Nos réalisations

 

Critiques

 

LE DEVOIR

En manque de nature

Par Louis Corneillier, journaliste

 

THE GLOBE AND MAIL

In search of a lean, green Quebec

Par Jeffrey Simpson, journaliste

 

COALITION QUÉBECOISE SUR LA PROBLÉMATIQUE DU POIDS

NAITRE ET GRANDIR. NET

METRO MONTREAL

SAS NATURE

MAGAZINE MON CAMPING PRÉFÉRÉ

 

LIVRE: PERDUS SANS LA NATURE

 


 

 

PERDUS SANS LA NATURE



Les enfants ne jouent plus dehors. L'urbanisation, la multiplication des écrans, le tout-à-l'auto et l'obsession de la sécurité ont transformé nos jeunes «en illettrés des éléments de la nature». Aller jouer dehors, aujourd'hui, est devenu une pénitence.

 

« Un essai pertinent qui Intéressera tous les parents. »

Catherine Clermont, Magazine Coup de Pouce.

 

 « La démonstration de Cardinal est convaincante. »

Louis Cornellier, Le Devoir.

 

« Sujet très pertinent et traité avec simplicité dans le ton, mais avec rigueur dans le contenu scientifique »

René Bélanger, CIHO FM -Cause toujours.

 

« Une démonstration limpide. [ ... ] Tous les parents doivent lire ce livre. »

Marie-France Bazzo, 98,5 FM - Puisqu'il faut se lever.

 

 «Je me suis tellement reconnu dans la prémisse de François Cardinal. »

Mario Dumont, 98,5 FM - Puisqu'il faut se lever.

 

 «Une thèse solidement développée, une démonstration convaincante.»

 Louis Cornellier, Le Devoir.

 

 «Quel beau et bon livre! J'ai adoré! »

Marina Orsini, 107,3 FM - La Vraie vie.

 

 « J'aime beaucoup cette réflexion! »

Alain Dumas, 107,3 FM - La Vraie vie.

 

 « Un livre bien étoffé et fort intéressant! Beaucoup de parents vont apprécier ce livre! »

Paul Houde, 98,5 FM  - Montréal Maintenant.

 

« One of the younger generation of leaders in Canada. »

Jeffrey Simpson, The Globe and Mail.

 

« Un livre remarquable. »

Marie Charbonniaud, NaÎtre et Grandir.

 

« Un autre livre sensationnel de François Cardinal »

Mathieu Côté-Desjardins, La Déséducation.

 

« Perdus sans la nature - un trésor pour les parents. »

Pascale Lapointe, Avenue verte.

 

« Je crois que tous les parents d'enfants d'âge primaire devraient prendre le temps de le lire. »

Les Noutchis, blogue Internet.

 

« Un plaidoyer sensible et sensé pour envoyer les enfants jouer dehors. »

Renée Demers, Bulletin Covivia éditions.

 

MAGAZINE MON CAMPING PRÉFÉRÉ

Dehors, les enfants ! Et si c’était plus facile à dire en camping ?

Par Sophie Marsolais, journaliste
2013

 

Pédaler dans les rues en terre battue du camping. Glisser, courir et se balancer au terrain de jeu. Identifier quelques oiseaux au plumage coloré en allant au bloc sanitaire. Mettre au point un jeu de rôles compliqué pendant que les parents préparent le souper. Quel plaisir de jouer librement en camping ! Et si on se fie aux nombreuses enquêtes et autres recherches scientifiques citées dans l’essai Perdus sans la nature – Pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier, signé par l’éditorialiste à La Presse François Cardinal, ces moments passés à l’extérieur font le plus grand bien aux enfants. Voyons pourquoi.

 

Publié aux éditions Québec-Amérique en 2010, dans la collection Lasanté du monde, dirigée par Dr Jean-François Chicoine, l’essai percutant de M. Cardinal se veut un appel au changement. Gageons que vous, campeurs, amateurs de loisirs en plein air par excellence, serez particulièrement sensibles au plaidoyer de l’auteur, qui veut décoller les enfants des écrans et les faire sortir de la voiture pour les rapprocher de la nature. Les parents, en particulier, liront la thèse avec intérêt… et seront interpelés par le dernier chapitre, qui propose « 10 idées pour faire mentir la tendance ».

