, Lausanne, Suisse

 

On ne pouvait pas sortir indifférent

On ne pouvait pas sortir indifférent de la conférence de Jean-François Chicoine le 31 octobre 2009, intitulée «Les bébés à la crèche : quels risque et quelles précautions?». Ma présence durant cette journée dans l’auditoire plein à craquer et silencieux reflétait mon besoin de réfléchir sur le interrogations qui ne me quittaient pas depuis plusieurs années. Enfin on allait aborder des sujets jusque-là entourés d’un certain «tabou»! Il est courageux, de la part de ce conférencier renommé de changer de perspectives, d’oser mettre des bémols, d’affirmer que la garderie peut parfois avoir des effets contraires à ceux attendus, qu’elle peut générer du stress et que, trop précoce et intense, la collectivité peut nuire aux liens parents-enfants. Travaillant depuis plusieurs années avec les enfants en bas âge, j’ai alors pu retenir quelques idées cruciales qui me paraissent intéressantes. J’ai l’intention dans ce bref texte de rendre compte des idées-clefs qui m’ont marquée.

 

Lieux de garde et qualité.

Tout d’abord il est important de se rendre compte de l’impact de la collectivité sur les bébés. Les lieux de garde pour enfants sont devenus une condition au travail des femmes, c’est un fait et les politiciens qui en demandent encore devraient s’assurer que la qualité peut y être assurée (ratio raisonnable éducatrices/enfants, rémunération des éducatrices, exigences de formation).

 

Placement de l’enfant et lien avec son âge.

Jean-François Chicoine met en lumière une certain banalisation du placement précoce des enfants qui ne le vivent pas forcément comme un épanouissement, ce que leurs parents souhaiteraient, mais qui ‘’subissent’’ tant bien que mal, dans le bruit constant et entre les mains d’éducatrice qui changent trop souvent.

 

Certaines mères sont poussées par l’obligation de reprendre rapidement une activité professionnelle. Le «travail est presque devenu religion»1. Dans nos sociétés, on apprend aux mamans enceintes à se séparer de leur «enfants imaginaires», pas encore portés dans leurs bras. Le manque de place oblige les parents à inscrire les enfants attendus sur une liste d’attente et à envisager ainsi la séparation avant la naissance. Ce processus n’est pas anodin.

 

"L’enfant qui naît va prendre la place de quelque chose et ne pas s’ajouter à la vie de ses parents".

Cette phrase de J.-F. Chicoine traduit merveilleusement ce processus auquel les parents ne sont, peut-être, pas suffisamment préparés qui consiste à révolutionner leurs vies à la naissance de l’enfant.

 

C’est également toute la question de la place que notre société veut bien offrir aux enfants qui prend sens. Comment une famille arrive-t-elle à dégager de la place et de la disponibilité à cet enfant qui, par son arrivée, va bouleverser non seulement le couple, mais aussi l’équilibre de toute la famille incluant le temps disponible pour l’activité professionnelle, pour les loisirs, les aspirations, la carrière, les obligations? Comment la famille sera-t-elle soutenue dans cette démarche par les professionnels de la santé : médecins, pédiatres, éducatrices? Comment le parent qui accorde du temps à son enfant va-t-il être reconnu dans son rôle de mère ou père au foyer?

 

L’impact de la collectivité sur la personnalité de l’enfant.

Jean-François Chicoine a eu l’opporunité de pouvoir évoquer les «méfaits de la collectivité» grâce à sa position de médecin-pédiatre, d’enseignant et de chercheur. Il a pu mettre en évicdnce les changements au niveau du cerveau, en donnant à l’appui de ses assertions une dimension scientifique chiffrée.

 

Partant de l’idée que la grande partie du développement sensoriel et réceptif de l’enfant se fait avant l’âge de quatre ans, il a pu mettre en lumière l’importance de la variation du niveau du cortisol, cette fameuse hormone du stress qui met en péril le développement optimal du cerveau du nouveau-né.

 

Bien s’attacher pour encore mieux se détacher.

