Nos réalisations

  



WEB TÉLÉ

AUX PETITS SOINS AVEC LE BON DR CHICOINE

Capsules vidéo + Texte + Web

 

Écrites et animées par Jean-Francois Chicoine

Réalisation & Diffusion : TVA - Salut Bonjour

Clients : Johnson & Johnson, Toronto & TVA

Année : Septembre 2008

 

En 2008, TVA confie à Le monde est ailleurs l’écriture WEB, TÉLÉ et écrite de capsules vidéos sur des sujets d’infectiologie pédiatrique tels que la fièvre, le rhume et l’otite moyenne.

 

Le projet éducatif est diffusé sur le WEB, à la télé, notamment sur Salut Bonjour et est publié sur le WEB. Les capsules sont écrites et animées par Jean-François Chicoine et la réalisation confiée à Claude Fafard.

 

 

EXTRAIT VIDÉO DE LA FIEVRE ET L’ENFANT: SÉQUENCE COURTE (2008)

La fièvre et l'enfant: tout sauf un hasard

Par/Avec Jean-Francois Chicoine

 

Ci-haut, vous avez visionné un extrait vidéo de la version courte de la fièvre. Cette version a été conçue pour la télé et pour le WEB. Le segment long n’était diffusé que sur le WEB. À cette séquence correspond un texte écrit adapté au thème de la capsule.

 

EXTRAIT ÉCRIT DE LA FIÉVRE ET L’ENFANT (2008) 

La fièvre et l'enfant: tout sauf un hasard

Par Jean-Francois Chicoine

Le phénomène est fréquent, principalement chez l’enfant, en réponse aux multiples infections courantes : la roséole, les otites moyennes aiguës, les pneumonies, etc. - la liste est longue, croyez-moi. La fièvre peut signifier la présence d’une maladie alarmante, mais généralement, elle ne cache qu’une infection banale et de bon pronostic.

 

Une réponse bénéfique

 Voici comment ça se passe : des cellules de notre système immunitaire, les leucocytes, libèrent des substances appelées « cytokines », est dont la fonction est d’agir sur le thermostat de notre cerveau, l’hypothalamus. L’idée est d’inciter notre thermostat à produire des prostaglandines, des hormones capables d’élever notre température corporelle et de favoriser la lutte à l’infection. C’est un peu compliqué, je sais, mais retenez cela : prostaglandines. Dans la foulée, et pour se mettre au chaud, le corps diminue l’afflux sanguin vers la peau et contracte ses muscles. L’énergie durable ici, c’est le frisson qui génère spontanément beaucoup de chaleur. Sans la fièvre, il n’y aurait clairement pas de survie possible. La réponse fiévreuse est en quelque sorte darwinienne : elle permet la reproduction de ceux qui mieux que d’autres savent élever leur température. 

 

Mesurer la température

Les thermomètres à mercure fonctionnaient drôlement bien, mais il a bien fallu les abandonner en raison des dangers potentiels du métal répandu advenant un bri malencontreux du thermomètre. Imaginez quand il se cassait entre les fesses! De nos jours, pour savoir si un enfant fait VRAIMENT de la fièvre, l’achat d’un thermomètre électronique s’impose. La symbolique est forte, mais, désolé, la main sur le front ne suffit pas : c’est un mauvais indicateur pour juger si un enfant fait, ou non, de la fièvre.  La température se mesure par voie rectale chez les jeunes enfants, puis par la bouche, quand le petit malade ne risque pas de croquer le thermomètre. Sauf circonstances exceptionnelles, mesurer la température dans l’oreille ou sous l’aisselle est périmé. Les chiffres obtenus sont trop approximatifs. Chez l’enfant on parle de fièvre dès que sa température rectale atteint 38,3º C (101º F). Chez l’adulte et le nouveau-né, dès que la température atteint les 38º C (100,4º F), ce n’est plus ordinaire. 

 

Fièvre ou hyperthermie

D’autres entités que les microbes — l’été, le coup de chaleur ou la déshydratation sévère; les maladies inflammatoires chroniques, par exemple la maladie de Crohn; des intoxications, les brulures, un cancer, des réactions à des vaccins — bref, toute une quantité de phénomènes ou de maladies peut induire une élévation anormale de la température du corps. Ici, le thermostat est déréglé, et pas juste excité par les cytokines fabriquées par notre système immunitaire, et on parle alors plutôt d’hyperthermie que de fièvre.  En pratique la fièvre, c’est l’infection. 