 

D’une lecture facile, truffé de citations des plus grands experts québécois de la question, l’ouvrage fait la démonstration qu’une d’enfance sédentaire – assis dans l’auto, puis à l’école, puis devant la télé, l’ordi ou la tablette – souvent vécue sous la pression de la performance et loin de la nature, entraine des problèmes de santé sérieux. Et que si l’on connait très peu la faune et la flore en bas âge, on n’aura pas envie de la protéger plus tard…

 

Une petite révolution

En amenant leurs enfants camper en nature, les parents campeurs prennent part à la « petite révolution » que veut mettre en branle François Cardinal. Car dans les solutions que ce dernier propose aux lecteurs, il y a celle de « donner l’exemple » en jouant dehors et en allant en nature avec ses enfants. Il mentionne d’ailleurs, sur une touche personnelle, comment son fils et ses deux belles-filles se rappellent avec émoi leur nuitée en « tente-roulotte » au parc d’Orford…

 

Le camping en famille, qui connait une popularité croissante depuis quelques années, serait-il devenu la façon privilégiée d’initier ses enfants aux joies du dehors ? L’hypothèse semble valable. S’il semble difficile, voire impossible, pour bien des parents d’oublier la voiture pour les déplacements quotidiens en famille ou de laisser les petits s’aventurer seuls à l’extérieur de la maison sans risquer la crise d’anxiété, leur « lâcher la main » sur le terrain de camping devient envisageable. Parce que la circulation automobile y est allégée et plus lente, les rues étroites, la clientèle familiale, le cadre naturel et l’atmosphère détendue. Tout cela est perçu comme une invitation à l’exploration que les adultes seraient bien mal avisés de refuser aux plus jeunes…

 

Mon camping préféré s’est entretenu au téléphone avec l’auteur à l’agenda surchargé –boulot dans un grand quotidien oblige – quelques jours avant Noël dernier. M. Cardinal s’est montré généreux… et inspirant.

 

MCP Selon vous, la pratique du camping en famille est-elle une façon valable d’amener les jeunes à l’extérieur et de leur faire découvrir la nature ?

 

FC Il s’agit certainement d’une très bonne option pour les enfants urbains, même si elle n’est que ponctuelle, évidemment.

 

Il y a quelque chose de magique dans le fait de passer la nuit dans un endroit nouveau, dans une tente, en pleine nature, tout en étant très confortable.   Cela permet le développement de premiers liens importants avec le milieu naturel.

 

J’ajouterais même que la disparition progressive des classes vertes et des classes de neige organisées par les écoles primaires, de même que la baisse de popularité du mouvement scout et des regroupements similaires faisant la promotion de la nature, obligent maintenant les parents à créer eux-mêmes des occasions de contact avec le milieu naturel pour leurs enfants. Cela peut se faire relativement facilement avec les jeunes enfants, mais lorsqu’ils vieillissent, cela se complique un peu, surtout si l’on n’a pas habitué nos ados à aller dehors lorsqu’ils étaient plus jeunes.

 

MCP Donc, le camping pourrait être le petit « je-ne-sais-quoi » qui donne envie aux enfants de mieux connaitre la nature et qui leur fait prendre gout à l’extérieur ?

 

FC Oui, mais il faut toutefois noter que cette activité est souvent pratiquée par des familles qui intègrent déjà des activités extérieures à leur emploi du temps et dont les enfants ont a En librairie appris à aimer bouger. Ces parents sont déjà sensibilisés aux bienfaits du dehors. Comme eux, collectivement, nous nous devons de reconnaitre qu’il y a de nombreux bienfaits à amener les enfants en nature. Des initiatives intéressantes commencent d’ailleurs à être proposées pour faciliter cela, comme les différentes formules de prêt-à-camper, par exemple, que je trouve formidables.

 

MCP L’encadrement des enfants change aussi, en camping.

 

FC Vrai ! On laisse naturellement plus de liberté aux enfants lorsqu’on se trouve au parc ou au camping. On leur permet de courir, d’explorer leur environnement, de se salir les genoux. C’est vraiment plus facile à faire dans un décor naturel. Et les conséquences positives de cela sur le développement moteur et cognitif des plus jeunes sont documentées.

 

MCP Et les camps de vacances, dans tout ça ? Seraient-ils une autre voie pour faire connaitre la nature aux jeunes ?

 

FC Bien sûr ! Il s’agit d’une façon extraordinaire d’apprivoiser l’extérieur. En fait, toutes les expériences à l’extérieur sont des plus, d’une courte visite au parc municipal organisée par un camp de jour à une escapade familiale dans un parc provincial. Plusieurs études ont prouvé qu’une simple marche en nature d’une vingtaine de minutes avait un effet positif incroyable sur le bien-être des enfants. Sans compter qu’un jeune habitué à aller en plein air sera plus enclin à protéger la nature plus tard.