À la base de toute la théorie de l’attachement se trouve l’importance des liens précoces mère-enfant. L’enfant «doit être rempli à ras bord d’affection», faire l’expérience de la proximité de sa mère, être bercé, porté, se sentir le centre du monde, obtenir des réponses rapides, chaleureuses, cohérentes et prévisibles à ses besoins. La question qui se pose alors : les lieux d’accueil peuvent-ils répondre à ces besoins? L’éducatrice qui a la charge de cinq enfants peut-elle assumer «l’ouvrage parental» si important pour la construction des liens et de la personne et peut-elle assurer la qualité de ces liens? Si oui, à quelles conditions?

 

Sans un attachement fort et sécurisant, difficile de voler de ses propres ailes. La qualité de l’attachement aux parents conditionne également les types de rapports relationnels que l’enfant sera à même de développer. Le Dr. Chicoine les caractérise d’une manière très parlante dans son livre2. De plus, il décrit le processus qui, par le mouvement d’interdépendance des conditions de la vie de la famille, de l’état émotif de la mère, de la situation du couple, des garderies «bonne ou passables», influe de manière irréversible «l’architecture du cerveau»3, la confiance dans la vie et la capacité de l’enfant à supporter les ruptures, les frustrations et, par la suite, la discipline.

 

Sommes-nous en train de fabriquer les robots?

La question est posée d’une manière quelque peu provocante mais elle a pour but de situer la réflexion sur le rôle des éducatrices dans la construction de la société. Confrontés à un niveau de stress important, à des rythmes de vue soutenus les futurs citoyens ainsi accommodés deviendraient-ils tous insensibles de sur adaptés? Quelle est la part de responsabilité des éducatrices? À quel niveau peut-on agir? J.-F. Chicoine propose quelques pistes : par exemple, reconnaître et soutenir les parents en tant que premiers éducateurs des enfants, penser les lieux d’accueil prioritairement comme des lieux de vie plutôt que comme des lieux d’éducation, éviter aux enfants une fréquentation journalière de plus de six heures, engager des éducatrices formées, attentionnées et suffisamment rémunérées.

 

Dans la deuxième partie de la journée d’études ce travail de réflexion s’est poursuivi dans plusieurs ateliers, engageant ainsi les participants à faire le lien avec leurs pratiques et à chercher des solutions afin que la vie en collectivité ne puise pas aux bébés.

 

Bilan et réflexion.

Je ne peux pas m’empêcher de situer ce qui a été dit lors de cette journée d’études dans une problématique plus globale, plus complexe encore, celle qui concerne la politique et la place de la femme dans la société.

 

En Suisse, nous sommes chanceuses de pouvoir concilier vie de famille et vie professionnelle grâce a la possibilité de travailler à temps partiel (ce qui toutefois n’empêche souvent pas souffrance et culpabilité de n’être pas toujours en mesure de remplir pleinement à la fois nos rôles de mère et professionnelle).

 

Dans de nombreux pays les salaires féminins sont inférieurs à ceux des hommes ce qui provoque une colère justifiée. Les milieux économiques devraient se rendre à l’évidence que la famme est une force de travail réelle et qu’elle participle pleinement au bon fonctionnement de la machine économique. Chaque femme a aussi le droit de se réaliser ailleurs que dans son rôle de mère4.

 

Au cours de cette journée d’études et à la lecture de son livre, j’ai eu l’impression que Jean-François Chicoine préconisait ce que j’appellerais «la mesure» et la nuance. Je m’explique : d’une part, il affirme tenir à certaines idées : présence d’une éducatrice pour trois nénés, placement en collectivité des plus jeunes à temps restreint, voire pas de collectivité pour les enfants de moins de deux ans. D’autre part, il affirme conseiller à certaines familles le placement en garderie comme un apport, une ressources, à condition que le lieu de garde soit clairement bénéfique pour l’enfant, c’est-à-dire qu’il offre des garanties de prévisibilité, de continuité et de qualité.

 

Fort de son expérience impressionnante, J.-F. Chicoine ayant rencontré des familles et des enfants en souffrance, milite pour que les choix parentaux en soient vraiment et non pas des solutions subies, faute de mieux. Il limite pour la prise en considération conjointe de la situation de la famille et de l’enfant en souhaitant que, dans la balance, le bien de l’enfant pèse de tout son poids. Enfin, il estime que la famille, l’enfant et la qualité de lieux e garde doivent être véritablement un «affaire d’État».