 

Les manières de fièvre

La fièvre se présente soudainement, ou pour quelques jours, ou avec ses hauts et ses bas, ainsi qu’avec ses récurrences, ça dépend.  Contrairement à ce qu’on pense, il n’y a pas de relation directe entre le degré de fièvre et la sévérité de l’infection qui la cause. Des enfants peuvent souffrir d’une infection grave et ne présenter qu’une légère élévation de leur température, particulièrement les nouveau-nés. À l’inverse, un virus de passage peut donner une fièvre carabinée.

 

La fièvre et son contexte

La fièvre c’est avant tout une question de contexte. Si l’enfant a moins de deux-trois mois, s’il est inconsolable, mou, n’a plus d’intérêt pour ses jouets, s’il gémit au lieu de brailler vigoureusement, vite on consulte un médecin. Ce n’est pas obligatoirement grave, un simple rhume peut être en cause, mais il y a risque d’infection urinaire, de méningite ou d’infection généralisée. Chez un bébé, les défenses immunitaires ne sont pas encore à pleine maturité.  Le médecin recherche alors activement une raison pour expliquer la fièvre, par exemple une infection des voies respiratoires. Souvent il doit pratiquer des analyses sanguines, une radiographie pulmonaire, un examen des urines et une ponction lombaire, etc., afin d’éliminer une infection plus importante et d’initier sans délai un traitement approprié, notamment à base d’antibiotiques. La fièvre d’origine inconnue est incidemment une cause fréquente d’hospitalisation des jeunes nourrissons. Chez un enfant de plus de trois à 6 mois, un bon sourire, un regard curieux, l’envie de bouger, un gros rhume pour expliquer la fièvre sont des signes rassurants. À moins que la fièvre dure sur des jours ou que son état général se détériore, les parents peuvent soigner le tout-petit à la maison. À un an ou deux, il y a souvent des passages inquiétants, mais heureusement transitoires : un instant, l’enfant est « mort », l’autre il se défonce. 

 

Traiter la fièvre ou laisser faire?

On ne soigne que les fièvres qui dérangent, celles qui assomment tellement elles sont élevées, au-delà de 39 ou en deçà ou bien au-delà, selon les symptômes. Toutes les fièvres n’ont pas toutes à être combattues. « Non à la normalisation compulsive », clamait un de mes anciens profs. Son discours n’était pas politique : il était scientifique. Malgré ce que bien des gens pensent, la fièvre ne commence à induire des dommages au cerveau que lorsqu’elle dépasse les 42º C (107º F), ce qui est rarissime. Alors, pourquoi paniquer? La recherche nous apprend également que l’usage d’antipyrétique ne réussit pas à prévenir les convulsions associées à une poussée de fièvre. Chercher à savoir ce qui se passe, d’accord, mais ne pas tirer sur le messager. 

 

Par dehors ou par dedans?

Pour soulager les excès et l’irritabilité d’un enfant fiévreux, on peut retenir deux approches : l’approche par dehors ou l’approche par dedans. À retenir : par dedans étant pas mal plus efficace que par dehors. Les parents peuvent effectivement refroidir l’enfant en surface avec des compresses humides, des bains à l’eau tiède, un ventilateur, voire des sacs de glaçons ou de petits pois congelés enroulés dans une serviette. Mais ces mesures externes devraient être réservées aux excès de températures qui font suite à un coup de chaleur ou à une intoxication, aux hyperthermies donc. Relativement efficaces, ces techniques par dehors sont désagréables et franchement inconfortables pour un petit malade déjà infecté. Leur effet aussi est de courte durée : 15 minutes après l’application de compresses froides ou d’un bain rafraichi, la température corporelle est aussi élevée qu’avant, parfois même plus.  S’abstenir d’emmitoufler l’enfant ou de l’exposer à des températures trop chaudes sont généralement des mesures environnementales suffisantes. Il faut aussi s’assurer que l’enfant boive, multiplier ses biberons ou les tétées afin de compenser ses pertes en eau.  Autrement, il faut s’en tenir à l’approche par dedans avec des médicaments antipyrétiques : en somme, de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène

 

À suivre...

 

EXTRAIT DE LA CAMPAGNE PROMOTIONNELLE (2008)

Deux filles le matin & Salut Bonjour


                   







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