.

 

SAS NATURE

Perdus dans le monde moderne 

Société Art et Science pour la Nature (SAS Nature)

Par Odette Langevin, présidente

2011

 

Quelle joie de voir Annabelle, ma petite-fille de 3 ans, accroupie dans l’herbe, observant des fourmis, admirant de minuscules fleurs sauvages ou levant la tête pour voir l’oiseau au chant mélodieux! Mon cœur de grand-mère s’émeut devant ce spectacle si naturel d’une enfant qui s’émerveille devant la vie. Elle doit ces petits bonheurs de l’enfance à ses parents qui l’incitent à jouer dehors et l’amènent à la campagne ou dans les parcs lui apprenant à connaître, à aimer et à respecter les arbres, les fleurs et les animaux. Cependant, je pense à tous ces jeunes n’ayant pas la chance de vivre ces moments inoubliables…

 

Après vous avoir présenté le livre La fin du monde moderne1 dans ma toute dernière chronique, je vous propose maintenant un ouvrage complémentaire concernant les enfants : Perdus sans la nature2 de François Cardinal, préfacé par le Dr Jean-François Chicoine. Un plongeon dans l’univers des enfants modernes! François Cardinal, père et journaliste engagé envers l’environnement, bien connu par ses écrits publiés dans le quotidien La Presse, montre une vision lucide du monde de l’enfance au XXIe siècle : nos petits ne vont plus dehors, ne bougent plus, n’ont plus d’expériences directes avec la nature, ne relèvent plus de défis, ne connaissent pas les animaux… et la liste est encore longue.

 

L’auteur s’adresse aux parents de tous ces garçons et filles « scotchés » devant la télé, l’ordinateur ou autres nouveautés technologiques, pour les amener à réfléchir et à prendre conscience de l’existence difficile de leurs enfants qu’ils aiment plus que tout. Ce journaliste va encore plus loin, car il nous fait découvrir les raisons qui créent des enfants « perdus dans le monde moderne », l’attitude des adultes y jouant un rôle important : surprotection, exigences élevées, ignorance et peur de la nature, sensibilité aux messages des médias et insécurité grandissante. En bref, les problèmes causés aux enfants par le manque de connaissances et de vécu dans la nature ainsi que le surplus de biens matériels se retrouvent à tous les niveaux de leur vie (physique, familiale, scolaire, sociale, psychologique, intellectuelle et spirituelle …).

 

Perdus sans la nature est un livre que j’ai lu rapidement, car le style d’écriture de M. Cardinal est clair, simple et accessible à tous. Si une première lecture m’a fait rire des comportements de nos bambins et ados, tout en pensant que c’était bien « normal » qu’ils agissent ainsi, une deuxième lecture m’a fait réaliser le sérieux des propos de l’auteur. S’il nous éclaire sur la vie compliquée des enfants d’aujourd’hui, par conséquent, un questionnement sur la vie des parents s’impose grandement.

 

François Cardinal n’a pas écrit cette œuvre à la légère, puisqu’une documentation très étoffée prouve ses dires. Il cite plusieurs rapports de recherche ou d’étude s’échelonnant sur les dix dernières années. Une riche bibliographie termine chacun des chapitres, permettant aux lecteurs d’en savoir davantage s’ils le désirent. De plus, j’ai particulièrement apprécié les interviews d’intervenants des milieux de l’éducation, de la santé, de la science et de l’écologie : des questions pertinentes et des réponses éclairantes! À l’inverse, il nous fait part de son expérience parentale, en toute simplicité, par des anecdotes sur sa vie familiale rejoignant sûrement le quotidien de bon nombre de parents résignés ou inquiets de voir leurs jeunes vivre dans le vase clos du monde moderne à des années-lumière de la nature. Je recommande de lire ce livre avec les yeux du cœur, à tous ceux et celles qui veulent le bien des enfants de même qu’une vie meilleure dans l’avenir…

 

Pour terminer, voici une des belles citations proposées par l’auteur dans Perdus sans la nature, celle d’Alexandre Dumas, écrivain français visionnaire du XIXe siècle, résumant très bien l’importance de la nature dans la vie d’un enfant :

 

« Les enfants devraient vivre au grand air,
Face à face avec la nature qui fortifie le corps,
Qui poétise l’âme et éveille en elle une curiosité
Plus précieuse pour l’éducation
Que toutes les grammaires du monde. »

 

Bonne lecture!