 

Profondément trouvée par tout ce qui fut scientifiquement exposée, discuté, mis en évidence, je n’était plus la même lorsque j’ai quitté l’auditoire ce 31 octobre en réfléchissant à ce qui m’apparaissait comme une affaire de conviction à mettre en œuvre.

 

Madgalena Melinska Pignat, Éducatrice, Garderie de Montoie (annexe du CVE de Montelly), Lausane, Suisse

 

Une belle rencontre avec le Dr. J.-F. Chicoine.

La salle de l’École d’études sociales et pédagogiques à Lausanne était bien remplie en ce samedi 31 octobre. Nous étions tous réunis pour écouter le Dr. Jean-François Chicoine au charmant accent canadien.

 

Une journée qui s’est écoulée bien trop rapidement car on avait tous encore de nombreuses questions à vouloir partager avec lui.

 

Son discours touche, éveille, interroge et remet en question nos pratiques auprès des jeunes enfants. Il nous interpelle en tant que professionnels-les de la petite enfance, mais également en tant que parents. Que faisons-nous avec nos enfants? Devrait-on repenser la garderie, afin d’aménager un meilleur environnement pour eux? Mais, n’est-ce pas là, ce que nous essayons déjà de faire au quotidien?

 

Ses parents nous bousculent un peu. Il faut, selon lui, essayer de ne pas mettre les bébés trop jeunes en garderie. Les enfants ne devraient pas rester plus de six heures de suite en collectivité, sinon leur taux de stress augmente. Nous l’entendons et cela nous inquiète, car comment faire autrement si nous occupons un emploi? Lorsqu’on pose cette question au Dr. Chicoine, il réaffirme sa conviction : il faut faire mieux, différemment. Nous devons donc tenir compte des émotions de l’enfant dès son plus jeune âge car ce sont les émotions qui construisent la cognition et non l’inverse. C’est d’une certaine manière ce que nous rappelle le Dr. Chicoine aujourd’hui. Il reconnaît l’importance des lieux d’accueil collectif, mais insiste sur l’individualité de chaque enfant qui doit être reconnue durant le temps passé dans nos institutions. Chaque enfant est différent et a ses propres besoins. Pour les satisfaire, il faut prendre le temps de l’observer, lui donner l’attention, l’écouter… Selon le Dr. Chicoine, c’est vers l’âge de 6-7 ans qu’il est possible de parler d’apprentissage, avant cela, on parle de développement, pour qu’un enfant se développe bien qu’un point de vue cognitif, il a besoin d’un équilibre émotionnel et de repères.

 

Il faut y réfléchir… Que peut-on faire, nous professionnel-le de la petite enfance, afin que les enfants que nous accueillons aient la possibilité, chacun dans leur individualité, d’être entendus, tout en bénéficiant de la collectivité?

 

Caroline Hildenbrand Doerig, Psychothérapeute FSP, Lausanne, Suisse

 

Si cet attachement ne peut pas se faire

J’ai eu le privilège de participer au séminaire «les bébés à la crèche : quels risques et quelles précautions?» à Lausanne, le 31 octobre 2009 et d’y faire la connaissance du Dr. Jean-François Chicoine.

 

Je suis active dans le domaine de la protection de l’enfance depuis presque trente ans et je suis consciente que les processus d’attachement de l’enfant à une personne de référence dans les premières années de son existence sont fondamentaux pour son futur développement. J’avais, bien entendu, déjà lu de nombreux travaux qui étayent cette idée. L’exposé du Dr. Chicoine a été pour moi la confirmation que les recherches et les découvertes toujours plus précises sur le développement du cerveau de l’enfant, notamment grâce à l’imagerie médicale, confirme son besoin existentiel d’attachement. Mais il y a plus : le Dr. Chicoine a su démontrer que si cet attachement ne peut pas se faire, lorsque le bébé doit se mettre en relation avec trop de personnes, les conséquences à moyen et long termes sont alors certaines. Ce qui n’était encore qu’hypothèse est maintenant certitude : si le processus d’attachement du bébé est gêné, le développement et la construction de son cerveau en sont perturbés! Les retombées individuelles et sociétales de ces troubles sont encore nettement sous-estimées… et il est de primordiale importance que tous les professionnels de la petite (et grande!) enfance soient conscients.

 

Au-delà de son énorme compétence scientifique, le Dr. Chicoine m’a impressionnée par sa capacité de transmettre au public des connaissances de haut niveau et simultanément des émotions d’une rare intensité rendant l’impact de son enseignement indiscutable.

 

Merci de m’avoir donné la possibilité de faire sa connaissance!

 

Pour conclure, nous citerons un extrait d’une publication de l’UNICEF : « La transition en cours dans la garde et l’éducation de l’enfant (2008) ».

 

Un grand changement est en cours dans la vie des enfants des pays les plus riches du monde.

La génération montante d’aujourd’hui est la première dont la majorité passe une grande partie de la petite enfance dans un type de structure de garde extérieur au foyer.

 

Parallèlement, la recherche neuroscientifique démontre l’importance capitale, pour tous les aspects du développement de l’enfant, de l’établissement de rapports aimant, stables, sécurisants et stimulants avec les personnes qui s’occupent d’enfants au cours des premiers mois et années.

 

Considérés ensemble, ces deux éléments obligent l’opinion publique et les décideurs politiques de l’OCDE à faire face à des questions pressantes.

 

C’est en fonction de leurs réponses que la transition en cours dans la garde et l’éducation de l’enfant se traduira, pour les enfants d’aujourd’hui et ceux de demain, par une avancée ou un revers.

 

Dr. Myriam Caranzano-Maître, Médecin-pédiatre, Directrice de la Fondation ASPI, (Associazione svizzera per la protezione dell’infanzia), Lugano, Suisse

 

De la sécurité affective à l'identité de la personne

Soirées conférences du théâtre Hector Charland

Conférencier : Dr Jean-François Chicoine, pédiatre

L'Assomption, Québec, le 23 octobre 2006

 

Ce 23 octobre, la conférence du Dr Jean-François Chicoine s'inscrit dans la programmation du théatre Hector Charland de L'Assomption, au Québec. Sujet: la sécurité affective comme fondatrice de l'estime de soi, puis de l'identité de la personne.

 

"C'est drôle que cette conférence se fasse à Hector Charland où la pièce Les Voisins vient d'etre présentée. Les gouvernements s'attendent à ce que les gens et les familles soient sur un pilote automatique ...semblable à celui des personnages pathétiques des Voisins, mais le théatre pourrait bien servir ici de leçons de choses aux parents-spectateurs pour des visées et des projets de vie autrement plus profitables à leurs enfants., commente Jean-François Chicoine (l'Hebdo du Nord, 2006)


Les mamans marginales

Dr Chicoine, j'en profite pour vous remercier de votre vitalité, de votre implication auprès des enfants et surtout pour vos convictions. Je suis une maman de 30 ans avec 2 enfants de 4 et 5 ans. Nous avons décidé, mon mari et moi, que je resterais à la maison auprès de nos enfants. Bizarrement, nous avons paru pour des marginaux! Personne ne comprenait pourquoi nous avions décidé de nous "priver" financièrement pour que je reste à la maison. Selon certains je voulais "me faire vivre" par mon mari. Pour d'autres je laissais tomber toutes chances de carrières. À les écouter parler, je perdrais mon "intelligence" à rester à la maison, je serais déconnectée de la réalité, du vrai monde.... Parce que mes enfants ne fréquenteraient pas la garderie à 6 mois, ils auraient de la difficulté à "socialiser"..... et j'en passe. Mais qu'est-ce qui se passe donc dans notre société! À chaque fois que je me sentais seule, ou incertaine de mon choix, je pensais à vous et ça m'aidait à avancer à continuer! À ma grande surprise, je suis émue en écrivant ces mots parce que je me rends compte que nous avons fait le bon choix! Mon fils a débuté la maternelle cette année. Je croyais que ça serait difficile pour lui. Tout se passe à merveilles! Il est éblouit devant les nouveaux jeux, les nouveaux amis. Il est très calme et certains profs disent même qu'ils se rendent compte dès le début de l'année scolaire, quels enfants ont des parents à la maison. Les enfants sont plus calmes, plus confiants, moins fatigués, plus émerveillés à la maternelle que ceux qui sont "habitués" d'être entourés de jeux et d'enfants depuis leur naissance (garderies). Je tiens à vous dire Merci de vous exposer. Nous avons besoin de vous entendre. Grâce à vous j'ai réussi à passer au travers les préjugés. Auprès de vos paroles j'ai trouvé du réconfort, de la "drive" de continuer. Aujourd'hui je suis en paix avec mon choix mais je vois qu'il y a beaucoup de travail à faire surtout auprès des mamans "marginales" qui décident de rester à la maison. Elles ont besoin d'appuis et il n'y en a aucun! Encore moins des Gouvernements. Ce n'est pas normal que les mères à la maison se sentent seules dans leur choix, qu'elles se sentent exclues. Merci pour tout. Merci simplement pour ce que vous êtes, vous êtes extraordinaire et votre lumière se rend jusqu'à nous!