 

LE DEVOIR

En manque de nature

Par Louis Corneillier, journaliste

Le devoir, Québec, 4 septembre 2010

 

Les enfants ne jouent plus dehors. L'urbanisation, la multiplication des écrans, le tout-à-l'auto et l'obsession de la sécurité ont transformé nos jeunes «en illettrés des éléments de la nature». Aller jouer dehors, aujourd'hui, est devenu une pénitence. Or, de nombreuses études le démontrent, «la disparition progressive de la nature dans la vie de nos enfants aurait un impact majeur sur leur santé, mentale et physique, d'ailleurs jugée de plus en plus préoccupante». Ce manque de nature rendrait donc malade (obésité, déficit de l'attention, haute pression, diabète, asthme) et priverait ceux qui en souffrent d'une expérience humaine essentielle. Telle est la thèse solidement développée par François Cardinal, éditorialiste à La Presse et journaliste spécialisé en environnement, dans Perdus sans la nature. Pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier.

 

Appuyée sur de nombreuses études récentes et sur des entrevues avec une foule d'experts en la matière, la démonstration de Cardinal est convaincante. Pour bien la comprendre, il faut, écrit-il, «dé-granoliser» le mot «nature», «le prendre dans son sens le plus large: l'extérieur et le dehors, le plein air et la cour arrière, la ruelle et l'espace vert». Cardinal, par exemple, précise qu'«un enfant peut retirer des bénéfices en jouant à la marelle sur le trottoir, en apprenant les différentes espèces d'arbres ou en se "perdant" dans un boisé à proximité».

 

Plaidoyer en faveur du jeu libre pratiqué à l'extérieur, qui aiderait au développement de l'autonomie des enfants et entraînerait une plus grande dépense d'énergie que les activités organisées, l'ouvrage de Cardinal critique l'attitude des parents hyperperformants qui surorganisent la vie de leurs enfants et pensent que le temps libre est du temps perdu. Le journaliste cite même une étude qui arrive à la surprenante conclusion que, «à l'adolescence, les lecteurs précoces [4 ans] lisaient beaucoup moins que les autres [6 ou 7 ans]». Il critique aussi l'obsession de la sécurité qui amène les parents à ne plus laisser leurs enfants aller au parc ou marcher pour se rendre à l'école, par crainte, notamment, d'un enlèvement. Or, précise-t-il, selon les statistiques de l'année 2008, contrairement à ce qu'on pourrait croire, «la probabilité que votre enfant soit victime d'un agresseur est donc à peu près de 0,00003 %».

 

Le paradoxe vert

Les jeunes d'aujourd'hui, déclare Anne Charpentier, directrice de l'Insectarium de Montréal, ont «certes un intérêt pour l'environnement, mais pas pour la nature». Ils savent qu'ils doivent recycler pour protéger une nature dont ils ne savent rien. Charpentier parle du «paradoxe vert», en précisant que «les enfants qui sont déconnectés de la nature ne verront pas la nécessité de la protéger ni de devenir des citoyens avertis qui feront les bons choix plus tard».

 

Peut-on renverser la tendance? Il faut essayer, lance Cardinal, en proposant quelques idées pour ce faire: favoriser le transport actif pour se rendre à l'école, revoir l'aménagement des cours d'école, des villes et des parcs dans le but de stimuler les activités extérieures, convaincre les enseignants des bienfaits d'aller dehors, redécouvrir les vertus du bon voisinage pour partager le souci de la sécurité des enfants, lâcher un peu la main de ses enfants pour les laisser jouer dehors librement, donner l'exemple en y allant soi-même et militer dans les instances appropriées pour permettre à ces idées de se concrétiser.

 

Enfin, dernière suggestion mais pas la moins originale: changer de discours, afin de «susciter l'intérêt des plus jeunes pour la nature, la leur faire connaître, la leur faire aimer avant de les accabler avec les changements climatiques, la hausse possible des niveaux des mers, la fonte des glaciers et la multiplication des canicules».


Pour leur permettre de découvrir que la nature n'est pas qu'une abstraction qui menace les inconscients que nous sommes, mais aussi, et surtout, la beauté foisonnante qui nous attend dehors.

 

 

THE GLOBE AND MAIL

In search of a lean, green Quebec

François Cardinal says the province’s children suffer from a ‘nature-deficit disorder’

Par Jeffrey Simpson, journaliste

Wednesday's Globe and Mail

Lundi, 7 Septembre 2010

 

 

Quebec children, and presumably those in other provinces too, suffer from a “nature-deficit disorder," a nifty phrase that author François Cardinal borrowed from an American writer.