Sophie G., maman de 2 enfants, Québec, 2006


Ce soir, je suis allée à une conférence du Dr. Chicoine de l'hopital Ste-Justine. Sa conférence se donnait au Théatre Hector Charland à l'Assomption, 19:30 à 10:15. Le sujet , De l'enfance à l'adolescence, je peux te dire que ta grande soeur Annie qui est éducatrice en service de garde a pris beaucoup de note. Ton grand frère J.P. était moins intéressé mais il a quand même réagit à certain niveau. J'ai beaucoup aimé sa façon de dire les choses et de vouloir protéger les jeunes enfants face à leurs développements et d'essayer de renseigner les parents ainsi que les profs et éducateurs en service de garde des manques que les enfants peuvent avoir dû à leur plus jeune âge.

J'ai passé une très belle soirée avec ta soeur et ton frère.   Maman de donne plein gros calins et de bisous ma puce.

Stéphane, Québec, 2006

 

L’ajustement, l’adaptation et l’attachement avec l’enfant adopté

Développement sensori-moteur, cognitif & socioaffectif de l’enfant adopté

Paris, Brest, Colmar, Nancy, Le Mans, Arras, EFA, France 2006

 

"Jean-François Chicoine, pédiatre québécois que l’on ne présente plus, vient de terminer un voyage en France, où, invité par plusieurs associations (dont E.F.A., APAER), il a donné des conférences (Colmar, Le Mans, Brest, Nancy, Nîmes, Paris, Arras) destinées aux professionnels de la santé et d’autres pour les parents. Ces dernières ont d’ailleurs été suivies avec succès. Vous pourrez retrouver les comptes-rendus de quelques-unes de ses interventions, sur les sites D’EFA et de l’APAER (http://adoption fa.org/-http://www.apaer.org/accueil. htm). Une large place a été consacrée à l’attachement, ce qui est assez rare, dans les conférences sur l’adoption. L’expérience québécoise et son approche de l’adoption nous apportent beaucoup, notamment pour un certain nombre de nos familles qui se sentent isolées et qui ne trouvent ni écoute, ni aide autour d’elles. Un grand merci à nos amis québécois et nous espérons qu’il y aura encore de nombreux tours de Gaule de PEDIATRIX et de son équipe… "

Enfances et familles d’adoption (EFA), France, 2006

 

Moi, j'y suis allé à cette conference à Arras! Oui, c'était extra.Ca  aduré un peu plus de 3 heures...Quand je suis montée dans ma voiture, je pensais lire 23 heures...Mais non: minuit 30. Il est variment extra, donne des cas concrets...et plein de conseils pour les enfants adoptés ( euh applicable aux enfants bio en plus! ) Vriment j'ai compris comment agir et encore muri mes reflexions..Extra! Pi ce gars est un vrai orateur!

Nath, Magicmaman.com, Arras, France, 2006

 

J'ai été à une conference du Dc Chicoine à Neuilly ( Paris). C'est tres interessant et enrichissant, un peu flippant parfois.

Mi.,Magicmaman.com, Paris, 2006

 

Super cette conférence du Dc Chicoine, mais impossible de faire un compte rendu tellement il y a de choses!  Ca a duré plus de 3 heures!

Ma., Magicmaman.com, Paris, 2006

 

L’enfant adopté : de la petite enfance à l’adolescence

Se préparer à l’accueil de son enfant 

Larissa, Liège, Belgique, 2006

 

Les 26 et 27 mai dernier, le Docteur Jean-François Chicoine nous a fait le plaisir de venir présenter deux conférences sur le site de l’Université de Liège. Ces conférences avaient pour thème « Se préparer à l’accueil de son enfant » et « L’enfant adopté, de la petite enfance à l’adolescence ». Par son professionnalisme, son charisme, son écoute et son humour, Le Docteur Chicoine nous a transmis énormément de connaissances récoltées par ses années d’expérience dans le domaine de l’adoption nationale et internationale. 808 personnes ont répondu présentes à notre invitation et ont accueilli et interpellé le Docteur Chicoine avec enthousiasme par de nombreux échanges. Les débats de ces deux journées se sont déroulés dans une ambiance chaleureuse et dans la bonne humeur.

Larissa, Liège, Belgique, 2006

 

Aujoud'hui, je passe la journée chez Nanny et Pappy car Maman et Papa cont à la conference donnée par le Dr Chicoine, pédiatre québécois, spécialiste de l’adoption à l’hôpital Ste Justine de Montréal. Cette conférence est organisée par Larisa, dans les locaux du CHU de Liège et a pour thème la postadoption. Maman et Papa y ont retrouvé nos compagnons de voyage : Bénédicte, Adilia, Martine et Frédéric ainsi que d’autres amis et connaisances: Franco, Tantine Nadine et Didier,Chantal et Sébastien, Anne qui a très envie de me voir. Ils ont entre aperçus le Docteur Stévart (ma pédiatre), Françoise Hallet, une partie de l’équipe d'Armana, …Durant 2 h 30, le Dr Chicoine a expliqué un tas de choses très importantes aux personnes présentes. Il a répété ce qu’il avait exposé la veille au soir en insistant lourdement sur l’importance de la présence d’au moins un des deux parents durant 6 mois à un an voir plus pour les enfants plus âgés. Il faut compter au moins la moitié de l’âge de l’enfant pour que celui-ci commence à faire confiance à un parent. D’où l’importance d’être présent et disponible. Il a expliqué pourquoi un enfant adopté ne s’élève pas comme un enfant biologique qui n’a pas subi la blessure de l’abandon. Blessure qui ne guérira jamais complètement, mais qui avec le temps, l’attention, l’empathie, les soins réguliers… finira par s’estomper. Un enfant adopté a besoin d’au moins 2 fois plus de sécurité, de structure, d’amour… qu’un enfant bio. Il a aussi rappelé qu’un enfant adopté a généralement un retard sensoriel, moteur, cognitif par rapport à un enfant bio du même âge étant donné que dans la plupart des cas, son cerveau n’a pas été stimulé et que personne n’a répondu à ses demandes de façon rapide, cohérente, répétitive et surtout chaleureuse. (…) Pour les enfants qui ont des troubles du sommeil, il a conseillé aux parents de leur donner deux billets de sommeil. L’enfant peut utiliser ses billets de sommeil pour faire revenir ses parents près de lui. Il faut alors voir avec lui ce qu’il désire dans les limites du raisonnable (à boire, à manger, faire pipi, une gâtée,…) Après, l’utilisation du premier billet, les parents doivent lui dire : « tu me donnes ton 1er billet de sommeil, il ne t’en reste donc plus qu’un. Si tu utilises ton 2e billet, nous reviendrons une deuxième fois mais après, c’est terminé pour la nuit, nous ne reviendrons plus ». Dans 95 % des cas, l’enfant n’utilise pas son deuxième billet de sommeil et le garde précieusement en cas de réel besoin. Cette technique permet de résoudre les troubles du sommeil rapidement. Le Dr Chicoine, insiste sur le fait qu’il ne faut pas donner d’ordre aux enfants adoptés qui ont été dans la plupart des cas maîtres de leur destin. Il est préférable de leur donner le choix entre deux options qui conviennent aux parents et lui expliquer les conséquences des différents choix. Quand l’enfant a le choix, il a le sentiment de garder le contrôle et ce qui lui permet de continuer à avancer et évoluer dans son mode de fonctionnement. Les enfants adoptés ayant déjà connu la souffrance de l’abandon et tout ce qui en découle sont plus sensibles que les autres face aux humiliations ou à la violence verbale ou physique. Il faut donc être très prudent dans son éducation qui doit être basée sur des choix, une structure solide et des limites claires. Il ne faut jamais l’humilier, le vexer ou le frapper. Si malgré les choix et conséquences, l’enfant ne répond pas bien aux demandes des parents, l’humour, voir l’absurde restent un excellent outil. Ex : « Tu ranges ta chambre et tu pourras faire de la bicyclette, ou tu ne la ranges pas tu ne pourras pas en faire »… si malgré 2 ou 3 fois la chambre n’est pas rangée : « tu ranges ta chambre ou tu ne ranges pas ta chambre merci d'avance! » Mes parents remercient tout particulièrement le Docteur pour ces précieux conseils.