 

Throughout the province, Mr. Cardinal argues in his book Perdus sans la Nature (Lost Without Nature), children have lost touch with the natural world and with the ability to play in unsupervised areas.

 

“When I moved to St. Lambert and realized how few kids were playing in the streets, I began to ask myself questions," Mr. Cardinal said the other day.

 

He went to parks and “saw the same old people and young people all right, but they were wearing earphones." Organized sports such as hockey and soccer provide exercise, structure and the experience of playing with others, but they lack the sense of wonder and creativity that playing in natural settings can provide.

 

A classic case of the decline of the outdoors experience is Scouts, whose membership has plummeted. “We got rid of Scouts in Quebec the same way we rid ourselves of the church," Mr. Cardinal said, adding that no movement has emerged to replace Scouts. He quotes figures from the scouting movement showing that membership in Canada has fallen from 26,356 in 2000 to 13,289 in 2009.

 

Since his book appeared last week, Mr. Cardinal has heard from many parents who share his concern and who ask: “Do we have to force kids to turn off the television and play outside?" To which, Mr. Cardinal replies, “Yes, it’s a parental role … If we want kids to stop watching television and play outside, we have to do it."

 

Mr. Cardinal’s cry for more outdoor activity and more exercise generally for youngsters is one heard with increasing frequency across North America, but to what avail? Television viewing among teenagers is down a bit, but time spent in front of the computer screen is up. Young people seem just as out of shape as ever, except for a minority who do a lot of exercise.


Mr. Cardinal comes from a family of public involvement. His father was a Union National cabinet minister who became a member of the Parti Québécois. A self-described “bad student," he nonetheless developed a knack for writing clearly and now sits on the editorial board of La Presse, by far Quebec’s best newspaper.

 

The Myth of a Green Quebec

For five years, he was the environment columnist for La Presse. He’s also a regular on Radio-Canada, and the author of an iconoclastic book, Le Mythe du Québec Vert (The Myth of a Green Quebec). He’s one of the younger generation of leaders in Canada to be highlighted in this space in the next year.

 

The book critiquing Quebeckers’ inflated self-perception as greenies sparked predictable outrage. “We thought we were green because of our low greenhouse gas emissions, which came as a result of hydro, but in all other areas we were among the worst in the world," he recounted.

 

There is in Quebec, he says, a unanimity in talking about Quebec’s virtues, “a dialogue of how much better we are than others." As a result, Quebeckers could preen about being green while in 2007 being the No. 1 producer of garbage in Canada and enthusiastic (and fast) car drivers. (He could have added big polluters of lakes with phosphates and, formerly, of rivers with sewage.)


To its credit, the Quebec government has literally cleaned up its act in the past three years and can now claim to be among North America’s green leaders, Mr. Cardinal says. In climate-change debates, there are almost no deniers or shills for the petroleum industry in Quebec, so voluntary reduction efforts to reduce emissions can succeed. Mandatory measures do not arouse the kind of opposition found elsewhere.

 

The years Mr. Cardinal spent writing about the environment led him seamlessly into his concern for linking children and nature. His book is replete with studies (often American) urging more outdoor activity and lamenting the lack of exercise among children. Cities and suburbs can be made more exercise-friendly. School curriculum can be changed to emphasize more physical activities and field trips.

 

Ultimately, however, parents must take the lead in urging changes on government authorities and, more important, leading their children to the joys of nature and the imperatives of exercise.

 

 

COALITION QUÉBECOISE SUR LA PROBLÉMATIQUE DU POIDS

Perdus dans la Télé! Perdus dans la ville !

Par Suzie Pellerin, directrice de la coalition

Lettre ouverte à la Presse, Québec, 2 septembre 2010

 

Les constats exposés par François Cardinal dans son éditorial nous présentent un avenir inquiétant. En effet, dans nos sociétés actuelles, la place laissée aux jeunes pour bouger librement et en toute sécurité diminue à vue d’œil. Pas étonnant donc que 90 % des enfants québécois ne font pas assez d’activité physique .

 

La place qu’occupe la télévision dans nos foyers ne cesse effectivement de croître. D’une heure de télévision consacrée aux enfants par jour dans les années 1970, nous avons maintenant accès à de multiples chaînes 24/24 destinées à des publics très ciblés : bébés, jeunes, ados, etc. Ceci ne peut avoir pour conséquence que d’augmenter le temps passé devant l’écran.

 

On estime maintenant que les adolescents montréalais passent maintenant plus de 30 heures par semaine devant un écran . Or, on sait que les jeunes qui passent plus de 2 heures par jour devant la télévision ont deux fois plus de chance d’avoir un surplus de poids ou d’être obèses que ceux qui passent une heure devant la télévision .

 

Le manque d’activité physique n’est pas le seul effet du petit écran. La promotion agressive de produits de toutes sortes, notamment pour des aliments trop gras, trop sucrés et trop salés, y prend des formes toujours plus subtiles : publicités, placement de produit, association entre les personnages et de grandes chaînes de restauration rapide, etc. Peut-on nier que ceci influence les habitudes de vie et la consommation des jeunes et de leur famille?

 

Redonnons à nos enfants leurs terrains de jeu

Si les parents ont un rôle à jouer pour inciter leurs enfants à bouger plus, la question soulevée par François Cardinal est d’autant plus pertinente : où? Comme il le montre bien, nos milieux de vie sont aujourd’hui moins accueillants pour les enfants. Redonnons à nos enfants leurs terrains de jeu : plus de parcs et d’espaces verts, des pistes cyclables sécuritaires, etc. Il est toutefois encourageant de constater que plusieurs projets sont en branle et que plusieurs municipalités, dont celles qui sont partenaires de la Coalition Poids, ont reconnu leur rôle et prennent action pour aménager leur territoire de manière à favoriser le vélo et la marche sécuritaire.

 

Nous devons offrir à nos enfants un environnement adéquat pour leur développement et ceci passe par la mise en place de milieux de vie offrant la possibilité de bouger toujours plus librement.

 

 

NAITRE ET GRANDIR.NET

Si on allégeait leurs journées, plutôt que l’inverse?

Par Marie Charbonniaud, blogueuse

12 septembre 2010

 

Cette semaine, sans vraiment le vouloir, j’ai redonné du temps libre à ma fille. En effet, je vous avais dit que j’avais inscrit ma grande de 5 ans à la natation municipale, mais aussi à la gymnastique. Eh bien, voilà, la gymnastique a sauté. J’ai trouvé qu’il y avait des limites à arnaquer le porte-monnaie des parents* (voir plus bas pour les curieux), mais surtout, un samedi matin de libre, c’est tellement mieux!

 

Un livre remarquable

Le journaliste François Cardinal vient de sortir un livre remarquable, intitulé Perdus sans la nature et sous-titré : Pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier.

 

Il a conduit une véritable enquête pour comprendre le phénomène. Pourquoi les parents surchargent les journées des enfants? Pourquoi nos petits n’ont même plus le temps de jouer avec un bâton de bois dans une flaque d’eau, le regard perdu dans leurs pensées? Et pourquoi quand ils ont ce temps libre, ils attendent désespérément qu’un de leurs parents leur propose un jeu, une activité, ou mieux encore (à leurs yeux) : les autorise à regarder un écran?

Comme nous tous, il remarque que « le temps alloué à ne rien faire, aux rêveries, à l’imaginaire, à donner des coups de pied dans une roche est en déclin, ici comme ailleurs ».

 

Il parle de la tyrannie du « je ne sais pas quoi faire », depuis que les enfants ont complètement perdu l’habitude d’être laissés à eux-mêmes.

 

Il nous raconte aussi comment, aux États-Unis, est né le mouvement des « Free-range Kids » (littéralement : enfants élevés en liberté), lancé par la journaliste américaine Lenore Skenazy. Le mouvement « préconise la fin des activités organisées, de la stimulation constante, des cours à répétition, du contrôle excessif des enfants et de leur horaire, au profit d’une autonomie nouvelle, d’activités libres et d’un retour aux mains plongées dans la terre humide », explique-t-il.

 

Mais en est-on vraiment capable?

Mais en est-on vraiment capable? Ces parents s’efforcent, par exemple, de dire oui à leur enfant qui veut faire un tour de pâté de maisons tout seul; de fermer les yeux lorsqu’il salit ses vêtements; de le laisser partir en vélo à l’école. Bref, de le laisser vaquer aux simples occupations d'enfants. J’essaie de leur donner cette latitude, autant que je le peux. Mais trop souvent, je me reprends en train d’exiger une chambre rangée le soir (pendant que certains jeux créatifs pourraient avoir une belle suite le lendemain), ou à obliger mon bébé à porter un bavoir en plastique, tandis que de toute façon, son chandail ira dans le panier de linge sale... C’est un immense travail, de lâcher prise!

 

Pour en revenir au livre, François Cardinal ne fait pas que nous ouvrir les yeux. Il nous propose aussi 10 pistes de solutions. Parmi lesquelles : redécouvrir les vertus du bon voisinage, lâcher la main de son enfant (le laisser davantage aller), revoir l’aménagement des cours, écoles et espaces verts, etc. Bref, un bouquin vraiment stimulant, pour tous les parents.