Des parents adoptifs, À propos de Shani Lufeng, Belgique, 2006

 

Le devenir des adolescents adoptés

EDM, Saguenay, Québec, 2006

 

Je tiens à vous féliciter et à vous remercier pour la conférence que le Dr Chicoine a donnée à Saguenay pour Enfants du Monde. Il a répondu à bon nombre de nos questionnements. Nous avons une adorable petite Chinoise de 4 ans, et après un merveilleux voyage en Chine en septembre 2003, avec un groupe extraordinaire et des gens avec qui nous avons tissé des liens très serrés, je me suis sentie bien seule à mon retour, dans ma lointaine région. Je n'ai pas sentie le soutien que nos amis avaient à Montréal. Que de questionnements j'ai eu depuis, le pire étant sans doute les colères qui sont beaucoup moins intenses aujourd'hui et auxquelles je sais maintenant comment réagir. Combien de fois me suis-je interrogée à savoir ce qui ne fonctionnait pas dans l'éducation que je donnais à ma fille. Avec la conférence du Dr Chicoine, j'ai compris bien des choses et je me suis rendue compte que la plupart des parents adoptants vivaient des situations similaires à la nôtre. Je suis sortie emballée de cette conférence qui venait me confirmer que mon approche envers ma fille était la bonne et que ses crises étaient reliées à son besoin d'attachement. Je dois dire aussi qu'après 2 ans à la garderie à temps plein, ma fille est à la maison avec moi suite à une perte d'emploi, et elle a tellement évolué en peu de temps, c'est incroyable. Je tiens à féliciter le Dr Chicoine et son équipe pour tout le travail accompli et j'espère que nous l'aurons encore longtemps comme ressource, car dans mon cas et pour beaucoup d'autres personnes, j'en suis certaine, cette soirée a été une révélation, car j'y ai appris énormément.Merci et j'espère que nous aurons d'autres conférences en région, car c'est vraiment important.

Sonia Dufour, Saguenay, Québec, 2006

 

La santé de l’enfant adopté

EFA, Paris, France, 2002

 

Nous avons assisté au congrès EFA à Paris Samedi dernier et nous avons été impressionnés par tout ce qui a été dit. Nous sommes les parents adoptifs de N. (d'origine tsigane) arrivée de Bulgarie en janvier dernier à l'âge de deux ans et 8 mois. Elle a maintenant 3 ans et demi et se porte très bien. Nous avons rencontré quelques-uns des problèmes évoqués aux congrès, notamment la connaissance des équipes médicales aux problèmes de l'adoption. (…) Également, nous vous remercions beaucoup pour votre site qui constitue une mine d'informations pour les parents adoptifs que nous sommes. À bientôt. Des parents heureux.

S. & L. B., France, 2001


 

 

Pour des informations sur les prochaines interventions publiques du Dr Jean-François Chicoine en Europe ou en Amérique, veuillez consulter la section NOS SERVICES ou LES NOUVEAUTÉS ou les sites WEB des différentes associations ou institutions organisatrices d’événement.

 

 

Derrniere mise à jour: 27 mai 2013

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