 

P.-S. Je vous raconte l’anecdote, car elle est malheureusement représentative de certains clubs sportifs aujourd’hui. J’ai inscrit ma fille à une session de gymnastique d’automne, à Beloeil. Coût : 195 $, déjà dur à avaler. Puis, au moment de signer le contrat, on me demande de donner 30 $ supplémentaires pour le « souper spaghetti » (obligatoire, car c’est un geste de financement du club). Encore une fois, dur à avaler. Puis, arrive la première journée de gym. Là, on m'invite à acheter le maillot du club, pas vraiment obligatoire, mais obligatoire pour le spectacle de fin d’année... (Ils sont forts, quand même! Comme si une petite fille de 5 ans allait renoncer à son spectacle!) Facture pour ce bout de tissu made-in-china? 45 $. Total de la saison de gymnastique, de septembre à décembre : 270 $.

 

J’ai failli les dénoncer aux émissions de consommation, car le souper spaghetti et le maillot du club ne sont ni plus ni moins que des frais cachés. Mais je me suis contentée de leur expliquer mon indignation et leur demander le remboursement de tout. Je l'ai fait pour être en accord avec mes principes, bien sûr, mais aussi pour toutes les familles qui se saignent le budget afin de donner une chance sportive à leur enfant, et sans pouvoir rien dire, tombent dans ce système lucratif. Enfin, c'est mon avis!

 

 

METRO MONTREAL

Cri du cœur pour les jeunes

Par Catherine Girouard, journaliste

Metro Montréal, Qc.

22 novembre 2010

 

Pourrions-nous épargner à nos enfants des problèmes comme l’hyperactivité, les troubles d’apprentissage ou d’attention et l’embonpoint en les envoyant tout simplement jouer dehors? Selon l’éditorialiste François Cardinal, qui fait état de plusieurs études sur le sujet dans son récent livre Perdus sans la nature, cela réglerait beaucoup plus de problèmes qu’on peut le croire.


«Plusieurs études démontrent que nos enfants n’ont jamais si peu joué dehors», affirme d’entrée de jeu Francois Cardinal, lui-même père d’un garçon de 7 ans. Les résultats d’un sondage réalisé en 2004 auprès de 800 mères américaines vont aussi dans ce sens: 70 % des répondantes affirmaient qu’elles allaient jouer dehors tous les jours durant leur enfance, alors que seulement 31 % de leurs propres enfants en font autant, selon elles.

 

«Dans les villes à travers le monde, la plupart des résidants habitent des quartiers ayant une biodiversité grandement appauvrie, affirmaient les chercheurs ayant réalisé une étude américaine publiée en 2004 dans la revue Bioscience et citée dans Perdus sans la nature. La conséquence est tragique et sous-estimée : des milliards de personnes n’auront jamais l’occasion de développer un intérêt pour la nature.» Or, cette absence de contact avec la nature aurait un impact majeur sur la santé mentale et physique des enfants, peut-on lire dans l’ouvrage. «De plus en plus de recherches font un lien entre le déclin marqué du jeu non structuré à l’extérieur et l’explosion des problèmes de santé diagnostiqués chez les enfants», fait valoir François Cardinal.


En 2007, 270 experts de l’enfance ont d’ailleurs signé une lettre à ce sujet dans le Daily Telegraph de Londres. «Le jeu – particulièrement à l’extérieur, non structuré et peu surveillé – est vital pour la santé et le bien-être des enfants», y affirmaient-ils. Le pédiatre Jean-François Chicoine, qui signe la préface du livre de François Cardinal, appuie totalement ces dires. «Les enfants, dès leur très jeune âge, vont connaître et découvrir leur corps à travers les sens, explique à Métro ce pédiatre qui est aussi à la tête de la collection «La santé du monde», des éditions Québec Amérique. Pour percevoir les sens, les enfants, au lieu d’être enfermés entre quatre murs, gagnent à être exposés à des odeurs et à des expériences de vie qui vont multiplier les perceptions. Le regard, le toucher et surtout le mouvement sont des expériences sensorielles et per­cep­tuelles nécessaires au développement du cerveau, lequel commence dès les premiers mois de vie d’un enfant à partir de ses expériences environnementales précoces.»


Qu’arrive-t-il si l’enfant est exposé à trop peu d’expériences de ce genre? «On peut facilement penser que des fonctions comme l’attention, l’inhibition, la planification, la flexibilité et la mémoire peuvent être perturbées, continue le Dr Chicoine. L’enfant aura donc peut-être plus de difficulté à regarder les gens dans les yeux, à interagir avec les autres et à se concentrer, et il sera plus agité, par exemple.»

 

Pas miraculeux, mais...

«Sans être un remède miracle, un retour à la nature pourrait nous aider à lutter contre nos problèmes de société», croit François Cardinal, citant au passage une étude faite auprès d’enfants ayant des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité, selon laquelle une promenade de 20 mi­nutes dans la nature aurait le même effet qu’une pilule de Ritalin. «Quand je me rends compte que c’est toute une génération d’enfants qui ne jouent plus dehors, et que cette génération est la plus agitée de l’histoire, je me dis qu’il y a là un problème majeur de santé publique», conclut-il.

 

Assez de temps dehors ou non?

Les enfants ne semblent pas croire qu’ils ne passent pas assez de temps à l’extérieur. Selon un récent sondage de la fondation Monique Fitz-Back réalisé auprès de 1 300 Québécois de 10 à 16 ans, la majorité des enfants disent passer «souvent» ou «assez souvent» du temps en plein air. Quelque 30 % des jeunes interrogés ont quant à eux affirmé aller peu ou pas dans la nature. Selon François Cardinal, les résultats de ce sondage ne sont pas représentatifs de la réalité, mais de la per­cep­tion qu’ont les enfants du temps qu’ils passent dehors. «On leur demande s’ils jouent souvent dehors, mais souvent par rapport à quoi?» interroge l’éditorialiste.

 

«Déparentaliser» et verdir les écoles

«Il faut bien sûr baliser les activités des enfants en fonction de leur âge, de façon à ce qu’elles soient sécuritaires, mais le style de vie qu’on a actuellement fait qu’on les a peut-être trop balisées, empêchant ainsi les enfants de faire leurs expériences», fait valoir le Dr Chicoine. Et même si les parents ont les meilleures intentions du monde, ils auraient tendance à trop organiser le temps de leurs enfants, renchérit François Cardinal. «On montre souvent du doigt les jeux vidéo pour expliquer la sédentarité des enfants, mais plus encore, il y a l’hyperparentalité, affirme-t-il. Les parents d’aujourd’hui couvent plus que jamais leurs enfants, les supervisent, les organisent à outrance. Les enfants n’ont tout simplement plus de temps libre, ou très peu.»


Oublié, donc, le temps pour s’improviser un jeu ou une promenade à l’extérieur, souvent vu comme une perte de temps. Pourtant, ces activités sont bénéfiques pour le développement de l’enfant.

 

Ça se passe aussi à l’école

Les écoles aussi ont un rôle important à jouer dans l’acquisition de bonnes habitudes par les enfants, notamment en ce qui a trait à leur rapport avec la nature. Or, selon plusieurs intervenants, l’école n’endosse pas ce rôle comme elle le devrait. Ainsi, la récréation à l’extérieur, où les enfants peuvent jouer et courir librement, tend à disparaître. «Plus on tente de contenir l’agitation d’un enfant, plus celle-ci augmente et devient malsaine», dit M. Cardinal.


De plus, selon un sondage de la fondation Moni­que  Fitz-Back, seulement 13 % des jeunes Québécois de 10 à 16 ans affirment qu’on leur parle de la nature à l’école. «On met la charrue devant les bœufs, se désole M. Cardinal. De nos jours, les enfants sont capables de disserter sur les problèmes qui pèsent sur la forêt amazonienne, mais sont incapables d’identifier un arbre dans leur cour. Avant de les accabler avec les me­naces environnementales, on de­vrait commencer par les amener à s’émerveiller devant les beautés de la nature.»

 


FICHE TECHNIQUE "PERDUS SANS LA NATURE"

 

 

PERDUS SANS LA NATURE : POURQUOI LES JEUNES NE JOUENT PLUS DEHORS ET COMMENT Y REMÉDIER — Francois Cardinal (auteur), Jean-François Chicoine, pédiatre (Préface) — Rémi Baril (Direction de projet pour : Le monde est ailleurs)  — Anne-Marie Villeneuve (Direction de projet pour : Éditions Québec Amérique), Rémi Baril & Le monde est ailleurs (photos), Jean-François Chicoine (Directeur de la collection) — Collection "La santé du monde"— Éditions Québec Amérique, Montréal, Québec, Canada (Édition) 2010, ISBN : 978-2-7644-0775 - 203pages



 

 

Retour